L'Académie de Lu





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Les aventures du Professeur Istique et de Claire Voyance


Déclaration d'amuuuur

(par Ellumyne)
(Thème : Saint-Valentin)



Mon très cher Professeur,


Cela fait si longtemps que nous nous connaissons, que nous nous côtoyons, que nos chemins se croisent. Et pourtant… Nous n’avons jamais eu l’occasion de nous parler vraiment. C’est-à-dire que… Je ne sais pas trop comment aborder le sujet. Alors voilà, je profite de ce jour de la Saint Valentin pour me lancer.


Vous ne connaissez peut-être rien de mon passé, mais quand j’étais petite, je voulais devenir policière pour sauver les gentils et mettre les méchants en prison. Une fois grande, mon rêve s’est enfin réalisé ! Jour après jour, j’avais l’impression de faire le bien dans cette ville. Cependant, une certaine forme d’ennui commençait doucement à s’installer.


Et puis vous êtes arrivé Professeur. Lorsque je vous ai vu pour la première fois, votre pistolet à neutrons entre les mains, prêt à désintégrer un centre commercial pour le remplacer par un stand de barbe à papa, mon cœur a chaviré… Votre regard décidé, votre détermination à tout épreuve, votre sens aiguisé des affaires… Je… Je suis tombée sous votre charme. Ce jour a marqué une rupture dans la monotonie de ma vie.


C’est pourquoi j’ai demandé à mon supérieur de m’affecter à votre dossier. Je cherchais à en apprendre plus sur vous, à vous comprendre, à essayer de deviner quelle nouvelle invention loufoque vous alliez encore imaginer. Et à chaque fois, j’étais agréablement surprise par votre génie. Je ne le montrais pas, bien sûr, cela n’aurait pas paru convenable de la part d’un officier de police alors que le commissariat tout entier vous haïssait.


Chaque jour, j’espérais recevoir un appel d’urgence qui me mènerait à vous. Chaque jour, j’espérais vous apercevoir, ne serait-ce qu’un instant. Chaque jour, j’espérais vous arrêter à temps pour ne pas que vous finissiez en prison. Car oui, sachez qu’être loin de vous m’est douloureux. Mon cœur se serre à la simple évocation de votre nom. Et la flamme qui s’allume en retour dans vos yeux lorsque nos regards se croisent, ne font que confirmer que nos sentiments sont réciproques.


Au fond de moi, l’admiration que j’éprouve à votre égard prend peu à peu le pas sur la colère que j’ai pu ressentir ce fameux jour de septembre. Vous vous souvenez ? Celui où vous aviez planifié la destruction pure et simple des jeux d’enfants de toutes les maternelles afin de vendre vos cordes à sauter à arc électrique et vos balançoires à siège éjectable ? Vous vouliez répartir équitablement le temps de jeu entre tous les enfants. Et même si ces pauvres bambins auraient probablement fini aux urgences, votre idée partait d’une merveilleuse intention. La simple évocation de ce souvenir me remplit de joie. Et je suis bien incapable de vous en vouloir.


Je ne pensais pas vous dire cela un jour, mais je tiens à vous, Professeur. Je suis éprise de vous… Je… Je vous aime au-delà du raisonnable, et je ne supporterai pas qu’il vous arrive malheur ! Là, tout de suite, que je ne rêve que d’une seule chose : vous prendre dans mes bras, poser ma main sur votre joue et



— Bip ! Bip ! Bip !


Dans un sursaut, Claire lâcha son stylo en relevant la tête, puis jeta un œil à son bipeur. Son cœur manqua un battement lorsqu’elle reconnu le code d’urgence. Attrapant sa veste à la volée, elle sortit de son bureau en titubant légèrement, extatique à l’idée de retrouver son bien aimé. Ses collègues la saluèrent d’un air béat et l’un d’eux tenta de lui offrir un bouquet de roses en bégayant, les pommettes rougies par la timidité. Ne voulant pas perdre de temps, elle l’esquiva maladroitement et ouvrit la porte du commissariat.


L’air frais de la rue fouettant son visage, lui fit un bien fou et elle secoua la tête pour éclaircir son cerveau embrumé. Etrangement, à mesure que ses pas la menaient vers sa voiture, sa bonne humeur se dégradait. Posant une main sur son front moite, elle tentait de reprendre ses esprits. D’un coup, tout lui revint en mémoire. La boite de chocolats déposée anonymement à l’accueil. Le policier arpentant les lieux pour en proposer à tout le monde. Leur goût étrange qui lui avait pourtant paru exquis lorsqu’ils fondaient sur sa langue. Comprenant qu’ils avaient été manipulés pour les empêcher d’agir, Claire se renfrogna avant de hurler à la face du monde :


— Professeur ! Cette fois, vous allez me le payer !










Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !











Downforyears

Elle l'aura, un jour, elle l'aura !!! Merci beaucoup pour ce moment de rire, j'ai adoré ton récit. Et décidément, ces personnages sont devenus cultes !


Le 15/02/2022 à 12:40:00



Faucheuse

ta lettre d'amour est génialement drôle


Le 15/02/2022 à 14:02:00



Sourne

Est-ce qu'il est possible de faire une lettre d'amour plus mignonne et plus cathartique que la tienne ? xD
Et en plus, le Professeur Istique a l'air d'avoir réussi une invention... si ce n'est pas un grand jour pour l'humanité


Le 17/02/2022 à 10:52:00

















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