Lettres adressées
(par melle.maudite)(Thème : Saint-Valentin)(dernière modification : 21/02/2022)
La [douleur me déchire le cœur. Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes pas vus, ni même échangé une parole.
J’attends sa lettre avec impatience; a-t-elle juste du retard, s’est-elle perdu en chemin, a-t-elle été volée ou n’en a t’il jamais envoyé ? Et que comportera-t-elle ? Des bonnes nouvelles ou des mauvaises ? J’ai si peur…
Je pleure, la douleur m'éprend. Pour pallier ces vagues d’émotion j’écris. J’ai écrit 2 lettres, une dans le cas où tout va bien, l’autre où tout va bien mal, et nous rompons.
Slavat Mariel
125 avenu Renomé
75 600, Paris
Jean, j'espère que tu ne vas pas me haïr… J’ai eu peur de la fin. De la rupture. De l’abandon. Ta lettre a simplement mis du temps à arriver. La peur a été douloureuse mais ta lettre m'a réjoui. Le malheur que je trainais et faisait subir à toute la cour s'est évaporé et maintenant je suis radieuse. J’ai hâte que mes pères acceptent que tu demandes ma main. Notre histoire d’amour ne peut pas s'arrêter là . Notre rencontre étant placée sur une bonne augure et nous allons aller loin ensemble. Que dis tu de sortir de France, et voyager ? Moi j'aimerai ! Toi tu es déjà allé à Rome pour parfaire ton savoir faire d’artiste. Allons à Venise, voir les loups, les costumes et les barques. De plus, c'est une ville synonyme de romantisme. Mais il faut y aller vite, malheureusement les vagues de touristes apportent trouble, désorganisation et destruction dans cette belle cité des doges. Qu’en penses-tu ? Réponds-moi vite.
Je serai si ravi de te voir et de visiter cette ville en ta compagnie. Sache que tu es un merveilleux artiste, tu sais faire tant de choses avec tes doigts. Tu débordes de savoir à mes yeux. Je veux m'élever auprès de ton savoir. Là bas, nous pourrons discuter tranquillement, sans que personne ne nous épie, surveille ou autre.
Slavat Mariel
125 avenu Renomé
75 600, Paris
Voilà un moment que je ne t’ai pas écrit. Mais toi non plus. J’ai si mal. Si tu savais.
L’idée d’une rupture me montre combien je suis attachée à ton sourire et ton côté tendre qui m'apportent du bonheur.
Mais tout ça est fini, j’imagine…
Si nous ne parlons plus; comment construire ensemble une histoire d’amour ? Même epistolaire cette histoire m'aurait comblée.
Est-ce le fait d'affronter mes pères qui te fait peur ?
Je ne comprends pas ton mutisme soudain… Je me sens trahie, à vrai dire, comment mon partenaire peut-il disparaître et ne plus donner de nouvelle, ni attention, ni parole ?
Tout s’embrouille dans ma tête et je ressasse de mauvaises choses.
Si l'interruption soudaine d’échanges est signe d’une rupture, de mauvaise augure, mais que tu ne veux pas m’affronter et me larguer ni par écrit ni en face. Laisse-moi te dire et te montrer ce que nous aurions pu être. Nous aurions pu être des amis, de bons amis, des personnes de confiance. Des amis proches, tellement proches qu’une intimité se crée. De l’intimité découle des sentiments, profond, et sincère; d’attachement. L’attachement mène à ce que nous ne nous quittions pas. Un beau mariage, nos familles réjouies pour notre bonheur, avec des fleurs, un grand soleil et deux radieux mariés. Tu pourrais t'élever dans la société. Montrer à tous ton art. Tes tableaux, peintures, fresques et autres sculptures. Tellement tu serais investi que peut-être aurais-tu réalisé les plats, assiettes et autres de la réception du mariage pour que notre mariage soit réellement unique.
Mais tout ceci tombe à l'eau, fauché avant même d’arriver la naissance de sentiment. Cela me désole beaucoup.
Réponds-moi, console moi je t’en conjure. Je t’intime de revenir pour que nous discutions. Je peux demander à père une sortie pour te voir. Je te pardonnerai tout si nous nous revoyons.