![]()
![]()
![]()
![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() Saint-Valentin
![]()
Lunelisha![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Défi amouUuUuUur(par Lunelisha)Le tintement assourdissant des épées s'entrechoquant résonne dans la vallée. Le sifflement strident des flèches déchire l'air ambiant. Le fracas étourdissant des corps en armure, s'effondrant pour ne plus se relever, rebondit sur les parois des montagnes environnantes, qui les toisent de toute leur hauteur. Au centre de ce vacarme funèbre, une étincelle de vie résiste. Sa lame danse, comme mue d'une volonté propre, tandis que son corps se tord dans les airs, constamment frôlé – et non touché – par des armes diverses. Le champ de bataille est jonché de cadavres, mais il est impossible de différencier les amis des ennemis, de même que de se rendre compte du tournant qu'a pris le combat.
Elivaerii, son front resplendissant de sueur, jura alors qu'un trait de feu apparaissait sur sa joue. Elle avait été séparée de ses compagnons d'arme et, seule, entourée d'ennemis arrivant de tous côtés, elle commençait à ressentir les effets de la fatigue. Elle baissa la tête de 2,3 pouces pour éviter un énième projectile, se tordit en deux pour se protéger d'un coup d'épée, et plongea sa lame dans le cœur de son propriétaire. Un coup de talon lui permit de repousser de quelques pieds un·e autre de ses adversaires, lui créant de ce fait une rupture du rachis cervical, ce qui le mit hors d'état de nuire à jamais. À l'aide d'un bâton de bois, elle entomma un·e soldat, mais l'arme se brisa sur le coup (rien ne vaut l'original).
Soudain, alors qu'elle allait effectuer une vrille arrière pour se débarrasser de trois opposants – peut-être quatre si elle réussissait à rediriger légèrement sa cheville gauche vers le sol –, une énorme explosion à environ 46 pieds-deReine fit trembler la terre, projetant des cendres à deux lieues à la ronde. Elivaerii toussa, la gorge obstruée, et essuya d'un mouvement rageur les larmes qui coulaient sur ses joues - évacuant la poussière hors de ses yeux -, traçant une ligne sanglante sur le tissu abîmé de son habit. Une silhouette apparut alors au loin, traversant la fumée sombre au pas de course, chaque battement de ses pieds sur le sol dur se répercutant à l'intérieur du crâne de la guerrière.
Tout en décollant une tête ennemie de son buste et envoyant son talon dans le ventre d'un·e de ses adversaires, celle-ci se mit en position défensive, plissant les yeux pour recevoir comme il se doit l'auteur·rice de cette gigantesque déflagration. Un visage sortit alors du brouillard environnant. Une peau noire parsemée de taches plus claires, des yeux verts perçants et des cheveux de feu apparurent, tandis que le reste de son corps se contractait dans une course effrénée. La combattante banda ses muscles, prête à recevoir lae nouvel·le arrivant·e. Ce·tte dernier·ère se propulsa en l'air, cambra son dos pour gagner en vitesse, un sourire machiavélique déchirant son (beau) visage... et atterrit dans les bras de la jeune femme, qui avait eu le malheur d'ouvrir, dans un réflexe, ses bras en grand. Elle maugréa, passablement irritée.
— Lunelisha, ce n'est pas le moment ! Tu ne vois pas que je suis un tout petit peu occupĂ©e ?!
L'intéréssé·e l'ignora et se mit à sauter à pieds joints, ses yeux de jade brillant d'excitation, se moquant royalement du combat qui faisait toujours rage à ses côtés.
— Devine quel jour on est aujourd'hui ???
Elivaerii soupira d'agacement tout en tranchant une jambe à un·e impertinant·e ayant osé s'approcher trop près de sa·on petit·e-ami·e.
— Le jour oĂą l'avenir de l'Impire est en jeu ! Alors aide moi, au lieu de me gĂŞner ! — Iel ne prit – encore une fois – pas en compte ses paroles et tourna sur ielmĂŞme, baffant ce faisant deux ennemis pour se donner bonne contenance. – C'est la Saint-Valentin !!!!
— … Et ?
— Et j'ai prĂ©parĂ© un petit poème spĂ©cialement pour toi ! Finit-iel par lâcher, bouillonnant d'impatience.
Elivaerii eut un temps d'arrĂŞt.
— Ma DĂ©esse. Non. PitiĂ©.
— Ne t'inquiète pas, tu verras, il va te plaire !
Iel s'éclaircit alors la voix, posa un genou à terre (prenant garde à ne pas atterrir sur un crâne en décomposition, c'est tout de suite moins romantique), et commença d'une voix grandiloquente :
— Ă”, princesse de mes rĂŞves merveilleux !
— Et, accessoirement, de l'Impire, mais c'est vrai que ça n'a pas d'importance...
— Ă” ImpĂ©ratrice de mes pensĂ©es impures !
Pour ce qui est de l'Impire, ce n'est qu'une question de temps**sourire machiavélique*... et pour le reste, on va faire comme si je n'avais rien entendu.
— Ă” DĂ©esse de mon cĹ“ur douloureux !
Croyant qu'on parlait d'elle, La Déesse arriva, sa chemise fleurie contrastant avec la teinte rouge du sol.
— Oui ma·on poussin·ette ?
Elivaerii fut la seule à s'incliner, évitant par la même occasion un coup censé la décapiter. Ne vous inquiétez pas, Ô Déesse (la vraie cette fois). C'est juste Lunelisha qui fait l'idiot·e (comme toujours).
— Coucou maman ! La salua gaiement l'intĂ©ressé·e. Tu veux assister Ă la dĂ©clamation de mon poème d'amour ?
La Déesse devint tout de suite plus pâle, et un sourire forcé apparut sur son visage. Sans façon mon cœur, j'ai... des choses à faire. Yep. Urgence, tout ça tout ça... Elle murmura alors à la jeune femme occupée à découper des tranches de jambon non-comestible, telle une Circé Mutandis : – Bon courage...
— Merci... lui rĂ©pondit-elle sur le mĂŞme ton, balançant son poing dans la figure d'un·e de ses opposant·e·s.
La divine fuyarde disparut alors en quatrième vitesse, laissant la princesseguerrière avec le sourire niais de sa·on copine·ain. Celle·lui-ci mit une main sur son myocarde (enfin, au-dessus de l'endroit où il se trouve évidemment) et reprit là où iel s'était arrêté.
— Je vous admire tant ! Vous ĂŞtes empreinte d'une telle grâce que vous feriez fondre un glaçon ! Je m'Ă©tonne que vos ennemi·e·s ne soient pas dĂ©concentrĂ©s par vos magnifiques cheveux dorĂ©s qui voltigent dans les airs lorsque vous vous battez !
— … Je suis brune, Li'. Et mes mèches ne dĂ©passent pas mes oreilles.
Iel l'ignora (ça commence à devenir une habitude) et continua sur son élan.
— N'ĂŞtes vous point magicienne ? Car tu m'as envouté·e bĂ©bĂ© ! *clin d'oeil beauf*
Elivaerii sentit ses tympans saigner, presque autant que la main séparée de son corps qui tressautait devant elle.
— Ne seriez vous pas le Malin ? Car mon cĹ“ur s'embrase dès que je vous vois ?
La jeune femme aux nerfs d'acier sentait son sang-froid la quitter Ă vitesse grand V = dt . Un pauvre soldat du camp adverse qui passait par lĂ fit les frais de son irritation, se retrouvant soudainement avec le cou sur ce qui restait de ses hanches.
— Me haĂŻssez— vous, Ă” Cruelle, pour m'ignorer de la sorte ? Savez-vous donc que votre amour est tout pour moi, et que si vous ne m'aimassâtiez point, j'irais promptement me jeter du Pont Mirabeau, sous lequel coule la Seine ?
La combattante s'arrêta net, son agacement et son amusement se reflétant dans ses grands yeux noirs. Ecoute, Li'. Dans d'autres circonstances, j'aurais (peut-être) apprécié ta déclaration. Mais là , je suis un peu débordée, donc si tu pouvais éviter de me déran...
Lunelisha réagit avec une extrême rapidité, comme si iel savait ce qui allait se passer. Une flamme bleue, presque violette, apparut au creux de sa main, et une milli-seconde plus tard, l'épée censée initialement embrocher sa petiteamie n'était plus qu'une flaque argentée sur le sol. Iel leva alors la tête vers la mercenaire qui avait tenté d'attenter à la vie de la princesse, un sourire plus glacé que celui d'une goule collé sur son visage. Un bruit de bois que l'on émiette s'éleva alors, et un immense brasier indigo fit soudainement rage autour d'iels, balayant toute l'étendue du champ de bataille. Elivaerii essaya instinctivement de se protéger la tête avec ses bras – ce qui, me direz-vous, n'est pas très utile lorsqu'on est censé brûler dans un incendie –, mais elle se rendit bien vite compte qu'elle était comme... évitée par les flammes : ni ses vêtements ni sa peau n'étaient en feu, elle ne ressentait pas le moindre changement de température (alors que les flammes violettes brûlent généralement à plus de 1650°C), ses rétines n'étaient pas mises à mal par la luminosité ambiante, et elle n'avait aucune difficulté à respirer. En tournant la tête, elle se rendit compte que c'était la même chose pour tous ses compagnons d'armes, ainsi, évidemment, que pour Lunelisha, qui était à l'origine de cet Enfer sur Terre (et de cette protection privilégiée). Seuls ses ennemis se tordaient sur le sol, si tant est qu'ils ne soient pas tout de suite retournés à l'état de cendre. Lae pyrokinésiste (tout du moins en apparence) lui jeta un petit sourire satisfait et fier, comme si iel avait prévu de terminer la bataille de cette manière depuis le début – ce qui ne l'étonnerait même pas. Iel posa alors encore une fois un genou à terre, la douceur et l'innocence dans ses yeux contrastant avec le spectacle de mort, de destruction et de désolation autour d'iel.
Je terminerai donc cette déclaration en vous adressant, Ma Dame, l'expression de mes salutations distinguées.
Elivaerii leva un sourcil circonspect, un léger sourire aux lèvres.
— … C'est tout ?
Lunelisha se releva, enroula ses bras autour des hanches de la jeune femme et l'embrassa délicatement.
— Et mon amour Ă©ternel, duh !
|