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Lu' Directrice![]() Spectacles![]() Les portails d'Ester
![]() ![]() 8° portail(par Lu' Directrice)Un vent chaud vint caresser son visage. Avec lui, l’odeur de l’encens et de la mer. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Elle aimait l’odeur iodé que charriaient les vagues, l’image de la grande bleue s’imposa dans son esprit. L’encens lui chatouillait les narines, ajoutant un côté mystérieux à l’ensemble. Lentement, Ester ouvrit les yeux. Le marché lui apparut soudain, vibrant de vie. Les clameurs parvinrent à ses oreilles, l’odeur de la nourriture, plus subtile, s’ajouta à celles de l’encens et de la mer, les couleurs explosèrent à ses yeux. Ses sens étaient comme saturés, envahit par l’agitation ambiante. Un peu sonnée, la jeune femme chercha du regard un indice sur son lieu d’arrivée. La chaleur du soleil lui piquait la peau. Il était haut dans le ciel, la journée était bien avancée. Son regard glissa sur les tuniques bariolées des marchands et des badauds, s’arrêtant ici et là sur quelques marchandises. Des pierres précieuses côtoyaient de petits objets dont Ester n’avait aucune idée de l’utilité. — Papiers, s’il-vous-plaît. Ester cligna plusieurs fois des yeux. Elle mit quelques secondes à comprendre que c’était à elle qu’on s’adressait. Elle baissa la tête, arrêtant son regard sur un tout petit homme. La main tendue, l’air peu amène, il attendait qu’elle lui fournisse ce qu’il avait demandé. Gênée, elle passa les mains sur sa propre tunique. — Je… Je suis désolée… Elle vit les sourcils noirs de l’homme se froncer de contrariété. Il leva les yeux vers elle, fouillant son visage de ses pupilles bleues. Elles étaient si claires qu’Ester avait l’impression de voir à travers. — Vous n’avez pas vos papiers sur vous ? Paniquée, la jeune femme regarda autour d’elle, à la recherche d’une aide quelconque. Quelques passants s’étaient arrêtés pour les observer, intrigués, mais aucun ne semblait vouloir intervenir. Ne trouvant pas d’alternative, Ester baissa les yeux sur le petit homme. Il fouillait maintenant dans sa tunique. Prenant une grande inspiration, la jeune femme prit ses jambes à son cou. Le petit homme poussa une exclamation en la voyant se sauver. Avant qu’elle ait pu aller bien loin, elle se sentit tirée en arrière. Un petit cri s’échappa de sa bouche tandis qu’elle s’écrasait sur le sol. Sa tête heurta la terre battue, lui faisant voir trente-six chandelles. Essayant de reprendre ces esprits, elle entendit à peine le petit homme maugréer à côté d’elle. — Encore une fugueuse dimensionnelle, on en a déjà eu trois la semaine dernière. Les mots résonnaient dans l’esprit d’Ester sans qu’elle en saisisse le sens. — Et impossible de savoir d'où elle vient, elle risque pas de me le dire. Elle fronça les sourcils, prête à ouvrir la bouche pour intervenir. — Ah, le voilà ! Avant qu’un seul son ait pu sortir de sa bouche, Ester vit un cube de couleur bleue lui tomber sur la tête. Il rebondit sur son crâne et tomba à terre, ouvrant un nouveau portail directement sous son corps. Elle jeta un dernier coup d’œil au petit homme avant de disparaître. Si elle avait su que c’était si simple de changer de dimension ici, elle n’aurait pas tenté de s’échapper. Cette histoire fait partie d'un tout plus grand ! |