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Ar_Sparfell![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Une princesse en dĂ©tresse(par Ar_Sparfell)Un conseil des ministres par ci, un anoblissement par lĂ , une signature de traitĂ© le lundi et un banquet de fĂŞte le vendredi. Sincèrement, le mĂ©tier de Roi Ă©tait aussi ennuyeux que rĂ©pĂ©titif. Barglos poussa un soupir en regardant le plafond de sa salle de trĂ´ne. Un bon coup de peinture ne serait pas de trop, pensa-t-il. Mais ça allait encore coĂ»ter une blinde aux caisses du royaume cette histoire. Le chateau est grand, le plafond blanc. Le roi Ă©tait en train de calculer le nombre de pots de peinture nĂ©cessaires pour donner un coup de neuf Ă son château quand un valet l'interrompit. — Sire, un messager demande Ă vous voir. Tiens tiens tiens, se passerait-il enfin quelque chose d'intĂ©ressant dans ce palais ? — Qu’il entre, ordonna le roi d’un ton pompeux. Le valet s’effaça, laissant passer un jeune homme tout essoufflĂ©. Ses guenilles Ă©taient recouvertes de poussière et il tenait un chapeau informe dans les mains. Tenir est un bien grand mot. Disons qu’il le malaxait frĂ©nĂ©tiquement. — Sire, j’apporte une nouvelle du Nord, haleta-t-il. Le roi fronça un sourcil. Les nouvelles du Nord Ă©taient rarement des bonnes nouvelles. — Quelles sont-elles ? — Et bien, sire...votre fille a Ă©tĂ© enlevĂ©e par le seigneur des tĂ©nèbres. Barglos abattit son poing sur l’accoudoir en bois de son trĂ´ne. Celui-ci ploya sous l’impact, mais ne craqua pas. — ENCORE ?! aboya-t-il. Mais c’est la troisième fois ce mois-ci ! Le messager haussa les Ă©paules. — Oui je sais, Sire, mais j’y peux rien moi… — Comment fait-elle pour se faire kidnapper autant ? Elle les attire ? Ils peuvent pas m’enlever moi Ă la place ? Au moins ça me fera des vacances… ajouta-t-il avec une pointe d’envie. — Je pense que vous n’avez pas...ce qu’il faut lĂ oĂą il faut, Sire, prĂ©cisa le messager en suggĂ©rant d’un geste les formes gĂ©nĂ©reuses de la princesse. Le ventre Ă bière ça attire pas les seigneurs des tĂ©nèbres, vous savez. — Oui, bon, hein...je vous permet pas, dis donc ! s'agaca le roi. Il chassa le messager d’un geste de la main et fit venir son ministre des finances. — Tu connais pas la dernière ? Ma fille a encore trouvĂ© le moyen de se faire enlever… Le ministre rajusta ses petites lunettes en demi-lune. — Ta fille...ta fille...Berthilda ? — J’ai pas 15 filles hein ! — Nan mais il y a la petite dernière aussi… Elle pourrait se faire kidnapper par le premier seigneur des tĂ©nèbres venu. — ELLE A 5 ANS ?! — Ah mais il y a pas d'âge pour ĂŞtre une princesse en dĂ©tresse ! Le roi poussa un long soupir las. Ce ministre lui tapait dĂ©jĂ sur le système. — Bon, quand tu auras fini d’imaginer des trucs pas nets sur mes filles, on pourra avoir une vraie discussion ? — Oui, effectivement, dĂ©solĂ©. — Bref… Maintenant je vais devoir demander Ă tous les seigneurs du royaume d’aller la sauver, encore, en Ă©change d’une rĂ©compense gĂ©nĂ©reuse. Il y a quoi de disponible dans les coffres ? Le ministre passa une main dans ses cheveux et farfouilla dans son petit carnet. — Nan, mais là ça m'arrange pas. On a dĂ©jĂ dĂ©pensĂ© le budget enlèvement du mois et le royaume voisin veut continuer Ă faire la guerre. — Allez, tu vas bien trouver un truc. On a pas un gros joyau qui traĂ®ne, une vieille babiole en or ou un bout de terre abandonnĂ© ? N’importe quoi fera l’affaire je t’assure… — Bah c’est pas Ă©vident hein ! A la limite la chienne du chasseur Ă mis bas et on sait pas quoi faire de la portĂ©e. — J’espère que tu ne veux pas offrir 5 chiots en Ă©change de ma fille ?!! s'emporta le roi. — Ouai nan tu as raison, corrigera le ministre sans lever le nez de son carnet. Les chiots pourraient nous ĂŞtre utiles… Barglos soupira. Le manque de respect de ses sujets Ă©tait affligeant. Sa fille n’était rĂ©putĂ©e ni pour sa beautĂ© extraordinaire ni pour sa joie de vivre, mais enfin ça restait la fille du roi tout de mĂŞme ! — A la limite...on peut offrir sa main Ă celui qui la sauve. Comme ça on fait une pierre deux coups. A la fois on rĂ©compense le gagnant, et en plus c’est Ă lui de payer les prochains enlèvements. Et comme ça, plus de problème pour lui trouver un mari. Ils se bousculeront tous pour prouver leur bravoure. C’était tentant. Le roi prit une plume et un parchemin et rĂ©digea en vitesse un communiquĂ©. Il posa sa signature en bas, roula le papier et le tendit au ministre. — Allez, file ça au chambellant en sortant. J’offre ma fille a qui la dĂ©livrera ! Le ministre acquiesça et se dirigea vers la porte. Avant de la franchir, il se retourna et ajouta : — On aurait quand mĂŞme dĂ» faire ça avant...ça nous aurait fait Ă©pargner pas mal d’argent. — Ouai bah t’avais qu'Ă y penser avant aussi, grommela le roi Ă la porte qui se refermait dĂ©jĂ .
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