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Ar_Sparfell![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Un hĂ©lico malicieux(par Ar_Sparfell)— Ar, nous avons un problème. Lena avait la voix pleine de sanglots. Debout devant son ami, elle se tordait les mains et n’osait pas le regarder en face. L’hĂ©lico ne disait rien, il attendait patiemment qu’elle explique le fameux problème. — L’hĂ©ritage de Papa a fini par disparaĂ®tre entièrement. Et je ne gagne pas assez pour t’entretenir dignement. Je ne peux pas te laisser rouiller dans un coin, ce n’est pas juste. Je vais devoir… Sa voix s’éteint toute seule sans qu’elle puisse finir sa phrase. Ces mots Ă©taient trop douloureux Ă prononcer. Un silence tomba entre eux. — Mais dit quelque chose enfin ! — Je rĂ©flĂ©chis, grĂ©sillèrent les hauts-parleurs de l’hĂ©lico. — Tu rĂ©flĂ©chis Ă quoi ? Il n’y a rien Ă rĂ©flĂ©chir, nous n’avons plus le choix ! — Je trouve que tu manques beaucoup de combativitĂ© ma grande, glissa-t-il d’une voix malicieuse. Enlève ta combinaison de pilote s’il te plait. — Enlever ma combi ? Mais ça va pas la tĂŞte ! J’ai rien en dessous ! C’est pas le moment de te rincer les phares ! — Ne fais pas l’enfant Lena… Tu me fais confiance, oui ou non ? Elle prit quelques secondes pour rĂ©flĂ©chir. Après tout ce qu’ils avaient vĂ©cu ensemble, oui elle lui faisait confiance. — Alors tu fais ce que je te dis, et zou, en culotte ! Après avoir vĂ©rifiĂ© que personne ne se trouvait dans le hangar, Lena dĂ©zippa sa combi et la fit tomber au sol. Mal Ă l’aise, elle tirait sur le bas de son dĂ©bardeur pour tenter de protĂ©ger ses cuisses du froid mordant. — C’est bon, t’es content ? — PlutĂ´t oui... Il Ă©mit un petit sifflement et Lena le foudroya du regard. — Mais ce n’est pas pour admirer tes courbes magnifiques que j’ai fait ça, reprit-il d’un ton tout d’un coup sĂ©rieux. Maintenant tu vas dans l’étang d’à cĂ´tĂ© et quand une voiture passe, tu fais semblant de te noyer. — PAR-DON !?! — Juste... Ne te noies pas vraiment s’il te plait, ça serait dĂ©bile que tu tombes sur des quiches qui ont pas leur PSC1 et que tu meurs vraiment… — Houla houla, on se calme TOUT DE SUITE Ar ! C’est quoi cette idĂ©e Ă la con ?! Un petit ricanement s’échappa des enceintes. — Tu me fais confiance ou tu me fais pas confiance ? — Bah si tu prĂ©sentes les choses comme ça, je pars plutĂ´t sur une non-confiance lĂ ! Le moteur poussa un Ă©norme soupir et l’hĂ©lico sembla se fermer sur lui-mĂŞme, comme s’il boudait. — Très bien, Miss la pilote-pudique, vends moi si tu veux, moi je cherche juste Ă nous sauver la mise !
Le cĹ“ur de Lena se mit Ă chavirer. Il la tenait par les sentiments. N’empĂŞche que si son idĂ©e marchait, ils Ă©taient sauvĂ©s. — Okay, okay, boude pas...je vais dans l’étang, je fais semblant de me noyer -mais pas trop-, je me fais repĂŞcher. Et après ? Les voyants d’Ar clignotèrent de contentement. — Après, tu annonces que tu es la marquise de Carabas, que tu t’es faite dĂ©pouiller, et que tu offres une grande rĂ©compense Ă celui qui te raccompagne chez toi. Voyant qu’elle allait encore le couper, il continua très vite : — Puis tu balances l’adresse du château de Carabas et tu poses tes jolies fesses toute mouillĂ©es dans la première voiture qui se pressera de t’ouvrir sa portière pour te raccompagner chez toi.
— No way c’est possible ! — Chuuuut, tais toi et Ă©coute
Suivant les conseils de son meilleur ami et son plus grand confident, Lena s’empressa d’aller plonger dans l’étang d’à côté. Pendant ce temps, Ar démarra son rotor et s'élança dans la direction du château de Carabas.Ce château était habité, non pas par un marquis, mais par un ogre malfaisant.
— Mais ça n'existe mĂŞme pas les ogres ! — Bon, tu veux raconter la fin aussi tant que tu y es ? — Non pardon...Allez, boude pas, raconte ! Promis, je dis plus rien !
Donc, ce château Ă©tait habitĂ© par un ogre malfaisant qui pouvait se transformer en ce qu’il voulait. L’ogre reçut Ar avec toutes les politesses qui lui sont dues. Il faut dire que l’hĂ©lico avait fait patte blanche et vantait l’ogre de toutes les flatteries que son cerveau mĂ©canique pouvait imaginer. — Dites moi, bel ogre redoutable, est-il vrai que vous pouvez vous transformer en gros lion terrifiant ? L’ogre, trop heureux de montrer sa puissance, se transforma sous les phares de l’appareil. — Bien, bien, voilĂ qui est fort impressionnant, mais c’est si facile de paraĂ®tre fort quand on l’est vraiment. Vous ne seriez par exemple pas capable de faire disparaĂ®tre toute la force que vous avez et de vous transformer en un petit tas de sable ? L’ogre, piquĂ© au vif dans son orgueil, s'empressa alors de se transformer en un petit tas du sable le plus blond et le plus fin possible. AussitĂ´t, l’hĂ©lico lança son hĂ©lice Ă fond et dispersa le tas de sable. L’ogre, ayant perdu toute intĂ©gritĂ© physique, ne put jamais se re-transformer et disparut tout simplement.
— Tout simplement ? C’est pas un peu facile ? — Tu avais promis quoi dĂ©jĂ ? — Pardon, pardon, continue s’il te plait !
Quand la voiture qui avait récupéré Lena arriva enfin à Carabas, tous les villageois des environs, prévenus par l’hélico, l’accueillir comme si elle avait toujours été leur marquise. Impressionné par toute la fortune de Lena, le conducteur de la voiture, qui était le roi d’un royaume voisin, donna immédiatement la main de son fils.
— EVIDEMMENT ! Genre de toutes les voitures qui passent, le premier qui s’arrĂŞte c’est un roi qui se baladait oklm dans sa Renault Scenic ? — Et pourquoi pas ? En tout cas, ils se marièrent, tout le tralala, vĂ©curent heureux et eurent une multitude de petits marmots criant et hurlant. — Eeeeeeeerk, nan merci, très peu pour moi ! Je ne me marie pas avec le premier venu qui tombe amoureux de ma fortune. — Va bien falloir qu’il tombe amoureux de quelque chose, parce qu'il ne risque pas de t’aimer pour ta conversation ou ta patience ! AllongĂ©e sur l’herbe, Lena se retourna et donna une tape amicale sur le patin de frein de l’hĂ©lico. — Maaaaaaaaaaaaaais heu ! C’est pas gentil ! Ar lança son rotor Ă pleine puissance, dĂ©clenchant un gros coup de vent qui propulsa Lena dans les airs. Elle atterrit quelques mètres plus loin, morte de rire, et repartit immĂ©diatement Ă la charge sur l’hĂ©licoptère.
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