Ses amis avaient trouvé un nouveau jeu. A mesure que le roux avait grandi, il était devenu de plus en plus fort à tous les jeux que ses amis avaient trouvé.

Le borgne s'approcha de lui avec une corde.

"Alors, tu as compris ? On va t'attacher, et ton but c'est de te libérer.

— En théorie, vu comment t'es musclé, ça devrait être facile.

— Normalement c'est faisable."

Le musclé était venu aussi. C'était bien, le musclé était marrant. Pas autant que son meilleur ami, mais hilarant quand même.

Ils essayèrent avec plusieurs choses, mais rien ne pouvait résister à la surpuissance du roux. Les cordes cassaient, les chaînes se brisaient, et l'accrocher à un rocher devenait de plus en plus dur.

"Bon, on va revenir demain, avec un vrai défi pour toi."

Le roux était impatient.

Le lendemain matin, ses trois amis étaient revenus. Ils tenaient une très longue chaîne qui luisait étrangement. Chaque maillon de cette chaîne semblait brûler la réalité autour de lui, contraire aux lois de la réalité.

"Euuhh... vous êtes sûrs que c'est un bon plan ?

— Oui, oui t'inquiète.

— Non parce que regardez ça... ça va me blesser, ou bien je vais rester attaché.

— Est-ce qu'on t'a déjà trahi ?"

Le borgne oui. Plusieurs fois. Le gâteau d'anniversaire explosif c'était son passe-temps favori.

Le musclé ? Une fois, selon les histoires que la copine du borgne racontait. Une histoire avec un serpent et la soeur du roux.

Son meilleur ami, jamais. C'était contraire à sa nature.

"Je veux une assurance. L'un d'entre vous placera sa main dans ma bouche. Si je reste accroché, il perdra sa main."

Ses amis se regardèrent entre eux. Ils essayaient de le cacher, mais ils avaient peur.

"Je vais le faire." Son meilleur ami se rapprocha, posa une main sur l'épaule du roux, et l'autre dans sa bouche.

Les deux autres l'attachèrent solidement à la roche. Lorsqu'ils avaient fini, il força contre ses liens, mais ils ne bougaient même pas.Ce n'était même pas un défi pour la chaîne. Le roux força, força, et rien ne bougea d'un poil.

Impossible.

Il continua à forcer, y mettant toute sa masse. Sur son visage on pouvait voir son désespoir. Il regarda son ami.

"Désolé." dit le juste au roux, une larme à l'oeuil.

Il lui mordit la main. La personne en qui il avait le plus confiance retira un moignon sanguinolent.

Le borgne sourit en le raccompagnant. Le musclé avait l'air troublé. Le juste semblait désespéré.

Quand je me libérerai de ces chaînes, il ne lui restera plus un oeil pour pleurer.