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Schrödinger![]() Spectacles![]() Schrödinger Timeline 3
![]() ![]() Le meilleur des cadeaux(par Schrödinger)En ce jour si particulier, les jumeaux s’éveillèrent de bonne heure. Enfin, selon leurs critères. L’astre solaire brillait haut dans le ciel depuis plusieurs heures déjà , mais les privilèges des ascendants incluaient la grasse matinée, surtout pour les plus jeunes. Une fois levés, en revanche, plus question de perdre du temps! Un cadeau d’anniversaire les attendait! Ce matin-là , les domestiques durent, avec parfois un cri de surprise, et presque toujours un sourire amusé, faire attention où ils mettaient les pieds, sauvegarder le repas du midi, et céder le passage à une vraie petite tempête blonde à deux têtes. Chaud devant! Laissez passer les boules d’énergies! Quatre jambes dévalèrent les escaliers principaux, deux bouts de chou émergèrent du manoir familial, à moitié habillés, et dérapèrent sur les graviers pour se diriger vers le jardin, derrière la bâtisse. L’enclos en pierre taillée, construit exprès pour ce jour, les empêchait de voir si leur cadeau les attendait déjà . Mais la remorque presque vidée de sa réserve de nourriture de la semaine vendait la mèche. Leur père, négociant au succès si éclatant qu’il pouvait s’offrir ce vaste domaine, situé dans les «branches» supérieures de la titanesque Ville-Frontière, les intercepta en une joyeuse étreinte. Les petits protestèrent en rendant le câlin. Ils voulaient voir leur nouvel animal, pas leur père! Celui-ci ne prit pas la mouche. Avec un éclat de rire, il les hissa sur ses épaules et s’approcha de l’enclos pour leur montrer son nouvel occupant. Les jumeaux émirent un petit cri de joie en découvrant le nouveau locataire: un gujarati, encore tout petit, tout jeune, comme eux! Naturellement, ils exigèrent de leur père qu’il se rapproche, pour qu’ils puissent le caresser, mais celui-ci refusa, à raison. Il ne s’agissait que d’un bébé, certes, mais un bébé bien musclé, bien campé sur ses six pattes, occupé à prendre ses marques dans ce nouvel environnement. D’une démarche allègre, flâneuse, la jeune bestiole fit le tour du propriétaire, laissant tout loisir aux jumeaux fascinés de la regarder de plus près. Sa tête, un peu longue, aveugle, en forme de pavé, pointait vers le sol, reniflant le périmètre. Les serres de ses pattes arrière laissaient des marques dans le sol meuble. Sa longue queue, recourbée vers le haut, tanguait à chaque enjambée. Les quatre ailes de la bestiole, qui prolongeait les auriculaires de ses pattes avant et médianes, reposaient sur le bout élargi de l’appendice caudal, accrochées chacune par une griffe en forme de crochet. Le bébé gujarati ne volait ni ne planait, ses voilures trop petites pour supporter son poids, en tout cas pour le moment. Les jumeaux commentaient en babillant. Sa fourrure brune se parait de reflets verdâtres, rien à voir avec l’azur des grands. Pas malade, leur nouvel ami, si? Son pelage, leur père leur expliqua, ne prendrait la teinte bleu clair des adultes qu’au bout de plusieurs mois, une fois les deux mètres de long atteints. Ensuite il pourrait les emmener en balade, sur son dos moelleux comme un lit de plumes! Les petits éclatèrent de rire, ce qui attira l’attention du gujarati. Il se tourna vers eux en catastrophe alors que son nouveau maître posait ses rejetons sur le muret de pierre. Soudain, finie la balade innocente. Des prédateurs? Même pas peur…tant qu’ils restaient loin! Pas le choix, plus qu’à leur faire peur ! Dressé sur ses quatre pattes postérieures, il déploya sa collerette aux ocelles ambrées, montra sa voilure caudale multicolore, étendit ses ailes, se fit le plus grand possible. Et pour faire bonne mesure, il poussa un rugissement, sans doute effrayant dans sa tête. Adorable. Le duo de bambin applaudit en riant. Décontenancé, la boule de poils retenta un cri. Nouvel éclat de rire. La sonorité, agréable, vint rapidement à bout de sa méfiance, la remplaçant par de la curiosité. Il s’approcha en reniflant, encore un peu sur ses gardes. Quelque chose tomba près des étranges bestioles. Cette odeur… une pomme! Il se rapprocha encore, ne sentit aucun mouvement, attrapa la friandise du bec corné dissimulé derrière ses babines. Le goût sucré du fruit emplit son palais. Nouveau gazouillis venant du muret. Nouvelle pomme. Le gujarati poussa un petit ronron de contentement. Finalement, il les aimait bien, ces petites bestioles ! Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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