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![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() Père NoĂ«l et Lapin de Pâques
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Faucheuse![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Connie et Nicolas(par Faucheuse)Un silence pesant planait dans les bureaux de Connie. Assise sur son fauteuil, les jambes croisées, elle fixait les photos éparpillées sur son mur. Sale affaire… Une femme disparue. Les indices laissaient penser qu’elle s’était enfuie avec un amant. Ce n’était pas l’opinion de la détective. Malgré les conclusions de la police, elle restait persuadée que c’était l’époux qui l’avait tuée et avait mis en scène une fuite amoureuse. Elle s’était promise de prouver la culpabilité de Gaspard Rapace. Mais elle était dans une impasse. Mais pour l’heure, elle ne savait plus qui interroger ni en quel lieu fouiller pour trouver de nouvelles pièces du puzzle. Le téléphone sonna, sortant Connie de ses réflexions. Elle regarda le nom de l’appelant. Il s’agissait de Nicolas. Elle décrocha prestement et activa le haut-parleur pour garder les mains disponibles. — Bonjour Nico. Je suis un poil occupée là … — Je me doute, mon amie. Mais j’ai besoin de toi en grande urgence ! — J’aimerais beaucoup t’aider, mais tu sais bien que j’ai raccroché. — Oh, oh, oh ! Je le sais bien, Connie. Je le sais bien. Parfaitement bien, même. C’était inévitable. La mercantilisation de Pâques devait conduire à ton évincement. Tu n’es pas la première et tu ne seras pas la dernière à abandonner son poste. Qui aurait besoin d’une lapine de Pâques quand il suffit d’aller dans n’importe quel supermarché pour trouver son bonheur... — Tu nous enterreras tous… — Oh, oh, oh ! Je n’en suis pas aussi sûr que toi. Je me suis fourré dans un sale pétrin. — Dis-moi tout ! — De moins en moins de gens croient en moi. Je n’ai plus grande utilité. Les parents achètent les jouets. Je n’ai presque plus de travail. — Comme tu l’as dis, les abandons de poste… Je suis pas la première… Je serai pas la… — Laisse-moi finir, l’interrompit son interlocuteur. J’ai voulu me lancer dans une autre forme de travail. Quelque chose de plus… lucratif, dirais-je. — Lucratif ? Mais… depuis quand le Père Noël s’intéresse-t-il à l’argent ? — C’est que… Les lutins aussi essaient de s’intégrer au monde humain. Ils voulaient une compensation financière pour leur travail. Alors, j’ai fais en sorte de générer de l’argent. — Je sens l’embrouille, Nico ! De quel genre de travail on parle là  ? — … — Non, mais j’hallucine… s’énerva Connie. Me dis pas que tu t’es lancé dans le deal ! — … Me juge pas, je t’en prie… — Bon, bon, entendu. Et tu t’es mis la police à dos, j’imagine… — Non, bien pire que ça, bien pire… J’ai toqué à la mauvaise porte… Connie soupira. Le Père Noël avait déjà commis des erreurs dans sa vie. Le Père Fouettard était la pire qu’elle lui connaissait... Jusqu’à ce jour… De la drogue ? N’aurait-il pas pu simplement vendre les jouets qu’il fabriquait ? Pour sûr il devait être défoncé le jour où il avait pris cette décision. La lapine allait reprendre la parole, mais se tut lorsqu’elle entendit un comportement étrange de la part de son ami. — Que… Que faites-vous là  ? — Nico ? Tu parles à qui là  ? — Non, je vous en prie… Ne… Une détonation se fit entendre au bout de la ligne. Connie ouvrit grand les yeux, horrifiée. — Nico ? Nico ? Bon sang, réponds Nico ! Mais le Père Noël ne répondit pas. Un silence désespérant prit place et des larmes coulèrent sur les joues de la lapine, tandis qu’elle réalisait ce qu’il venait de se passer. Mais elle devait en avoir le cœur net… Elle se leva d’un bond et saisit le grand imperméable et le chapeau qui masquait son apparence animale aux yeux des gens et quitta son bureau avec précipitation.
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