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À la manière du western
Faucheuse
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![]() ![]() Sous la chaleur(par Faucheuse)La chaleur Ă©touffante me faisait tourner la tĂŞte. Le manque d’eau aussi. Cela faisait trois mois que j’avais entrepris cette quĂŞte… six jours que j’avais pĂ©nĂ©trĂ© ce dĂ©sert… et un que j’avais terminĂ© ma gourde. Pourquoi Ă©tais-je lĂ dĂ©jĂ ? Ah oui, je devais trouver le Mont Malade. C’était mon but. On m’avait chargĂ© de le trouver. Simplement… de le trouver. Mais la rĂ©compense valait le dĂ©placement. Enfin… cela vaudrait le dĂ©placement si j’étais capable de le dĂ©nicher. D’après ce que j’avais compris de ce que l’on m’avait dit dans la dernière ville, je ne pourrais voir le Mont Malade que depuis la plus haute dune du dĂ©sert. Bien sĂ»r, ce que j’avais compris, je le devais grâce Ă une utilisation très approximative de la phonĂ©tique des mots qu’on m’avait prononcĂ©s. Parce que le chinois est moi… ça faisait un peu dix-sept. J’aperçus au loin un groupe de cavaliers. Probablement des nomades. Je m’approchais d’eux aussi vite que je le pouvais ; ma monture fatiguĂ©e ne m’autorisant pas un grand galop. Lorsque j’arrivais Ă leur niveau, ils me toisèrent du regard. Je leur demandais poliment s’il savait oĂą me diriger pour atteindre ma destination. L’un d’eux me rĂ©pondit dans sa langue natale. Je n’obtiendrais rien de lui. Un deuxième en revanche me parla dans un anglais approximatif que je pus comprendre. — D’oĂą viens-tu, Ă©tranger ? — Je suis venu d’Europe, mon ami, lui rĂ©pliquais-je, dans un anglais, certes imparfait, mais toujours plus Ă©voluĂ© que le sien. — Et tu cherches quoi ? — Le Malade… Euh… Je cherchais dans ma tĂŞte comment dire « Mont » en anglais. Quelques interminables secondes plus tard, je rectifiais ma phrase. — Le Mont Malade. M’avait-il compris ? En tout cas, il pointa en direction de l’est. Je le remerciais poliment et, avant de reprendre ma route, lui demandais s’il n’avait pas un peu d’eau. Il prit une outre accrochĂ©e Ă sa ceinture et me la lança. Elle atterrit au sol, sur le sable brĂ»lant. Tandis que je me baissais, le troisième cavalier m’interpella… en français. C’est une blague ou quoi ? Il n’aurait pas pu intervenir avant ? — Il n’y a pas de place pour toi en ce lieu. Tu ferais mieux de passer ton chemin et de repartir d’oĂą tu viens au plus vite. Les gens comme toi, on ne les connaĂ®t que trop bien. DĂ©plaçant son manteau, il me rĂ©vĂ©la qu’il portait un revolver Ă la ceinture. Je ne sais pas qu’est-ce qu’il pensait exactement que j’étais, mais je prĂ©fĂ©rais m’éclipser rapidement. En revanche, qu’il ne compte pas que je parte avant d’avoir localisĂ© le Mont Malade. J’avais bien trop besoin de la prime. Et je n’étais pas arrivĂ© si près du but pour laisser tomber maintenant. Je fis boire mon cheval. Il avait bien plus besoin de prendre des forces que moi. Après tout, c’est lui qui me portait, pas l’inverse. Lorsque j’arrivai enfin au sommet de ce qu’il semblait ĂŞtre la dune la plus haute que j’avais pu voir, je regardai autour de moi. Rien… Le nomade m’avait-il induit en erreur ? Ou n’avait-il simplement pas saisi ma demande ? Dans un doute qui m’envahit soudain, je reprenais la lettre que l’on m’avait envoyĂ©. La lettre qui avait signĂ© le dĂ©but de ma quĂŞte. Peut-ĂŞtre avais-je loupĂ© un indice en elle ?
Je me serai donné des baffes à moi-même si j’en avais encore la force. Qu’est-ce que j’étais venu foutre en Chine, moi ?
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