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Faucheuse![]() Spectacles![]() ![]() La montre(par Faucheuse)Je suis mort il y a huit semaines… Ou pour être exact je vais mourir il y a huit semaines. C’est confus pour vous ? Ne croyez pas que je tente de vous toiser en vous laissant dans le flou. Mais… J’y reviendrais plus tard. Laissez-moi commencer par le début. C’est à dire dans quatre jours.
Il y aura… Il y avait… Oui plutôt « il y avait »… Il y avait, donc, un vide-grenier dans la ville d’à -côté. Et comme nostalgie est un peu mon second prénom, je m’y suis rendu. Je n’avais pas grand espoir d’y trouver quelque chose d’intéressant, mais ce n’était pas en restant chez moi que j’aurais trouvé bien mieux. Et le début de ma recherche s’avéra bien peu fructifiant. Les stands se ressemblaient tous plus ou moins. Les vêtements que leurs enfants ne mettaient plus… Leurs vieux jouets achetés bien trop cher pour le temps pendant lequel ils avaient joué avec. Pire encore les jeux vidéos dont personne ne veut parce qu’il y a déjà eu dix-huit nouvelles versions desdits jeux.
Et au milieu de tous ça, une vieille dame attira mon attention. Elle vendait principalement des antiquités. Magnifique pour beaucoup, mais inintéressante pour moi. Cependant, l’une d’elle attira mon attention. Posé sur un livre traitant, au vu du nom, de la botanique dans les pays chauds, je vis une sorte de montre à gousset. Présentée ouverte, je pouvais constater son étonnante structure. Les aiguilles, arrêtées sans doute depuis des années, ne pointaient pas de chiffres, car toute la surface de l’objet était composé de seize cercles concentriques mobiles gravés de minuscules runes que j’arrivais à peine à distinguer.
J’échangeais l’objet contre quelques billets, fasciné par son design atypique et rentrai chez moi immédiatement. Mon chien ne m’accorda qu’un léger mouvement de tête pour me signifier qu’il avait perçu mon arrivée. Je ne m’en offusquai pas, absorbé par mon désir de voir les aiguilles de cette montre ancienne tourner à nouveau. Je passais de longues minutes à chercher le mécanisme pour le remonter ou s’il disposait d’un compartiment pour y insérer une pile. Les cercles concentriques pouvaient bouger de manière indépendante, mais cela n’en réactivai pas la rotation des aiguilles. Au bout d’une heure, je n’avais rien trouvé…
À contrecœur, je tentais d’insérer la lame d’un couteau entre deux des cercles concentriques en espérant provoquer l’ouverture de la montre, mais le résultat fut sans appel. Les yeux rivés sur la montre, ce n’est que lorsqu’une goutte, puis deux de mon sang s’écoulèrent sur elle que je remarquai qu’un morceau de la lame éclatée s’était plantée dans ma main. Je retirai le métal de ma main puis essuyai la montre. Mon geste ne fit qu’étendre la tâche de sang. Et c’est alors que je compris quel était la source d’énergie de cette montre. Mon sang semblait avoir redémarré le cycle des aiguilles.
Ne restait plus qu’à le remettre à l’heure. Les aiguilles se déplacèrent facilement d’un simple mouvement de doigt mais lorsque je refermai le couvercle, je sentis un vent puissant envahir la pièce. Une fraction de seconde plus tard, mon appartement avait disparu. Ainsi que ma table, mon chien et tout le reste. Ne restait plus que moi et la montre. L’instant d’après, je n’étais plus du tout chez moi. J’étais dans un bâtiment. Un entrepôt sans doute. Alors que je regardai aux alentours, je vis de derrière la caisse contre laquelle j’étais appuyé, un homme d’une taille impressionnante et ce qu’il me sembla dans un premier temps être un clown. Le dialogue entre les deux individus m’informa qu’il s‘agissait en fait d’un robot lapine. Où avais-je atterri ?
— Ho ! Ho ! Ho ! On dit merci Chris Smeuss ! dit l’homme alors qu’il s’apprêtait à frapper la machine. — Dans tes rêves, pauvre cloche ! lui répliqua aussitôt son adversaire.
Le robot lapine envoya un coup de pied dans le visage de l’humain, sauta par-dessus celui-ci puis lui botta l’arrière-train.
— De bon matin, j’t’ai botté l’arrière-train ! chantonna-t-elle.
Le combat se poursuivit tandis que je me cachais pour ne pas attirer l’attention sur ma présence. Rien de tout ce que je vis ce jour-là ne pouvait provenir de mon monde tel que je le connaissais. C’est ce qui me fit déduire que la montre m’avait envoyé dans un autre monde. Je pouvais bien sûr me tromper, mais je ne le pensais pas. Je tournais les cercles de la montre en tous sens en espérant provoquer un nouveau déplacement, sans succès avant de me rappeler que c’était lorsque je l’avais refermé que j’étais atterri ici. Tandis que l’équipement de l’homme en rouge se transformait en énorme mitrailleuse, je fus déplacé ailleurs.
Le monde visité dans ce texte est issu de l’univers de Down, Les Vaisseaux Artefacts. Je le remercie pour avoir accepté ce petit prêt. Vous aurez sans doute reconnu une partie du texte Smeuss et 2.Pack. Bien sûr, mon texte n’a rien de canon avec ledit univers. Cette histoire fait partie d'un tout plus grand !
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