L'Académie de Lu





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(par Louloutre)
(Thème : Film d'horreur)



Je n’ai pas souvenir d’avoir été seul. Je me vois toujours avec d’autres. Peut-être, une fois, j’ai été isolé, mais il devait y en avoir un autre pas loin. Je suis toujours entouré, mais pas toujours par les mêmes et souvent dans le noir. Ce n’est pas pratique pour se faire des copains. Pourtant, on en aurait besoin, mais l’amitié ne nous est pas permise. Ils ne doivent pas croire que nous en sommes capable. Nous sommes plus maltraités encore que des animaux. Enfin, ça dépend…

Laissez-moi vous expliquer.

Ma vie, non, notre vie est un enfer.

Je ne suis pas seul, rappelez vous. Nous sommes plusieurs.

Par oĂą commencer ? Peut-ĂŞtre par ce qui est le plus calme. Par le dĂ©but.

Un jour, j’ai été placé avec mes frères et soeurs dans un endroit qui était ou très lumineux ou très sombre. J’étais attaché avec une de mes soeurs, comme un de mes frère et une autre de mes soeur derrière et devant moi. Nous étions comme ça, par paires, des rangs de frère attachée à une soeur alignés. Je dis mes frères et mes soeurs parce que nous nous ressemblons et que nous venons du même endroit, mais au fond, je n’en sais rien, si nous avons les mêmes parents. Nous avons voyagé ensemble, c’est tout ce qui comptait pour nous à ce moment-là. Nous partagions la même crainte. Devant nous, ma soeur et moi observions impuissant des gens prendre nos frères et soeurs. Nous savions qu’à un moment, ce serait notre tour.


La personne qui nous a pris nous a vite sĂ©parĂ© : elle a mis ma soeur avec d’autres qui lui ressemblent et moi avec d’autres qui me ressemblent. Nous sommes les uns sur les autres dans une boĂ®te sombre. Il n’y a pas beaucoup de place, et les tĂ©nèbres nous font perdre la notion du temps. De temps en temps, la boĂ®te bouge, nous voyons la lumière et un de nous disparaĂ®t. Oh, ceux qui disparaissent finissent par revenir ! On disparaĂ®t un par un, mais on revient toujours en groupe. Mais Dieu sait qu’on prĂ©fèrerait rester dans cette boĂ®te sombre, si on avait le choix…


Peu après ma venue dans la boĂ®te, le lendemain il me semble, j’ai Ă©tĂ© choisi pour la première fois et je suis sorti. J’ai croisĂ© ma soeur, mais nous n’étions pas seul : il y avait d’autres de notre espèce, mais dans des formes que jusqu’alors nous ne cĂ´toyions que très peu. Et lĂ  a commencĂ© ce que nous redoutons : la femme qui nous avait rĂ©uni nous a forcĂ© Ă  faire des choses que nous n’imaginions mĂŞme pas. Quand elle nous choisi, pendant un temps indĂ©finissable nous sommes collĂ©s Ă  elle et entre nous, nous nous frottons alors qu’elle bouge, et nous finissons trempĂ©s de sueur. J’ai entendu dire que certains aiment et recherchent ça, mais ce n’est pas du tout mon cas, ni celui des autres.

Ensuite, une fois qu’elle s’est lassé de nous, elle nous éloigne d’elle, parfois violemment, en nous laissant tomber sur le sol. Plus tard, elle nous ramasse et nous entasse pendant un temps plus ou moins long avant de nous envoyer subir la pire des tortures.

Toujours entassés, nous sommes placés dans une grande boîte circulaire métallique. Au début, tout va bien… Enfin, aussi bien que ça puisse aller. Car très vite, de l’eau envahi l’espace. Ceux du bas manqueraient de se noyer, si la boîte ne se mettait pas à tourner. Chacun y passe, nous sommes vite trempés. Des produits chimiques se mêlent à l’eau, et la boîte tourne toujours, de plus en plus vite. Nous nous noyons et avons le mal de mer.

J’ai vu des amies perdre leur soeur jumelle dans le processus. Beaucoup les retrouvent ; certaines d’entre elles ne les retrouvent jamais et sont forcĂ©es d’aller avec d’autres.

Une fois ces simulations de noyade terminĂ©es, nous nous retrouvons pendus. Nous ne mourons pas ; nos corps gisent, impuissants, maintenus par des barres qui nous empĂŞchent de rejoindre le sol le temps que nous sĂ©chions. Parfois, il fait très froid ; parfois il fait très chaud. Quand nous sommes secs, nous retournons dans nos boĂ®tes respectives. Certains restent pendus, les pauvres.


Et c’est ainsi que recommence le cycle. Des fois, je crois reconnaitre ceux avec qui la femme me met ; ce ne sont peut-ĂŞtre que des sosies, mais c’est bon de voir des apparences un peu familières de temps en temps. Des fois je revois ma soeur. C’est si rare et si bon de la revoir. Elle me manque Ă  chaque fois que je suis dans la boĂ®te.

Mes compagnons dans la boîte sommes ensemble, car la femme nous classe selon nos fonctions dans ses rituels. Nous, nous sommes attachés, tendus, et devons porter des poids instables. Ma soeur m’a dit qu’elle devait protéger ceux autour d’elle de sources d’humidité.

Ce n’est pas facile, mais nous n’avons pas le choix. Je dois tenir jusqu’au jour où… je ne sait même pas…

J’imagine que c’est ça, la vie d’être un soutien-gorge.














Schrödinger

Mdrr, j'étais parti sur des chaussettes à la moitié du texte, puis des bas vers la fin, parce que tu utilisais des pronoms masculins X) Tout faux xD


Le 12/02/2021 à 17:37:00



Kama

Moi des glaçons, puis des cartes, des chaussettes à la fin et la révélation m'a eu.


Le 12/02/2021 à 17:59:00



Ellumyne

J'ai pensé à des chaussettes ou à des feuilles de papier qui passent subissent la torture de l'imprimante ou qui sont jetées au sol par un écrivain en manque d'inspiration mais ça collait pas vu que c'était mouillé. Suspense jusqu'au bout pour moi.


Le 12/02/2021 à 18:25:00



Lu' Directrice

moi j'ai d'abord pensé à des baguettes puis à des couverts pour enfin imaginer des chaussettes mais j'y étais pas du tout :thinking: par contre je comprends pas trop la sœur du coup, c'est le deuxième bonnet ou tu pars du postulat qu'ils sont venus par deux ?


Le 15/02/2021 à 12:15:00

















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