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Ahromiga![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Lumière(par Ahromiga)La chaleur étouffante de la forêt emplissait autant l’atmosphère que l’esprit de ces explorateurs un peu trop téméraires. Le soleil était pourtant caché par les hautes cimes des arbres centenaires qui se dressaient à perte de vue, et s’ils n’avaient pas eu de guide, ils se seraient sans doute perdus. La marche devenait de plus en plus pénible au fur et à mesure qu’ils s’enfonçaient dans les profondeurs insondables de la grande forêt vierge. La rumeur d’un monument encore inconnu dans la région avait attiré nombre d’explorateurs, mais jamais personne n’avait réussi à le trouver. Historiens et scientifiques commençaient donc à douter de son existence, pourtant, cette équipe d’explorateurs suivait malgré les conditions difficiles leur guide à travers la dense végétation à sa recherche. La luminosité commençait à diminuer, annonçant l’arrivée de la nuit. Après la chaleur, le froid rendait l’avancée difficile. De toute manière le guide avait indiqué l’endroit où ils passeraient la nuit : une petite cavité naturelle qui s’était creusée dans un soulèvement de terrain tout à fait commun dans la région. L’azur vira au rouge, puis au bleu sombre, et enfin au noir profond. Seul le feu du camp éclairait d’un éclat surnaturel la forêt. Les craquements du bois, les braises qui montaient dans la pénombre, et les flammes vacillantes qui illuminaient le camp ferait fuir d’éventuels prédateurs. Ils mangèrent rapidement les rations qu’ils transportaient, tous pressés d’aller se reposer après cette sixième journée de marche sous la canopée. Le guide, lui, resta éveillé un peu plus longtemps pour entretenir le feu, mais aussi chercher les étoiles et deviner les constellations au travers des feuillages pour se repérer. Ils étaient un peu trop au Nord. Dans un soupir il se coucha dans son hamac à deux pas du feu et le sommeil l’emporta. Ils furent réveillés comme chaque matin par le concert des oiseaux qui se jouait au lever du soleil après la trêve de la nuit. Le groupe avait pris ses habitudes, et en quelques minutes, tous étaient prêts à partir. La marche fut courte : après quelques heures, le guide pointa du doigt une dépression dans le sol. En s’approchant, ils crurent être encore en train de rêver : la dépression était en fait un profond puits qui s’enfonçait dans le sol. Ils peinaient à en voir le fond, le soleil étant encore trop bas, et les arbres assombrissant la petite clairière qui entourait le puits et la dépression.
Ils s’avançaient prudemment vers le puits pour éviter d’y tomber. Le guide s’éloigna un peu des explorateurs. Il avançait à quatre pattes et sondait la terre avec ses mains, repoussant quelques feuilles, faisant fuir les insectes qui y avaient trouvé refuge. Il finit par trouver une trappe qu’il tira de toutes ses forces, soulevant la terre qui s’y était accumulée au fil du temps. Les explorateurs avaient cessé de plonger leur regard au fond de l’abîme pour regarder, étonnés, le guide leur révéler un escalier qui descendait dans la pénombre et l’inconnu. Après avoir allumé leurs lampes-torches, les membres de l’expédition suivirent le guide dans les profondeurs insondées et mystérieuses de la terre. De l’eau s’infiltrait, et coulait sur les parois de terre renforcées par de vieilles pierres qui semblaient plus être naturelles que le fruit d’unequelconque action humaine. Après quelques minutes à marcher dans l’incertitude, calculant chacun de leurs pas, hésitant à chaque instant s’il était bien raisonnable d’aller plus loin, l’escalier s’ouvrit sur le puits, le suivant en colimaçon dans l’abîme. Le soleil se trouvait alors presque au-dessus du puits, éclairant le fond. De l’eau claire s’y trouvait et reflétait la lumière solaire avec tant d’éclat que le soleil semblait se trouver au fond et plus en haut. D’ailleurs s’enfonçaient-t-ils vraiment dans la terre ? Ils n’avaient plus besoin de leurs lampes, et le puits semblait plus éclairé que n’importe quel endroit de la forêt qu’ils avaient traversé. Enfin les escaliers s’arrêtaient et débouchaient sur une mosaïque qui recouvrait le sol, et dans un formidable jeu de miroirs reflétait la lumière sur les parois en marbre blanc. Des nuances de couleurs insoupçonnées explosaient à leurs yeux dans un spectacle surnaturel. Les couleurs se mélangeaient sur les parois et dans leurs yeux mais paraissaient pures et immaculées, comme si le monde qu’ils avaient vu jusqu’alors était fade et sans saveurs. Le temps semblait s’être arrêté dans cette pièce au fond de la terre, tous éblouis par ces couleurs reflétées par des mosaïques savamment placées et agencées. Soudain, tout devint sombre. Comme un retour à la réalité violent, la terre avait tourné, et le soleil n’éclairait plus les mosaïques. Après quelques instants d’incrédulité, les explorateurs allumèrent leurs lampes-torches et c’est en souriant, simplement victimes d’une heureuse incrédulité et béatitude, qu’ils entreprirent de faire le chemin du retour, commençant à descendre les escaliers vers la lumière du jour qui continuait à transpercer le haut du puits
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