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Musing&Music![]() Spectacles![]() ![]() ![]() La cité du désert(par Awoken)Il faisait chaud, étouffant. Le ciel sans nuage laissant toute liberté aux soleils de diffuser leur lourds rayons que les grains de sable chaud ne faisaient que réverbérer. Dans cet enfer doré, une silhouette blanche se détachait. Elle avançait, ses pieds nus traînant dans le sable brûlant. Lentement mais sûrement, elle marchait vers un but qu’elle seule connaissait. Pas une seule fois elle ne s’arrêta, dans les conditions qu’elle endurait, cela aurait signifié la mort. Pendant des heures, elle chemina ainsi. Soudain, le vent commença à se lever. Un rapide coup d'œil dans sa direction d’origine la renseigna : une tempête approchait à la vitesse d’un cheval au galop. Elle n’avait aucun abri. Calmement, elle se positionna dos au vent, elle allait le laisser la porter, c’était la seule solution. Quelques minutes suffirent pour que le nuage de sable la frappe de plein fouet. Le moindre carré de peau à nu était lacéré par les grains tourbillonnants sous l’effet du vent. Sans s’en soucier, la silhouette continua son chemin. Plusieurs heures durant, la tempête fit rage. Plusieurs heures durant, le voyageur continua sa route. Le temps semblait s’être perdu dans le sable. Il faisait nuit quand la tourmente se calma. La lune dans le dos, l’individu continua son périple. Il avait la bouche sèche, les yeux dans le vague. Une seule chose importait, arriver à destination. Quand l’astre de la nuit fut à son point le plus haut, il le vit. Un promontoire rocheux semblant flotter sur une mer de sable blanc. Un sourire vint éclairer le visage buriné du voyageur. Au fur et à mesure de son avancée, une porte de pierre, sculptée dans la roche même de la falaise, se dessina, imposante, comme ramenée de temps immémoriaux. Quand la silhouette arriva aux pieds de cette antique frontière, elle fut accueillie par un homme. Sa tête était entourée du même turban, sa robe blanche peinait à dissimuler son imposante stature. Il resta planté là , interdisant le passage, semblant attendre quelque chose. Le visiteur ne le fit pas attendre. Il fouilla consciencieusement dans la bourse qu’il avait à sa ceinture de lin et en sortit un parchemin normalement trop long pour avoir pu y entrer. Il la tendit à l’hercule. Celui-ci, d’un signe de tête, lui accorda le passage. Une fois la porte passée, ce fut comme si le voyageur était entré dans un autre monde. Après un court couloir tapissé de fresques simples, il déboucha dans une vasque. Du haut de la falaise, une immense chute d’eau se déversait dans un lac où la lune venait jeter ses pâles rayons. Comme placée dans un écrin, l’étendue liquide était entourée de force verdure. Disséminées çà et là , des maisons s’élevaient, semblants faire partie intégrante du décor d’origine. Quelques lumières dans la paroie rocheuse témoignaient des centaines d’habitations troglodytes qui s’y trouvaient. Une femme, silencieuse, s’approcha du nouveau venu et, après lui avoir fait signe de la suivre, tourna les talons. Elle le mena jusqu’à un petit défilé qu’elle lui indiqua. Il s’engouffra sans hésiter. Sur les parois, d’autres fresques étaient peintes, luttant difficilement contre les assauts du temps. Au bout du passage, le messager se retrouva face à une immense arche conduisant à l’intérieur d’une vaste grotte creusée à la main. Les murs, hauts de près de cinq mètres, étaient lisses comme de la glace. Le plafond, supporté par d'imposantes colonnes, décrivait un arc de cercle parfait. Des deux côtés de la salle, derrière les colonnes, se trouvaient deux grands bassins vides. Au fond de la grotte, un autel trônait, surmonté du symbole d’Alma’iil, le dieu de l’eau. Le visiteur s’approcha avec déférence du lieu saint et s’agenouilla devant, déposant le parchemin dont il était porteur. Une fois cela fait, il cracha au sol et sortit. L’eau offerte s'évapora. Une silhouette liquide se forma, observa le parchemin, le prit, le lu et, après avoir rempli les bassins, s’évapora à son tour. |