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Kama![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Début de trajet vers une nouvelle vie(par Awoken)“Attention, attention ! Tous les voyageurs à destination de la mer Alnubahr sont priés de se rendre voie 7, je répète…”
La voix grésillante résonnait dans la gare, se perdant dans le brouhaha frénétique qui agitait les lieux. Une petite fille, elle devait avoir vers les 8 ans, piétinait d’impatience tandis que son père prenait les billets.
“Papa, dépêche toi, c’est notre train qu’y ont parlé ! — 2 secondes, fifille, je règle et on y va.”
Le ton calme de l’homme ne tempéra en rien l’impatience de la fillette qui allait d’une jambe à l’autre, ne pouvant visiblement tenir en place.
“Papaaaaaa ! — Oui, calme-toi, j’ai les billets.”
Toute guillerette devant l’annonce, elle prit la main de son père et le tira vers leur train. Le voyageur se laissa faire, amusé par l’excitation de sa fille. Son bonheur grandit encore quand il vit les yeux pétillants de fascination de l’enfant devant la machine à vapeur qui allait bientôt les emmener vers leur destination. Quand il vit que la petite voulait monter dans le premier wagon, il la retint.
“On monte pas ici, fifille, on est dans le wagon numéro 10.”
La gamine galopa alors jusqu’à leur voiture et y grimpa sans attendre son tuteur. Au comble de l’excitation, elle n’hésita pas à ouvrir chaque compartiment pour demander si c’était là qu’ils allaient êtres. Les passagers ainsi dérangés s’amusaient plus qu’il ne s’offusquaient du comportement de la boule d’énergie. Enfin… Ce fut le cas pour les 3 premiers ; En effet, l’occupant du compartiment numéro 4, bougon, ferma violemment sa porte après avoir sermonné l’enfant. C’est à ce moment que le père de la fillette parvint enfin à la rattraper, lui indiquant la cabine 9 comme étant la leur. La cabine était étroite mais confortable. Il y avait deux couchettes superposées, une table d’appoint et la pièce était parfaitement éclairée par deux lampes à pétrole pendues au plafond. Toute contente, la jeune voyageuse sauta sur le lit du haut, se l’attribuant d’office. Ils n’eurent pas à attendre longtemps, 5 minutes plus tard, le train et ses 6 wagons se mirent en branle. Aussitôt la locomotive sortie de la gare, elle prit de la vitesse. La petite fille alla se mettre à la fenêtre et observa, les yeux lumineux, le paysage défiler. L’homme l’observait, un sourire attendrit aux lèvres. En détaillant les traits de sa fille, ses cheveux de bronze, ses yeux de rubis, sa douce peau d’albâtre… Il remontait le temps, 1 an en arrière, avant la mort de sa femme. La petite lui ressemblait de plus en plus. Il s’allongea sur sa couchette, les yeux dans le vague. Quand on lui avait proposé un poste à l’oasis d’Althawa, il avait d’abord hésité, cela signifiait perdre ses amis et ses repères… Cela signifiait aussi que sa fille perdrait les siens. Quand il avait fini par en parler à Lothy, elle lui avait répondu d’une façon très mature pour son âge. Elle l’avait rassurée en lui disant que, des amis et des repères, on peut s’en faire partout dans le monde et que c’est pas pour ça qu’on perd les autres. C’était les mots qu’aurait utilisé Alioth, c’est eux qui l’ont décidé à accepter.
Un stewart toqua à la porte du compartiment. Torn lui fit signe d’entrer en se redressant.
“Bonsoir, mademoiselle, monsieur. Je viens vous demander ce que vous souhaiteriez manger à 12 heures. — Du steak !” S’exclama l’enfant avec entrain. “Vous pouvez faire du steack siouplaît ?! — Naturellement mademoiselle. Et avec, puis-je vous proposer une salade de pommes-de-terre ? — Ouiiiiii ! — Et pour monsieur ? — Je prendrais la même chose. — Très bien, monsieur… — On arrive quand ?” Demanda Lothy qui était venue aux pieds du garçon de cabine et le toisait de son mètre vingt. “Tout dépend de votre destination mademoiselle. Le terminus est à la mer d’Alnubahr, à 13 heures de route sans incidents. — Nous on va à Althawa ! — Alors, s’il n’y a pas d’incident sur la voie, nous y serons dans 11 heures, mademoiselle. — Merci !”
Sans rien ajouter, elle retourna à la fenêtre admirer le paysage. Le stewart, un sourire amusé aux lèvres, salua les voyageurs et continua sa ronde. Torn se rallonge et ferma les yeux. Le voyage allait être long et le repas était dans deux heures, alors autant en profiter pour piquer un somme. Il se laissa tranquillement percer par la mélodie des rails.
“Papa ! Viens voir ! On voit des montagnes là - bas. Viens voir !”
La fillette avait visiblement un tout autre programme. |