![]()
![]()
![]()
![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() DĂ©fi de Schrödinger (trois images)
![]()
Léa![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Des chansons et d'heureuses retrouvailles(par RoninBlanc)« Il a neigé sur Yesterday le soir où ils se sont quittés ». Cette chanson traînait dans le casque d’un groupe de rebelles alors que ce dernier se dirigeait vers sa cible de pillage. La cible en question, un entrepôt de l’armée officiellement désaffecté, entreposait en réalité une foultitude d’armements totalement expérimentaux. Ce groupe de rebelles, surnommés « Les ravageurs du vent glacé » par les autorités et par la population générale, s’est constitué il y a de cela une quinzaine d’années à la suite de plusieurs disparitions de personnes importantes et de plusieurs élections manifestement truquées. Étant très rapidement rentrés dans la clandestinité la plus totale malgré des actions éclatantes, ils ont très promptement pris comme cible unique les convois de l’armée ainsi que les abris militaires et les zones de stockage. Même si le groupe est considéré comme la plus grosse menace par les autorités, celles-ci demeurent pourtant impuissantes à les arrêter ni même à capturer ne serait-ce qu’un seul des membres de ce groupe considéré comme terroriste (même si ces derniers n’ont jamais fait aucune victime civile ni détruit de bâtiments. En chemin vers l’entrepôt ciblé le groupe prépare ses armements à IEM et ses pistolets à plasma. «Heuu.. pardon pour la question mais je me demande : Pourquoi ces airs très vieux et presque exclusivement à tonalité mélancolique voire tragique lors que nous roulons vers une cible ? » demanda une jeune recrue de ce groupe. Un homme, la cinquantaine bien tassée, lui répondit que cela était une tradition depuis la création du groupe car celui-ci s’est forgé en grande partie sur une nostalgie d’un passé révolu et sur une immense tristesse quant à des êtres chers disparus. Il rajouta ceci alors que le convoi s’arrêtait tout juste derrière leur objectif : « Il y a aussi une part de réconfort mental et de rappel de notre insouciance comme nous étions très jeunes. À ce titre il y a quelques paroles qui me reviennent en tête d’une chanson dont le titre m’échappe : « Noir la misère les hommes et la guerre qui croient tenir les rênes du temps ».
« Quand nous en serons, au temps des cerises », murmure un militaire, apparemment sur le point d’éclater de rire. Son comparse de garde, qui regardait son écran de surveillance, tourne ses yeux vers son collègue et explose de rire. « Sérieusement, pourquoi tu chantes ça chaque vendredi soir, bordel ? Je sais bien que tu adores chanter ça à la face des révolutionnaires que nous parvenons à capturer, mais quand même. Imagine que le haut commandement t’entende ?! ». Son comparse lui répond qu’il ne craint absolument rien, car entre les difficultés de recrutement et l’insubordination constante des très jeunes recrues il est un élément très difficilement dispensable. Du côté de l’entrepôt, donc, c’est l’insouciance quasi-totale. Il faut dire que cela fait bien trois ans qu’ils sont sur place et que leur entrepôt est l’un des seuls à ne jamais avoir été attaqué plusieurs fois, à ne jamais avoir été attaqué tout court. Alors que les deux comparses de surveillance font leur ronde et surveillent leurs différents moniteurs ils entendent en provenance de l’entrepôt des chars abandonnés un bruit très sourd, comme une explosion couverte. Se précipitant en direction de la zone ils ne purent que constater les dégâts : l’intégralité des 24 chars était détruite. Les deux se regardèrent un instant puis, après avoir regardé de nouveau en direction des tas de ferraille détruits, se mirent à pouffer. Les deux militaires commencèrent à gloser sur la stupidité des ravageurs tout en faisant un état des lieux des dégâts. La stupidité, oui, en effet : tous les chars présents sur zone n’étaient là que comme rebut et destinés de toute manière à une destruction proche. Tandis qu’ils revenaient en direction de la poste de surveillance principale, ils entendirent plusieurs alertes simultanées couvrant l’intégralité de la zone. Les deux comparses avaient commis une grave erreur tactique : cette explosion était semblable à un tir de couverture lors d’un conflit armé, elle n’était donc là que pour attirer l’attention. Alors qu’il se dirigeait en direction de l’une des zones apparemment les plus touchés ils purent entendre que dans leurs haut-parleurs principaux, visiblement piratés de l’extérieur, était diffusé ceci : « Jamais ils ne s’attardent, la victoire n’attend pas ».
« Solo voy con mi pena, sola va mi condena Correr es mi destino para burlar la ley » : la chanson Clandestino était à présent dans le casque des ravageurs attaquant l’entrepôt. Une chanson bien à propos, au vu de leur statut officiel. Le but était bien évidemment de détruire le maximum d’armes et d’équipements mais aussi de potentiellement trouver des traces de personnes disparues il y a plusieurs années de cela. En effet, des quelques rapports ayant pu être volé lors d’une autre attaque contre une administration ministérielle certains ont mentionné une série de noms appartenant étonnamment à des personnes renommées ayant disparu peu après les toutes dernières élections démocratiques. Parvenant rapidement à pénétrer dans la zone, le groupe plaça une quantité impressionnante de TNT et de C4 et arrivèrent dans une zone à laquelle ils ne s’attendaient pas : une prison cachée en sous-sol ! Avançant très prudemment dans le lieu, apparemment dépourvu de toute surveillance humaine comme une machine, ils entendirent comme le début d’un son émis par le vieux phonographe. La chef du groupe, encore plus surprise que le reste de ses compagnons, murmura : « Un phonographe encore actif actuellement, mais quel est ce bordel ? ». En continuant de descendre le très large escalier ils virent une série de prisonniers derrière des cages et reconnurent que la totalité d’entre eux faisait partie d’un groupe de scientifiques et savants disparus. Tout en libérant au fur et à mesure les cages, le groupe s’arrêta parce qu’ils remarquèrent que leur cheffe s’était immobilisée et commençait un peu à trembler des bras tout en murmurant : « non, ce n’est pas possible… ». Alors que les autres membres du groupe et les prisonniers se rapprochaient d’elle, ils purent remarquer que des larmes coulaient de ses yeux. Avant qu’ils n’eurent le temps de lui demander ce qu’il se passait, elle leur dit ceci : « la chanson qui provient du phonographe, j’en suis sûr, c’est lui ! Il la chantait la toute première fois qu’il a rejoint notre groupe ! ». Un peu plus loin, en effet, provenant du phonographe à présent visible, pouvait être entendu ceci : «J'ai rencontré ce matin, Devant la haie de mon champ, Une troupe de marins, D'ouvriers de paysans, Où allez-vous camarades, Avec vos fusils chargés ».
|