L'Académie de Lu





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    • Texte (Thème : MĂ©lilĂ©mots 2)

Mortelle gaudriolle

(par RoninBlanc)
(Thème : clown)



Courant très rapidement au beau milieu d’une large forêt, un homme semble en train de fuir une menace invisible pourtant bien réelle. Dans le large sac à dos qu’il porte plusieurs documents extrêmement compromettants sont présents, ainsi que de l’échantillon d’un produit inconnu mais apparemment annonciateur de catastrophes à venir si jamais ce produit était répandu en pleine nature.

Après avoir fui durant ce qui lui parut ĂŞtre une très longue heure il parvint Ă  l’orĂ©e de la forĂŞt. SoulagĂ© d’être parvenu Ă  sortir de ce piège, il rĂ©alisa très rapidement son erreur : Ă  sa droite et Ă  sa gauche, de larges marais putrides, tandis que devant lui le dĂ©but d’une mangrove extrĂŞmement boueuse n’incitait nullement Ă  pĂ©nĂ©trer en ce lieu. Se retournant vivement afin d’opĂ©rer un demi-tour et de tenter de trouver un autre chemin il entendit des vibrations paraissant venir de partout autour de lui ; il rĂ©alisa que « l’entitĂ© brunâtre » avait visiblement finie par retrouver sa trace. Rageant intĂ©rieurement de la situation mais ne perdant pas nĂ©anmoins espoir il se rĂ©solut Ă  s’engager dans la mangrove en espĂ©rant que la crĂ©ature immonde serait bien plus ralentie que lui dans cette zone.

Se frayant péniblement un chemin dans ce lieu sinistre en faisant au mieux afin de préserver son sac et ce qu’il contenait il pesta intérieurement de ne pas s’être assuré au préalable que tous ces équipements étaient bien chargés et en état de fonctionnement optimum. Si cela avait été le cas, notamment concernant son arme favorite, cela aurait été bien plus simple et bien moins dangereux. En effet cette arme en question est une sorte de blaster pouvant être très facilement intégré à une panoplie impressionnante d’autres équipements, en particulier des gants, et avec une efficacité extrêmement élevée contre toute sorte de d’entités.

Continuant Ă  avancer il remarqua quelque chose qui augmenta brutalement son inquiĂ©tude : un silence absolument total s’était abattu sur la zone. Alors qu’il se demandait ce que cela pouvait bien signifier il entendit soudainement un Ă©norme rire rauque vibrer dans toute la zone ainsi que cette phrase apparemment murmurĂ©e en boucle par l’entitĂ© sinistre : « C’est l’heure, c’est l’heure, c’est l’heure de la blague mortelle ! ».

Frissonnant comme jamais il se saisit de la seule arme dont il espérait une efficience quelconque, un Zat'nik'tel miniaturisé et le brandit en direction des cris de la chose, l’entité ayant visiblement pris la forme d’un clown grotesque, à mi-chemin entre Pennywise et un Draugr.

Tout en continuant apparemment Ă  profĂ©rer une quantitĂ© impressionnante de blagues toutes plus nulles les unes que les autres la sinistre crĂ©ature semblait chercher Ă  se rapprocher de l’être humain. Ce dernier, semblant avoir un sursaut de courage, commença alors quelque chose qui pourrait paraĂ®tre futile : une joute verbale avec le clown dĂ©moniaque.

Semblant extrĂŞmement surpris par la situation, la sinistre crĂ©ature s’arrĂŞta et commença Ă  prendre rĂ©ellement forme Ă  une vingtaine de mètres devant l’ingĂ©nieur. Une fois la forme complètement acquise par l’entitĂ© l’ingĂ©nieur pĂ»t en effet voir que la crĂ©ature avait dĂ©cidĂ© de prendre une forme hybride. Tenant fermement de sa main droite un large gourdin trouvĂ© sur place et son pistolet futuriste de l’autre main il hurla ces deux phrases en direction du clown : « Est-ce que vous connaissez la blague du con qui dit non ? ». Il s'arrĂŞta, interloquĂ©, et après un court moment d’apparente rĂ©flexion le monstre rĂ©pondit ceci :

« Bien sĂ»r que non, pitoyable humain ! ».

Le jeune homme, saisissant la balle au bond, lui rĂ©pondit alors : « je suis certes pitoyable, mais vu votre rĂ©ponse, c’est vous l’abruti ! ». Le clown, après un très court instant, se mit Ă  rugir tel un lion en cage et hurla ces quelques mots avant de foncer en courant rageusement vers l’ingĂ©nieur :

« Humoriste de bas Ă©tage, je vais te faire regretter ton outrage ! ».

Le jeune profita de la situation pour tirer en direction de la créature et faire un roulé boulé sur la gauche afin d’esquiver une large frappe faite par une des mains de la créature, mains couvertes de gigantesques griffes acérées et semblant imprégnées d’un acide puissant. Il parvint apparemment à tout faire créature à l’épaule gauche car celle-ci hurla de rage encore plus fortement que précédemment et chercha dans l’instant suivant à intensifier le nombre de frappes qu’elle tentait déjà de lui porter.


De l’autre cĂ´tĂ© de la forĂŞt, un groupe y entre promptement. Très lourdement armĂ©s et accompagnĂ©s de robots porteurs de divers talismans d’exorcisme les membres de ce groupe suivent la trace ectoplasmique laissĂ©e par l’immonde crĂ©ature. Avançant dans l’urgence dans la prĂ©cipitation, ils remarquent cependant quelque chose qui les Ă©tonne : la plupart des traces laissĂ©es par l’étrange crĂ©ature ne semble pas avoir de direction prĂ©cise durant un long moment, signifiant par-lĂ  que sa proie actuelle Ă  apparemment rĂ©ussi Ă  la semer durant un bon bout de temps. « Mais, normalement cette crĂ©ature est censĂ©e fondre sur ses proies, si je ne m’abuse, non ? » dit une des militaires. Une autre des membres du groupe rĂ©pondit alors que oui, c’était gĂ©nĂ©ralement le cas, mais que cette fois-ci apparemment elle Ă©tait tombĂ©e sur un os, et un gros !

S’arrêtant alors brièvement avec le groupe, elle indiqua à sa comparse de regarder de profondes marques sur les arbres aux alentours. En étudiant les marques en question, la première se demanda ce qui avait pu laisser de telles marques car elle ne connaissait rien, que cela soit humain ou non, pouvant produire ce genre de marque profonde, noire, et surtout extrêmement chaude.

Après avoir repris leur route, les autres membres lui expliquèrent alors qu’un nouvel ingénieur était apparu récemment dans la zone militaire principale avec des prototypes d’armements inédits venus d’on ne sait où et avait commencé des plans afin de les produire en large quantité. L’une des armes en question, une sorte de pistolet en forme serpentine, est celle responsable des marques précédemment aperçues sur les arbres environnants.

Alors que certains membres du groupe de recherches et de sauvetage étaient en train de faire des relevés afin de trouver où était partie l’entité et sa cible ils entendirent un hurlement géant en direction du nord. Courant promptement dans cette direction, ils purent apercevoir une gigantesque forme clownesque porter de multiples coups contre une sorte de large bouclier fait d’énormes troncs d’arbres et de rondins très épais.

En s’approchant tout en faisant attention de ne pas se faire repĂ©rer trop vite par la crĂ©ature ils purent entendre cette dernière hurler cette phrase en boucle : « Mes blagues sont faites pour que vous en mourriez de rire, humains ! La preuve, je connais mĂŞme la blague qui tue, PAN PAN ! ».

Joignant le geste à la parole, l’abomination clownesque se servi de ses quatre mains afin de former quatre similis pistolet et de tirer en direction du faible bouclier de bois.

Trois des tirs finirent par percer et détruire le bouclier et, alors que l’immonde entité allait achever son œuvre en tirant en direction de la tête de l’ingénieur, quatre tirs de Blaster extrêmement concentrés touchèrent de plein fouet l’immondice sur pattes et la firent s’effondrer au sol, inerte et apparemment morte.


Le jeune homme, quoiqu’encore sous le choc de la situation et de sa conclusion, commençait à se relever afin de voir qui venait de le sauver.


(version non définitive)



























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