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  Espion, anomalie et paranormal(par RoninBlanc)« Note vocale en date du 12 avril 2058 : j’arrive bientôt à la fin de mon enquête, il ne me reste plus qu’une seule étape à franchir. Ce sera sans doute la plus dangereuse car elle implique un suivi rapproché d’une de mes cibles. Il faudra que je mobilise le moins de mes contacts possibles afin de ne pas les mettre en danger ». Après avoir pris cette note sur son enregistreur vocal, Hector de Ghalin se dirigea vers sa caisse à outils. Prenant rapidement ce dont il avait besoin pour sa filature il sortit de sa maison non sans avoir au préalablesurveillé si, à l’extérieur, il était observé. Cela pourrait être une forme de paranoïa, sauf que ce n’est point le cas : lors de l’une de ses dernières enquêtes il avait clairement été suivi de manière prolongée par des gens mal intentionnés alors qu’il recherchait des informations concernant une vaste affaire de corruption. Une fois dehors Hector se dirigea en direction de l’un de ces bars favoris, bar situé sur un point culminant de la ville. Après être arrivé dans ce lieu il s’installa à son endroit favori et habituel puis, après avoir commandé une tisane, sembla commencer à lire un grand journal papier. Moins de 10 minutes plus tard, sa cible était enfin sur place : un policier très récemment transféré dans la ville. Hector cherche à enquêter sur lui car il y a des choses absolument pas claires à propos de cette mutation et d’autres choses entourant le personnage. En effet, d’ordinaire les mutations de police dans cette grande ville se font par groupe : les mutations solitaires sont tout bonnement impossibles. Non pas que cela n’est pas faisable matériellement, mais c’est une habitude locale bientôt en passe d’être écrite dans la loi. Les quelques informations qu’Hector a déjà réussi à obtenir de la part de ses multiples contacts le poussent à être encore plus soupçonneux. En effet, le profil du policier transféré ne correspond pas à la norme habituelle dans la ville : il est plutôt jeune et pourtant apparemment doté d’une solide expérience. En plus de cela le jeune homme en question n’a visiblement pas subi la majorité des « intégrations » technologiques auxquelles les forces de l’ordre sont soumises.
Toujours plongé dans ses pensées malgré l’arrivée de sa cible qu’il avait bien dans sa ligne de mire il releva la tête quand il entendit une voix lui susurrer « Alors, encore dans la lune, explorateur des ténèbres ? ». Il vit alors une grande silhouette à sa gauche et la reconnut immédiatement : un de ses anciens compagnons de route dans les vallées ombrageuses. L’invitant à s’asseoir à ses côtés tout en ne perdant pas de vue sa cible il expliqua, par une série de mots extrêmement codés, le motif de sa présence en ces lieux à son vieil ami. Ce dernier, après avoir silencieusement écouté, sembla hésiter un instant. « Ho, c’est rare de voir aussi fébrile, Victor… on dirait que le cas qui attire mon attention est donc plus important que cela quoi je pensais, n’est-ce pas ? » finit par dire le journaliste à son ami tout en prenant une note sur son carnet. Victor lui confirma à demi-mot la chose, en le prévenant que des choses naturelles semblent se produire autour de ce jeune policier. Victor ne peut pas le confirmer directement car il n’a pas vu les choses en question, mais il a beaucoup trop de témoignages de la part d’anciens amis retournés à la vie civile vivant dans d’autres cités pour ne pas considérer la chose de manière sérieuse. Hector remercia son ami quant à sa prévenance et, alors qu’il allait rajouter quelque chose, senti le haut de son épaule droite vibrer. « Excuse-moi, Victor, les six nanorobots que j’ai lancés en direction de ma cible sont arrivés … et les six sont disparus de mes radars ! En plus, le jeune homme s’est levé, je dois donc y aller. Je te recontacterai dans la soirée » murmura Hector avant de se lever rapidement afin de partir en filature.
Après environ 20 minutes (Hector ne faisant jamais spécialement attention au temps qu’il passe dans ses missions) le détective s’arrêta au niveau d’un coin de rue. Sa cible s’était dirigée en direction d’une très vieille boutique d’antiquités. Cela surprit le détective qui constata autre chose : l’autre série de nanorobots qu’il avait lancés, blindés et équipés contre les impulsions électriques, ont parfaitement rempli leur mission : celle de s’infiltrer dans les équipements de sa cible. Malgré cette intrusion technologique sur des vêtements déjà grandement modifiés grâce à une association entre la biologie et la cybernétique, Hector ne put retenir une petite crainte de monter en lui. En effet, le fait qu’un jeune policier aille dans cette zone de la ville très peu de temps après son incorporation est potentiellement très inquiétant. Tandis que ruminaient ses pensées, il vit sortir le jeune policier de la boutique. Soucis : il était à présent accompagné par un des trois préfets de la région ! Celui-ci étant connu pour être d’un niveau de paranoïa absolument gigantesque, Hector se décida à se replier vers l’intérieur de la ville, à proximité de son bar favori. Tandis qu’il marchait discrètement pour rejoindre une des grandes rues à proximité, il entendit hurler près de là où était le duo. Se précipitant en oubliant toute règle de précaution vers la zone il fut heureusement arrêté dans son mouvement lorsque ses genoux et ses épaules vibrèrent de façon extrêmement saccadée. « Mais, qu’est-ce c’est que ce bordel ? Normalement… » il n’eut point le temps de finir sa réflexion à haute voix qu’il vit devant lui un homme allongé au sol et, bien plus grave, ses membres inférieurs amputés ! S’approchant assez rapidement malgré ses membres continuant de vibrer assez fortement il vit que la personne au sol était le préfet précédemment aperçu. Se servant de son communicateur intégré à son poignet droit il avertit les services de secours tout en tentant de porter assistance au préfet. Alors qu’il était en train d’analyser les dégâts faits au niveau de ce qu’il restait des jambes de la personne il constata quelque chose d’inexplicable : l’intégralité des matériaux inorganiques et des nanorobots ordinairement présents dans ce type de matériel étaient totalement dissous. Continuant malgré tout à prodiguer les premiers soins les plus adaptés possibles il reçut une notification holographique sortant de son poignet gauche. La regardant tout en veillant à ne pas perdre de vue la personne au sol il s’arrêta, bouche bée : l’information qu’il voyait était impossible ! Le jeune policier qu’il avait pris en filature s’était apparemment démultiplié tout autour des petites rues adjacentes. « Mais, ce processus de duplication sur les êtres humains est totalement impossible, normalement ! » murmura-t-il apeuré. |
