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Led Zepgus![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Polaroid(par Hellaya)Elya, s’était levée tôt, elle avait changé plusieurs fois de maquillage, de vêtements afin de trouver l’accord parfait. Son téléphone vibra entrainant son cœur avec lui ; Je passe te chercher dans 20 minutes :). Elya ne pouvait s’empêcher de sourire comme une empotée. Elle se parfuma, se regarda dans le miroir, pesta une énième fois sur son grain de beauté trop visible, n’oublia pas de glisser son polaroid dans son sac, et sortie joyeusement de son minuscule appartement.
Quelques instants plus tard, une vieille voiture se gara sur le parking, la timidité pris le dessus sur le tempérament fonceur de la jeune femme quand celui qu’elle attendait apparue enfin. Lui, de son coté, débordait d’enthousiasmes, comme si les deux jeunes adultes se connaissaient depuis toujours.
— Elya, je suis tellement content de te voir enfin.
Il tendit les bras attendant l’approbation de la jeune femme qui se blottie doucement dans ces bras. Le naturel de la situation rassura Elya qui se détendit au contact des bras de Oyan. Ils se parlaient depuis maintenant sept mois sur discord, leur passion pour le chant les avaient réunis, ils savaient que leurs sentiments étaient réciproques, mais comment aimer quelqu’un que l’on n'a jamais vu ?
— Alors ton premier long trajet en voiture c’était comment ? Demanda Elya.
— Pour ĂŞtre franc je crois que ce sont mes codes vocaux qui ont le plus souffert.
Ils rirent de bon cœur en se dirigeant vers la ville. La journée passa vite, Elya offrit une glace à Oyan pour soulager sa gorge ; lui, acheta des bandanas assortis, et sur le chemin du retour, Elya gagna à une bataille de raillerie.
— Tu sais ce que j’aime bien chez toi ? Commença Oyan lorsqu'ils arrivèrent Ă la voiture.
— Mon incroyable capacitĂ© Ă te mètre au tapis ? RĂ©pondit-elle fière de sa victoire.
— Pas loin, je peux ĂŞtre moi-mĂŞme. Combien de fille aurait assez d’humour pour faire une bataille d’insulte au premier rendez-vous ? Je n’ai pas peur de te vexer et ça, ça fait du bien.
— Tu sais, je pense que la vie est trop courte pour se prendre la tĂŞte avec ce genre de futilitĂ©. C'est clichĂ© je sais mais je veux profiter de chaque instant avec la mĂŞme intensitĂ© que le jour prĂ©cĂ©dent.
Elle réfléchit un instant.
— Il commence Ă ĂŞtre tard mais... Tu veux monter ?
Oyan acquiesça et Elya l’emmena dans son petit appartement, arrivé dans la chambre, Oyan remarqua les murs couverts de milliers de clichés traversant les époques.
— C’est toi qui as pris toutes ces photos ?
Elle prit les clichés de la journée et les rajouta à sa collection.
— C’est ma vie, ma vie depuis que j’ai dix ans.
— Je ne savais pas que tu Ă©tais passionnĂ©e de photographie.
— Je ne le suis pas, pas vraiment de moins.
Oyan la regarda perplexe.
— Je prends ces photos pour me rappeler, reprit-elle. Je suis atteinte d’un trouble de mĂ©moire assez important, quand je vais me coucher, la journĂ©e que je viens de vivre s’efface.
— Tu oublis absolument tout ?
— Oui, lĂ oĂą la nuit votre esprit sauvegarde vos souvenirs, le mien les Ă©limines.
— Alors toi et moi, tout ce qu’on a vĂ©cu, tu l’as oubliĂ© ?
Elle le regarda avec amour.
— Tous nos messages, je les relis tous les jours, les Ă©crits, eux au moins se conservent.
— Comment tu fais pour te rappeler des gens que tu as rencontrĂ© ?
— Je garde les connaissances acquises, si j’apprends des choses sur quelqu’un ; son nom, ce qu’il aime, je m’en souviendrais. En revanche, demain j’aurai oubliĂ© cette journĂ©e.
— C’est tellement triste...
— Non pas tellement, regarde ces photos. Ce sont des instants capturĂ©s dans le temps. Je peux regarder mon mur et vivre le film de ma vie, me rappeler une Ă©motion, imaginer revivre un instant.
Oyan parcouru le mur des yeux et remarqua un petit garçon au grain de beauté sous l’œil.
— Tiens c’est qui ce petit garçon.
— C’est moi, quand j’étais petite, j’étais diffĂ©rente, et Ă cause de mes problèmes de mĂ©moire, mes parents ont eu du mal Ă se rendre compte de qui j’étais vraiment.
Elle marqua une pose.
— Est ce que ça te dĂ©range.
— Je t’avoue que je n’avais pas penser que tu Ă©tais une femme trans, mais, je suis tombĂ© amoureux de la femme qui est dans cette pièce, le reste ce ne sont que des futilitĂ©s comme tu dis.
Elya se mit Ă rougir comme un coquelicot.
— Amoureux ?
— Oui, c’est la première fois que je le dis Ă voix haute, mais je crois bien que je suis amoureux de toi Elya.
— Je t’aime beaucoup aussi tu sais, rĂ©pondit-elle avec pudeur.
— Je me demande, ça ne te fait pas bizarre de voir ces vieilles photos ?
— Je pense que beaucoup prĂ©fèrerait oublier leur passĂ© ; effacer des traumatismes, ne plus voir une imagine d’eux erronĂ©. Mais quand tu passes ta vie Ă te battre avec ta mĂ©moire chaque souvenir est prĂ©cieux. Je ne serais pas la femme relax que je suis aujourd’hui si je n’avais pas un rappel d’oĂą je viens.
— Je comprends, enfin en tout cas je crois. Parfois j’aimerais oublier ma mère et l’odeur du whiskey, mais c’est mon passĂ© qui m’a construit alors je me dois de m’en rappeler.
Il regarda Elya dans les yeux.
— Je te promets que tant que je serais lĂ , je garderai prĂ©cieusement tes souvenirs dans mon esprit pour que tu n’oublies plus jamais les moment passĂ©s ensembles.
Il l’embrassa tendrement, et seuls les polaroids, se rappellerons de ce qu’il s'est passé cette nuit-là . |