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![]() ![]() Humides contretemps et tempĂȘte intĂ©rieure(par RoninBlanc)« Orage, eau dĂ©sespoir, oh tempĂȘtes ennemies, que nâai-je point vĂ©cu que pour cette pĂ©nurie ! ». Câest en ces termes que Pierre Adun sâexprimait seul dans son grand bureau. En effet, depuis cinq mois, son activitĂ© de commercial extrĂȘmement florissante se retrouvait impactĂ©e par des alĂ©as tous plus enquiquinants les uns que les autres.
Le premier dâentre eux, et pas des moindres, Ă©tait cette accumulation anormale de tempĂȘte Ă tous les coins de la planĂšte ; et par tempĂȘte nous nâentendons par lĂ pas uniquement les tempĂȘtes dâorigine maritime mais aussi celle dans le dĂ©sert. En effet, depuis une quinzaine dâannĂ©es, grĂące au dĂ©veloppement de panneaux solaires extrĂȘmement performants y compris dans le dĂ©sert, plusieurs routes commerciales totalement nouvelles ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es dans les divers dĂ©serts chauds parsemant la planĂšte. Ces accumulations de tempĂȘtes Ă travers le monde ont fortement impactĂ© commerce mondial (et, bien entendu, le tourisme) est aussi un autre aspect auquel peu de personnes avaient pensĂ© dans le monde : la marine militaire des pays cĂŽtiers. Concernant cette derniĂšre, cette accumulation a amenĂ© Ă une rĂ©volution technologique obligatoire dans les bateaux, les porte-avions et les avions sur ces derniers, rĂ©volution technologique ayant grandement profitĂ© au pays dĂ©jĂ militarisĂ© (USA, France, Angleterre [la Grande-Bretagne nâexistant plus>, Japon et, dans une moindre mesure, lâAustralie ; la Chine quant Ă elle avait dâautres soucis Ă rĂ©gler en interne ses terres concernant une dĂ©sertification avancĂ©e, lutte contre laquelle une trĂšs grande partie de ses moyens financiers accumulĂ©s depuis les annĂ©es 2000 Ă©tait dirigĂ©e). Du cĂŽtĂ© de lâimpact sur le commerce mondial de ces tempĂȘtes Ă rĂ©pĂ©tition (et aussi par consĂ©quent des inondations liĂ©es) il sâest produit une rĂ©duction assez drastique des Ă©changes mondiaux de lâordre de 54 %, tous types de marchandises confondues. Il est donc assez fortement comprĂ©hensible quâun commercial tel que Pierre soit extrĂȘmement troublĂ© par les Ă©vĂ©nements. Mais, en plus de cela, ces tempĂȘtes ont provoquĂ© un effet plutĂŽt inattendu du point de vue de la gĂ©opolitique et de la politique intĂ©rieure de pas mal de pays ; dâune part la majoritĂ© des personnes niant le changement climatique semble avoir changĂ© de bord radicalement (alors que cela ne fait « que » cinq mois que ce dĂ©sordre sâest installĂ© vĂ©ritablement) et dâautre part Ă©normĂ©ment de rĂ©gimes politiques ont changĂ© voir sont tombĂ©s brutalement au bout dâĂ peine deux mois aprĂšs le dĂ©but de la survenue de ce chaos.
Sortant de sa rĂȘverie sinistre, Pierre se remit Ă consulter ses agendas papier et ses carnets de commandes sur PC. Revoir ainsi tant de lignes blanches et ou barrĂ©es le replonge un instant dans une profonde tristesse tandis quâil vĂ©rifie, sur un dossier annexe, lâĂ©tat dâune commande bien particuliĂšre : dâimmenses batteries au baryum et Ă un matĂ©riau nouvellement dĂ©couvert : le solarium. Ce dernier Ă©tait en fait dâune importance potentiellement cruciale quant Ă la suite des Ă©vĂ©nements au niveau mondial. En effet, ce matĂ©riau dĂ©couvert par pur hasard par un des intermĂ©diaires principaux de Pierre pourrait permettre de dĂ©velopper une technologie permettant enfin Ă lâhumanitĂ© de faire de la gĂ©o ingĂ©nierie un niveau largement, mais trĂšs largement au-delĂ de ce quâil se faisait actuellement Ă bas niveau et mĂȘme bien au-delĂ des projets futurs dans ce domaine. En repensant au moment de lâannonce de cette dĂ©couverte par son intermĂ©diaire, Pierre sourit de nouveau en se disant quâil restait tout de mĂȘme un petit espoir potentiel si ce matĂ©riau pouvait ĂȘtre en effet utilisĂ©. Alors que le commercial allait refermer dĂ©licatement son PC (car, oui, mĂȘme si il avait pris lâhabitude de prendre soin de ses objets Ă©lectroniques, il y faisait encore plus attention depuis ces cinq mois de galĂšre climatique car, en plus du chaos engendrĂ© par ce commerce mondial ainsi chahutĂ©, la production dâobjets nĂ©cessaires pour les objets Ă©lectroniques de la vie de tous les jours avait drastiquement chutĂ© : non seulement lâactivitĂ© humaine avait Ă©tĂ© rĂ©duite de par les inondations et les pluies torrentielles mais en plus lâextraction des terres rares dans le monde entier avec Ă©tĂ© rendu non seulement compliquĂ© mais la qualitĂ© et la quantitĂ© de ses terres rares ainsi extractibles avait baissĂ© drastiquement, cette double baisse ayant imposĂ© une sorte de sobriĂ©tĂ© technologique par le monde entier, focalisant les ressources dans les grandes industries, un peu dans les armĂ©es, et (principalement) dans le dĂ©veloppement de matĂ©riaux novateurs) il entendit son tĂ©lĂ©phone portable Ă©mettre un son familier et doux Ă ses oreilles : le gĂ©nĂ©rique de la sĂ©rie Stargate SG1. Cette sonnerie ne peut signifier quâune seule chose : son deuxiĂšme plus important partenaire commercial cherchait Ă le contacter de maniĂšre urgente (car sinon la sonnerie aurait Ă©tĂ© celle de code Lyoko). Alors quâil allait dĂ©crocher son tĂ©lĂ©phone il se rendit compte que sa batterie Ă©tait quasiment Ă plat ; tout en appuyant sur le tĂ©lĂ©phone vers il se prĂ©cipita vers la prise murale de son bureau et brancha son tĂ©lĂ©phone tout en disant : « RĂŽnin et associĂ©s voyageurs, que puis-je pour vous ?» |