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Vic![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Un train peut en cacher un autre(par RoninBlanc)Dans un immense train en direction de la capitale militaire du pays, un jeune homme, assis sur une grande couchette, est plongé dans ses réflexions. Après avoir passé une petite heure à réfléchir quant à ce qu’il s’était passé d’étranges les jours précédents, il reporta son attention vers son journal de bord physique. Après y avoir méticuleusement inscrit la date et le lieu (le train) il y écrivit : « En ce dernier jour de mon expédition au large, l’ambiance est très calme par rapport à ce que j’ai vécu. Le wagon dans lequel je suis, le numéro deux, est extrêmement calme, sans doute parce qu’il n’y a pas grand monde en ce moment. J’ai remarqué quelque chose qui m’a cependant grandement étonné : les sièges numérotés 1, 2, 3 et 4 sont occupés par des couples. Cela est très peu courant dans ce type de train, surtout pour ceux en direction de la capitale militaire ». Tandis qu’il faisait une pause afin d’observer un étonnant mouvement dans le wagon, il entendit une annonce du conducteur de train disant que le train allait être arrêté durant quelques minutes à cause du passage d’un troupeau très important de stégosaures. Reprenant son écrit, il y inscrivit ceci : « Le reste des sièges n’est pour le moment pas entièrement occupé, notamment celui à ma droite immédiate, côté hublot. De ce que j’ai entendu cela est assez rare que ce train-là ne soit pas rempli dès les deux premiers arrêts. Mais au vu des circonstances mondiales actuelles, d’autres moyens de locomotion plus rapide ont dû être employés par les autres unités appelées pour le combat. Les sièges 5 ; 6 ; 7 et 8 sont quant à eux occupés par des gens en habits de clercs, qui dorment actuellement. Cela ne m’étonne pas trop, car leur corporation a été durement mobilisée ces derniers temps ». Tandis que le jeune homme replongeait momentanément dans ses pensées, l’arrêt numéro trois du train apporta un public quelque peu étonnant : une jeune goule, une mante religieuse un peu plus grande qu’un être humain et une grande jeune femme en habits de noble. Semblant légèrement perdue cette dernière s’adressa au jeune explorateur par ces mots : « Bonjour, cette place est-elle libre ? ». Le jeune homme, se présentant avec le nom de Folderne, lui répondit que oui et il se releva un petit peu afin qu’elle s’installe sur le siège de droite.
Sur les sièges numéro 1a et 1b, un couple d’herboristes discute du prochain colloque à venir. « Marie, est-ce que tu penses que nous aurons la chance de pouvoir apercevoir, voire de discuter avec les trois principales personnes à l’origine des extraordinaires découvertes réalisées ces dernières semaines par notre ordre ? » demande le quinquagénaire. À sa gauche, Marie HumWolt, la plus célèbre des herboristes dans le monde, lui répond que oui, elle l’espère fortement. Elle lui parle entre autres des échos qu’elle a eus de la part de ses congénères déjà présents sur place, congénères lui ayant rapporté des propos tenus par la royauté et faisant mention de la présence de, elle cite, « cinq personnes auxquelles le monde porte un très fort intérêt, dont la sorcière aux flots écarlates et le mystérieux « Agent des vents tourbillonnants » ». Après cela Marie pointe du doigt les sièges numéro 9 et 10. Son compagnon, alors qu’il allait les regarder, se fit arrêter par sa compagne. « Ne les regarde surtout pas ! Dans un train le reflet de leur dos, même indirect par l’intermédiaire des vitres, peut être très dangereux pour le psychisme des gens qui n’y sont pas préparés, tels que toi. Ce sont des sortes de métamorphes à mi-chemin entre le Doppelgänger et l’Homonculus. Je suis très étonné de les voir dans ce train, car ils sont habituellement plus enclins à prendre les aéronefs. Je suppose que ce sont des personnes très importantes et parvenant à maîtriser cette étrange et dangereuse caractéristique ». « Mais, comment tu peux toi les observer ? » lui demanda le quinqua nommé Arthur. Marie lui répondit qu’elle était capable de cela puisque l’un de ses deux yeux était un œil bionique, permettant une immunité totale envers les reflets.
Folderne, de son côté, a entre-temps repris le récit de son observation du train. « Les sièges numéro 11 et 12, eux, semblent occupés par d’étranges astromanciens. J’ai aperçu les tablettes d’argile dont ils se servent actuellement dans ce métier en allant à la cafétéria tout à l’heure. Je sens que la prochaine réunion à laquelle je vais participer en tant qu’invité surprise va être des plus intéressantes. Même si l’attention quasi mondiale dont moi et certains de mes compagnons de route allons faire l’objet m’inquiètent quelque peu, cela n’est rien ». Alors qu’il allait continuer écrire sur notre page à propos des sièges numéro 13 (celui sur lequel il est et celui à sa droite) il remarqua que la jeune passagère s’étant installée à côté de lui peu avant paraissait commencer à fortement piquer du nez. Agissant promptement et avec grande délicatesse il l’allongea dans sa couchette et inclina cette dernière afin qu’elle dorme. Après cela il termina son journal de bord quotidien. « Le siège numéro 13a est celui sur lequel je suis actuellement en train d’écrire ces lignes. Le fait que l’on m’a donné ces sièges spécifiques mais à mon avis pas du tout le fait du simple hasard : c’est 1 message à la fois envers ma personne, mais aussi envers les autres personnes dans le train et, surtout, aux personnes cherchant potentiellement à m’accueillir lorsque j’arriverai en gare. Ce chiffre associé à la lettre A revêt une signification extrêmement forte, d’après le peu que j’en sais pour le moment. Cela signifie que je suis officieusement 1 invité de marque auprès des autorités militaires et du conseil de guerre des 4 armées. Cela m’étonne quelque peu, car je ne me suis point impliqué dans des guerres, de près ou de loin, depuis pas mal d’années ». Remarquant que le temps passait plus vite qu’il n’avait prévu car l’arrêt final était très proche, il pivota vers sa droite afin de s’assurer de l’état de la jeune femme. Voyant qu’elle dormait toujours, il se servit d’un sortilège devant tempétueux afin de l’entourer d’une bulle d’air, elle ainsi que ses affaires. Alors que le train entre en gare, les autres passagers dans le wagon furent très surpris et pensèrent immédiatement que le jeune homme qui était sous leurs yeux était en fait le mystérieux Agent des vents tourbillonnants dont l’identité était jusqu’alors totalement entouré de mystères. |