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JilanoAlhuin![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Erreur de jeunesse(par Awoken)— Au plaisir de ne pas vous revoir madame. Bonne journĂ©e.
Le jeune homme aux grandes oreilles souffla un grand coup. CâĂ©tait sa septiĂšme cliente et il sentait dĂ©jĂ la fatigue commencer Ă poindre le bout de son nez. Il alla sâasseoir Ă son bureau et reprit ses comptes dans lâespoir de dĂ©couvrir quâil avait gagnĂ© assez dâargent pour partir en vacances. Il avait Ă peine commencĂ© un calcul compliquĂ© Ă la calculatrice que la clochette de sa boutique retentit. Alors quâil amorçait de se lever, une boule de poil rousse dĂ©boula dans la piĂšce.
— Salut Gon! Jâpeux tâparler deux minutes? — Tant quâaucun client nâest lĂ , pourquoi pas⊠-souffla le dĂ©nommĂ© Gon en remuant la queue de mĂ©contentement.- Tu veux quoi? — Te prĂ©vânir que jâpars dâici.
La réponse de la jeune fille le laissa sans voix.
— Attends⊠Tu veux partir?! Mais oĂč? Pourquoi?... Tu peux pas laisser ton magasin comme ça, il commence juste Ă se remettre Ă flot! — Jâveux voir le monde! Jâai des envies de libertĂ©, comme mes congĂ©nĂšres. — Pas sĂ»r que tout ĂȘtre humain censĂ© ait de pareil envie dans la situation dans laquelle toi et ton magasin vous trouvez. — Jâparle pas des humains moi, jâparle des renards. Et puis mon atelier attendra trĂšs bien que jârevienne. — Il sera vendu au premier venu si tu tâabsente plus dâun an jâte rappelle! — Bas, ça sârait pas la premiĂšre fois quâje lâperd.
Lâhomme Ăąne se pinça lâarrĂȘte du nez dans un mouvement dâexaspĂ©ration. La derniĂšre fois que Dyih avait perdu son magasin câĂ©tait parce quâelle fait une dol pour pouvoir lâamĂ©liorer plus rapidement. Le redressement fiscal lui avait fait tout perdre. Il en avait plus quâassez des frasques de son amie.
— Tu sais oĂč que jâpourrais trouver Finn? — Je⊠-la soudainetĂ© de la question le perturba quelque peu- Non, jâai pas eu de ses nouvelles depuis un moment. Pourquoi? Tu voudrais la rejoindre? — Ouaip! Jâveux voir dâla magie et pouvoir amĂ©liorer le plus de monde possible! — GĂ©nial! Non seulement tâas rien dans le crĂąne, mais en plus tâes suicidaire. — Jâsuis pas suicidaire! Jâveux juste voir dâautres comme nous⊠— Dyih! On est des ĂȘtres humains avec des putain de prothĂšse! On est pas des faunes ou des centaures! ArrĂȘte de te prendre pour câque tâes pas! — Mais⊠Si⊠Si je suis vraiment humaine alors jâaimerais quâtu m'expliques pourquoi je me suis jamais sentie Ă ma place parmi eux, pourquoi quand jâvoulais m'insĂ©rer ils me rejetaient tous en bloc, pourquoi⊠— Parce que tu nâavais pas de jambes!
Le jeune homme se mordit les lĂšvres. Il sentait quâil avait dit ce quâil ne fallait pas. Les yeux emplis de larmes de la renarde en tĂ©moignaient.
— Tu mâas toujours dit que la diffĂ©rence Ă©tait une force, que plus on Ă©tait bizarre, plus ce quâon nous disait nous passait par dâssus la boule. Tu disais quâon serait des anormaux parmi les hommes. Tu disais⊠— Je lâai dit! -cria-t-il, puis, en redescendant- Câest vrai. Jâai dis tout ça. Mais les choses changent Dyih, on Ă©tait des ados en marge, aujourdâhui je⊠Aujourdâhui je regrette se que jâai fais. -termina-t-il en montrant toutes les modifications quâil sâĂ©tait faite.- Aujourdâhui, tout ce que je voudrais⊠câest ĂȘtre normal.
Un silence coupĂ© seulement par les reniflements de la jeune fille sâinstalla. Alors quâelle Ă©tait sur le point de partir, Gon lui prit le bras.
— LĂąches-moi! — Dyih, sâil te plaĂźt. Nây vas pas. — Je suis une putain de renarde Gon! Je lâai toujours Ă©tĂ© et câest pas tes remords de merde qui me feront changer dâavis. LĂąches-moi oĂč jâte jure quâtu vas morfler! — Je⊠-le dĂ©termination dans le regard de son amie le dissuada dâinsister.- Fred et Kriss sont Ă Beluga, eux sauront sĂ»rement oĂč est Finn.
Il lĂącha le bras de sa collĂšgue. Cette derniĂšre alla Ă la porte puis, sans se retourner, dit simplement âMerci.â avant de la claquer derriĂšre elle. Gon retourna Ă son bureau et essaya de reprendre son calcul. Il abandonna rapidement, la tĂȘte trop pleine de sentiments contradictoires. |