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Eskiss![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Changement de destin(par Awoken)La jeune femme… Enfin… Jeune… Elle avait tout de même deux-cent-trente ans biens tassés. Et puis ce n’étais pas vraiment une femme. C’était une créature de sexe féminin.
La jeune femme venait de finir de nettoyer les tables. Son commis était en train de somnoler dans un coin de la salle. Le dernier client qui n’avait pas rejoint sa chambre finissait de cuver. Elle l'aida à aller se coucher avant de redescendre et de s’installer en face de la porte d’entrée. Elle alluma une pipe et patienta. A la moitié de sa deuxième pipe, on frappa à la porte. Les coups étaient pressés. Elle alla ouvrir. Cinq jeunes gens se tenaient à l’entrée, les traits fatigués : trois humains, une gnome et une dryade. L’un des humain était blessé au côté, à peine conscient. L’aubergiste les fit entrer sans montrer la moindre surprise ou forme d’inquiétude. Elle réveilla le gamin toujours endormis et l’envoya chercher un médecin. Elle désigna ensuite une chambre libre où mettre le blessé et retourna en bas. Après avoir servi un peu de soupe aux trois êtres restés dans la salle commune, elle s’assit avec eux et, en nettoyant sa pipe, elle mit les pieds dans le plat.
“C’est qui ce garçon ? Vous deviez être que quatre.”
Surpris, le trio resta quelques instants interdit. La dryade prit la parole pour le groupe.
“Vous êtes qui ?” demanda-t-elle sur la défensive. “Comment vous pouviez savoir qu’on viendrait ? — Íslilja m’a prévenu. — Et on est censés savoir qui c’est ?”
La semi gobeline parut un moment perplexe. Comment ne pouvaient-ils pas savoir qui était la déesse du savoir ?... Elle se frappa le front. Evidemment ! La divinité devait avoir d’autres noms pour les autres peuples. Elle chercha un moment le nom changelin.
“Désolée, pour vous elle doit s’appeler Sciodide… C’est ça ? — Une… Une sonĝparal ?! — Une quoi ? — Une rêveuse je crois. — Ah !... Quoi ?!”
La surprise des jeunes gens la fit rire. Il est vrai que les rêveuses, sonĝparal, diseuses de songes ou peu importes comment on les appelaient, étaient assez rares à ce rendre dans les lieux de débauches que peuvent êtres les auberges. Alors en voir une qui est tenue par un de ces mages… Néanmoins, la révélation que la sang-mêlé leur avait faite les apaisa quelque peu. Peu de rêveurs abandonnaient leur don pour exercer un autre métier moins lucratif et ceux-ci ne voulaient tout simplement plus avoir à répondre aux questions saugrenues de leurs clients.
“Bon ! Maintenant que la surprise est passée, je peux savoir qui est le jeunot avec qui vous vous êtes ramené ?”
Après avoir eu l’assentiment de ses compagnons, la gnome répondit sur un ton neutre.
“C’est un type de la campagne. De ce qu’on a compris il voulait vivre une grande aventure par delà les mers. Mais on s’est croisés et il a plus voulu nous lâcher…”
On frappa à la porte. Le commis était enfin revenu avec un médecin. La magicienne lui fit signe de le faire monter à l’étage et de le monter à la chambre trois avant de se retourner vers ses clients.
“On en était où ? Ah ! Oui… Son nom ? — Saer. — D’accord. Deux minutes de silence s’il vous plaît.”
Elle posa ses coudes sur la table, cala ses mains en cloche et appuya son menton dessus. Elle ferma les yeux et garda un air pensif pendant plusieurs minutes. Quand elle se redressa, elle fourragea sa pipe et l’alluma. Elle souffla quelques bouffées en l’air avant de revenir à ses visiteurs.
“Ouaip… On est mal… — Comment ça ? — Saer aurait dû vous manquer de quelques heures et s’embarquer en mer pour finir manger par un monstre des mers.”
Le groupe resta un moment silencieux. La semi-gobeline les observait, imperturbable mais n’en pensant pas moins. Le garçon aurait dû mourir et c’est l’homme qui se tenait à la table en ce moment même qui aurait dû être blessé. On lui avait parlé de l’effet papillon, comme quoi une action, même la plus petite, pouvait changer le cours des évènements de manière dramatique. Le fait que ce Saer soit en vie n’était pas qu’un petit changement dans le destin. Soit il mourait à la date prévue, seulement à un autre endroit, soit quelqu’un d'autre mourrait à sa place… Et toute sa vision pourrait devenir caduc, et vu la vision, mieux ne valait pas prendre le risque. |