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Zandra-Chan![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Train de nuit(par Ellumyne)Le train fendait la nuit à une allure modérée. Clac, clac, clac, clac, silence. Ces quatre claquements des roues sur les rails, suivis d’un silence, avait un effet apaisant sur les voyageurs. Thierry dormait profondément et rêvait de son voyage en Italie. Il se promenait sur une plage de sable fin, et décida de s’allonger. Soudain, un rocher venu du ciel s’écrasa à dix centimètres de son oreille et le jeune homme se réveilla en sursaut. Ecarquillant les deux yeux dans l’obscurité de la petite cabine, il chercha ce qui avait pu faire un tel bruit. Autour de lui, tout le monde ronflait. La vieille dame au-dessus de lui marmonnait dans son sommeil, mais à part cela, personne ne semblait perturbé. Alors que Thierry s’emmitouflait à nouveau dans sa couverture, une lumière vive attira son regard. Plissant les yeux pour s’habituer à la lueur bleutée, l’homme étira son bras jusqu’à ce qui semblait être un smartphone. Il referma ses doigts dessus et le ramena dans sa couchette. Qui avait bien pu faire tomber son téléphone au beau milieu de la nuit ? Thierry soupira devant l’écran qui était redevenu noir. Mais avant qu’il n’ait eu le temps de prendre une décision, un message apparut : « Trop cool ta vidéo ! Ça y est, elle est uploadée sur le net. Les gens veulent que tu te concentres sur la petite vieille. Ils voudraient savoir ce qu’elle raconte comme secrets dans son sommeil, mdr, comme si elle allait dévoiler l’emplacement d’un trésor ». Interloqué, le jeune homme pianota sur l’écran et remonta le fil de la discussion. Un message à 11 h du soir disait « Vas-y, le petit blondinet il ronfle comme une tronçonneuse ! Rapproche-toi de lui. Avec l’audio, je pourrais leur vendre une sonnerie de téléphone. On va se faire un max de biftons cette nuit ! ». Sous le message, un bouton play était visible sur un cadre noir. Mal à l’aise, mais piqué par la curiosité, Thierry lança la vidéo. Un ronflement sonore s’éleva dans les airs. Son propre ronflement… Entrecoupé de sifflements et de grognements. Paniqué à l’idée de réveiller tout le wagon, le jeune homme plaqua son oreiller sur le téléphone pour en atténuer le bruit. Son cœur battait la chamade et son regard survolait chacun de ses sept compagnons de voyage, suspectant chacun d’entre eux d’être le malade mental à qui appartenait cet appareil. Six d’entre eux dormaient paisiblement. Un seul semblait bouger. La vidéo arriva enfin à sa fin et par chance, aucun des voyageurs ne s’était réveillé. Sortant prudemment le téléphone d’une main tremblante, Thierry réfléchit à ce qu’il pouvait faire. Réveiller un des autres voyageurs ? Mais qui ? La vieille dame à moitié sourde ? Mauvaise idée. Qui d’autre était innocent ? Pour le savoir, il fallait lancer les 12… ? 13 vidéos ! Beaucoup trop long. Et de toutes façons, le jeune homme ne souhaitait pas en voir plus. Avertir le contrôleur ! Voilà ce qu’il allait faire. Thierry fit trois pas sur la moquette et posa sa main sur la poignée de la porte coulissante. Le téléphone vibra brièvement. Un nouveau message apparut « Qu’est-ce que tu fous ? Les gens attendent ! T’as 5 min pour m’envoyer du croustillant ! ». La panique monta d’un cran et Thierry observa l’écran qui indiquait 8 % de batterie restante. S’il voulait pouvoir montrer des preuves à quelqu’un, il fallait qu’il se dépêche. Mais où chercher de l’aide à 2h09 du matin ? — Vous avez mon téléphone, je crois… murmura une voix grave dans son dos, qui lui glaça le sang. |