Au niveau du plus grand port existant sur la planète, un équipage très hétéroclite est en train de se préparer. Cet équipage, constitué d’une vingtaine de personnes, est un groupement d’aventuriers et d’explorateurs plutôt chevronnés dont deux des spécialités sont la cartographie et le recueil de bestiaire.

Tout le groupe, alors attablĂ© près des docks, discute de la manière de procĂ©der Ă  la suite de leur voyage. Plusieurs d’entre eux proposent (au bout d’une vingtaine de minutes) de monter dans une des caravelles en partance d'ici Ă  deux jours ; tout le monde acquiesce Ă  cette proposition et deux d’entre eux sortent rapidement une liste des navires en partance.

Cette action extrêmement à propos pourrait étonner le reste du groupe, sauf que ces deux-là sont connus comme des fourre-tout et des dénicheurs de génie. Une petite discussion plus tard, il est décidé que le groupe partira dans deux jours au petit matin au quai 37B, sur le navire d’exploration et de recherche scientifique très nouvellement appareillé, le Jasimar.

Le soir s’approchant, le groupe d’amis rentre à son hôtel afin de préparer promptement les bagages pour le lendemain matin et prendre le temps de se reposer.

Dans une des chambres oĂą un des duos rĂ©side, une discussion intense commence :

« Alors, ma chère Catherine, est-ce que tu penses que l’on tombera encore sur des crĂ©atures Ă©tonnantes lors de notre longue traversĂ©e ? Car cela fait quelque temps, je trouve, que nous ne tombons soit que sur des crĂ©atures fossilisĂ©es, soit que sur les ruines antiques contenant des reprĂ©sentations de crĂ©atures disparues, et cela commence un peu Ă  me rendre triste » dit Dalgo, Ă  sa compagne de route. Catherine rĂ©pondit que cela Ă©tait tout Ă  fait normal au vu des zones explorĂ©es jusqu’alors, car situĂ©es dans des espaces « abandonnĂ©s par le temps et les gens », mais qu’elle pense très sincèrement qu’au vu du voyage en navire qui est prĂ©vu en direction d’une zone très peu explorĂ©e les chances sont beaucoup plus fortes de tomber sur des espèces inconnues encore vivantes ou, sinon, sur des variations des espèces connues actuellement car vivant dans des biomes totalement diffĂ©rents. Dalgo opine du chef puis s’allonge sur le grand lit tandis que sa compagne remplit le carnet de bord.

Dans quasiment toutes les autres chambres, les autres aventuriers sont endormis sauf dans une d’entre elles dans laquelle un trio d’amis de très longue date met en perspective leurs différentes attentes quant au prochain voyage.

Au petit matin suivant proche des 5 h 00 du matin l’entièretĂ© du groupe est fraĂ®che et disposĂ©e Ă  partir pour cette longue traversĂ©e ; se dirigeant rapidement vers le quai 37B sous le regard stupĂ©fait de pas mal de marins dĂ©jĂ  prĂ©sents sur place, ils arrivent aisĂ©ment au niveau du quai d’embarquement.

Après une introduction plutôt rapide du groupe grâce à un pré-enregistrement fait la veille au soir par le duo de fourre-tout, tous montent à bord de l’immense caravelle et s’installent dans la cabine respective.

20 minutes plus tard, le navire largue les amarres et part en direction plein est, sous une houle modĂ©rĂ©e et un vent assez puissant. Dans les diffĂ©rentes cabines parmi tous les voyageurs une d’entre elles se dĂ©marque pas mal du fait des très bonnes odeurs qui en Ă©manent ; en effet un quatuor d’amis tous alchimistes de profession ont embarquĂ© afin de vĂ©rifier si l’air iodĂ© de la mer avait une quelconque influence sur les dĂ©coctions alchimiques et sur l’herboristerie en gĂ©nĂ©ral. Ils rĂ©alisent entre autres divers tests sur des plantes mĂ©dicinales et sur des potions dites « de corruption » dans le but de savoir si l’eau salĂ©e et/ou l’iode peut servir afin de contrer des poisons corrupteurs et certains effets (parfois inĂ©vitables) de quelques puissants Ă©lixirs de soins.

En observant par une des fenĂŞtres de leur cabine, ils aperçoivent tous d’étranges formations rocheuses, Ă  ceci près que ces formations rocheuses… suivent le bateau ! Alors que deux d’entre eux allaient sortir de la cabine afin de prĂ©venir le capitaine, un son de communication rĂ©sonne dans tout le navire :

« Salutation chers passagers, ici le capitaine ! Ce que certains d’entre vous peuvent actuellement apercevoir du cĂ´tĂ© gauche du navire n’est nullement quelque chose Ă  craindre ; ce sont des sortes d’élĂ©mentaires de roche ou des golems issus de la mythologie ayant pris la forme de baleine ou de cachalot et sont absolument inoffensifs. Ils semblent particulièrement apprĂ©cier le compagnonnage que peut apporter un navire dans l’eau. Nous n’en savons nullement la cause, car jusqu’à prĂ©sent personne n’a pu ou n’a osĂ© les approcher ».

La communication se stoppe alors quelques instants pour reprendre quelques minutes plus tard, alors que le bateau s’est arrĂŞtĂ© : « c’est encore le capitaine. Nous nous sommes arrĂŞtĂ©s parce qu'un des groupes d’aventuriers explorateurs chevronnĂ©s que nous accueillons dans notre navire tient Ă  aller voir de plus près ces Ă©tranges crĂ©atures. N’ayez pas peur, ce groupe est extrĂŞmement chevronnĂ© et vous le connaissez sous le doux sobriquet de “bourlingueur de l’extrĂŞme“ ».

Les gens de leur cabine peuvent en effet apercevoir un groupe de 20 personnes en train de marcher sur l’eau en direction des étranges élémentaires et sembler tenter de communiquer avec ces derniers par de la magie et d’étranges runes dessinées dans les terres autour du groupe et des élémentaires.