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![]() ![]() Trahison en justice(par Sourne)La cour du tribunal est remplie de centaines de nobles, qui proviennent de toutes les régions de l’Empire unifié. Je peux le constater à leurs tenues différentes, et à l’accent qui varie un peu. Et dire que je n’apprécie pas particulièrement les regards hautains, circonspects ou inquiets qui sont rivés sur moi serait un euphémisme… Ma dague me manque. Avoir quelque chose à serrer dans la main me permet de me détendre un peu. Mais la Garde impériale m’en a privé à l’entrée du palais de justice… Ma peau est parcourue de fourmillements désagréables, et une chaleur incommodante se joint à la partie… Je suis désarmé, je ne peux pas utiliser ma magie et je doute pouvoir frapper tous les observateurs avant de me faire arrêter… Que j’ai horreur de cette situation d’impuissance. — Chevalier Sourne, levez-vous et présentez-vous je vous prie. Mes jambes me redressent d’un coup. La simple voix de la princesse Aùria a suffit à me faire réagir. L’inspiration que je prends ne me comble pas. J’aurais aimé qu’elle dure toute l’éternité et que ce sentiment de fébrilité me quitte. — Je suis l’invoqué Sourne, au service de la Princesse impériale Aùria. À peine ai-je le temps de finir ma phrase que des murmures offensés tonnent dans la salle d’audience. Et l’intensité des regards s’embrasent plus encore qu’une spell card de Touhou. Plutôt fuir, me battre ou me cacher que subir sans rien dire ! — Témoin, je vous laisse délivrer votre récit. Sans omettre de détails, dit-elle, d’un discret sourire sardonique. — Hé bien… Le Baron Espie ainsi que l’érudit Senìstre ont détourné le sort d’invocation, et ils ont tenté de me dévoyer de la juste cause impériale ! Cela faisait longtemps, mais mes pieds tremblent compulsivement. Ma voix veut rester dans ma gorge. Elle m’irrite tout autant que les airs supérieurs de tous ces nobliaux ! Que cette inconfortable situation cesse maintenant… — Mon cœur était tout acquis à l’Empire, et à la Princesse qui l’incarne à la perfection. Hélas, l’on m’a arraché éhontément à mon grandiose destin, l’on a cherché à me corrompre. Pour me contraindre, le Baron Espie n’a pas cillé lorsqu’il a abandonné le village qui m’avait recueilli à la bande des brigands de Raspe. Il… n’y a eu aucun survivant. Tous les Impériaux ont péri sous mes yeux. L’indignation gagne les jurés. Un bref soulagement m’apaise. Toute leur colère est reportée sur le Baron, mon premier maître. Les yeux rageurs qu’il me jette sont bons pour maudire mes cauchemars pendant des mois… — Fort heureusement, je suis parvenu à m’enfuir, pour regagner la terre qui aurait dû être mienne : Notre Empire. Pour preuve de la déconvenue et le parjure du Baron de Blanche-Falaise, la dague que je suis parvenu à lui prendre ! Un soldat, au centre de la cour, relève un écrin où est entreposée mon arme. Il l’exhibe, fait en sorte que tous puissent la contempler, juger son authenticité et fulminer contre Espie. La situation se renverse en fin de compte… — Ainsi, voyez la perfidie du Baron Espie de Blanche-Falaise ! s’exclame soudain Aùria. Voyez la lâcheté dont il a fait preuve, et dont il accable notre Empire ! La foule s’agite. Elle gronde contre Espie. Si elle avait des tomates, je suis persuadé qu’elle les aurait lancées sur lui, comme dans les procès ou les spectacles clichés. — Père, dit la princesse en se retournant vers l’Empereur, sur son trône. Les témoignages pleuvent contre le maître de Blanche-Falaise. Mais nous pouvons mettre fin à sa sédition et le priver de ses privilèges. Usons de notre pouvoir suzerain, et révoquons son titre ! Et accordez-moi son fief, comme récompense à la loyauté de mon chevalier. L’ambiance actuelle est l’antinomie de celle d’avant ma prise de parole. L’aristocratie conspue allégrement et avec une imagination débordante le baron déchu. Sa haine contre moi doit être immense… mais le sourire de la Princesse est plus réconfortant. Dans un bref soupir, je m’assieds, à l’ombre des regards. Enfin, ça a cessé… Et peut-être que ce soir s’il est sage, je verserais une larmichette pour ce pauvre Espie, que j’ai trahi à deux reprises. |