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Le vent se leve et autres anomalies

(par RoninBlanc)
(Thème : chevalier)



Dans une grande auberge plusieurs personnes sont rĂ©unies autour d’une seule grande table. Le but de cette rĂ©union en apparence assez lĂ©gère et sereine et de parler d’un cas voire d’une anomalie assez particulière : le plus rĂ©cent candidat au poste du chevalier de la haute garde, dans les terres perdues.

En effet, en plus d’être le plus jeune candidat s’étant jamais prĂ©sentĂ© Ă  ce poste (31 ans, en sachant que l’espĂ©rance de vie dans ce monde est de 180 ans et que la majoritĂ© est Ă  40 ans) il prĂ©sente des caractĂ©ristiques très particulières : une maĂ®trise quasiment parfaite de l’élĂ©ment aĂ©rien (l’air tout comme le vent), une quasi immunitĂ© Ă  toutes sortes d’attaques mentales et la toute dernière particularitĂ© (celle qui aurait normalement dĂ» lui interdire de tenter de concourir Ă  cette charge de chevalier) concerne les cinq sens (l’ouĂŻe, la vue, le toucher, le goĂ»t et l’odorat).

Pour concourir Ă  cette charge de chevalier et en particulier dans les terres perdues il est nĂ©cessaire de remplir plusieurs prĂ©requis (ce qui est logique) dont un qui est en thĂ©orie absolument non nĂ©gociable : avoir ses cinq sens intacts.

Or le jeune candidat dont il est question depuis le dĂ©but de ce rĂ©cit a non seulement un sens qui n’est pas intact (une vue unique de la gauche, l’œil droit Ă©tant visiblement hors course depuis une longue pĂ©riode) mais en plus (ou plutĂ´t en moins) un sens de l’odorat quasi absent. Un autre aspect qui dĂ©tonne chez ce jeune homme quand on le compare Ă  l’immense majoritĂ© des candidats et candidates et sa taille plutĂ´t petite malgrĂ© une carrure imposante. LĂ  oĂą la plupart des candidats mesurent au-delĂ  de 1,86 m, ce jeune humain ne mesure qu’1,65 m ; cet aspect-lĂ  peut-ĂŞtre extrĂŞmement problĂ©matique dans le cas de maniement d’armes lourdes et/ou d’armures Ă©paisses.

Certes la petite taille offre de meilleures possibilitĂ©s de mouvement en combat ou lors de la nĂ©cessitĂ© d’une fuite mais elle est, gĂ©nĂ©ralement, porteuse de bien d’autres faiblesses difficiles Ă  combler : la moindre puissance de frappe, la moindre facilitĂ© de maniement d’équipements lourds, la plus faible capacitĂ© Ă  dĂ©tecter le danger sur une longue distance et enfin (le premier souci se prĂ©sentant pour les personnes plus petites que la moyenne mondiale) lors du premier test d’entrĂ©e consistant en un combat contre divers types d’unitĂ©s dont des unitĂ©s Ă©quipĂ©es d’armements lourds.


Au bout de 35 minutes de réunion une douce brise s’élève dans la grande auberge, le point d’entrée de cette brise étant, justement, l’entrée de la zone. Un jeune homme de petite taille entre alors, accompagné par cinq autres personnes, visiblement des aventuriers membres d’une guilde. En s’approchant du comptoir de l’entrée il sort de son sac un grand classeur, apparemment contenant des rapports militaires.

Voyant cela tous les membres du groupe qui discutaient auparavant se dirigent vers le jeune homme et une des femmes du groupe l’appelle : « holĂ , jeune humain, que viens-tu faire par ici, accompagnĂ© par des aventuriers qui semblent… » elle interrompt sa phrase en plein milieu quand elle rĂ©alise soudainement (et pas seulement elle) que le groupe accompagnant le jeune homme est celui Ă©tant portĂ© disparu depuis bientĂ´t cinq jours Ă  proximitĂ© du tout premier donjon dans les terres perdues. Son groupe et d’autres personnes prĂ©sentes dans la taverne se dirigent vers le petit groupe d’aventuriers tandis que la jeune femme reste Ă  proximitĂ© du jeune humain et tente de reprendre la conversation, un petit peu gĂŞnĂ©e de s’être arrĂŞtĂ© en plein milieu de sa phrase.

« Pardonne-moi, la situation nous a collectivement extrĂŞmement surpris. De ce que j’ai pu voir dans le visage du groupe avec toi, tu sembles avoir Ă©tĂ© leur guide. C’est bien cela oĂą je me trompe ? ». Le jeune homme opine du chef tout en expliquant brièvement la situation Ă  jeune dame. Cinq minutes plus tard, après une petite sĂ©rie de questions-rĂ©ponses, elle invite le jeune aventurier vers la grande table autour de laquelle elle et son groupe discutaient.

Alors que le jeune humain s’assoit Ă  cĂ´tĂ© de la dĂ©mone (car c’en Ă©tait une) le plus âgĂ© du groupe s’exclame : « jeune humain, la brume venait-t-elle bien de toi, comme je le suppose ? ».

« Exactement, cette douce brise que j’avais ressentie peu après que moi et le groupe arrivions sur zone est bien de mon fait. Quand j’entre dans une zone, qu’elle soit aĂ©rĂ©e ou non, j’aime bien utiliser un petit coup de vent afin d’assainir l’air ambiant ». Soudainement le groupe entier se regarde semblant rĂ©aliser quelque chose ; la jeune dĂ©mone prĂ©cĂ©demment citĂ©e se retourne vers le jeune humain et demande : « est-ce toi, Pierre Phase, le candidat novice au poste de chevalier de la haute garde, dans les terres perdues ? ». Le jeune homme hoche la tĂŞte et demande le pourquoi de cette question.

La dĂ©mone et son groupe explique alors rapidement Ă  Pierre qu’ils le recherchaient sur ordre du Grand office. Alors que le jeune homme affichait clairement et surprise dans son regard, le groupe lui montra l’avis de recherche le contrat autorisant ce groupe Ă  rechercher Pierre. Après trois minutes de lecture au calme dans une pièce adjacente insonorisĂ©e par magie, le jeune homme rĂ©alise alors ce dans quoi il est : un sacrĂ© bordel !

En effet, outre sa candidature hors norme, un aspect a fortement pesĂ© dans la balance pour que le Grand office cherche Ă  le faire revenir au plus vite dans le Grand Central : sa maĂ®trise innĂ©e et apparemment absolue de l’élĂ©ment aĂ©rien. Cette maĂ®trise Ă©lĂ©mentaire concernant le vent est extrĂŞmement recherchĂ©e dans le monde car prĂ©sente chez uniquement une personne sur 520 millions (la population mondiale se situant aux alentours de 1 280 000 000) et d’une utilitĂ© Ă  nul autre pareil. En effet la maĂ®trise du vent, comparĂ©e Ă  d’autres maĂ®trises Ă©lĂ©mentaires, et d’une utilitĂ© bien plus ample :

de la simple facilitation de mouvements solitaires aux mouvements de larges groupements (via, justement, la manipulation des masses d’air en les solidifiant) en passant par le déplacement de masse lourde ou très larges pour arriver à l’utilisation militaire de cet élément, il est extrêmement plus utile que les trois autres [la terre (possiblement le moins utile des éléments), le feu, l’eau (probablement le plus utile après l’air)>.

Au bout d’une dizaine de minutes de discussion, le groupe de la jeune démone et le jeune humain se dirigent vers la sortie de la taverne afin d’aller en direction de la grande capitale, là où le siège du Grand office est localisé. Après être sorti de la ville sous le regard étonné de la population (ce n’est en effet pas courant de voir un être humain ainsi escorté par des démons et affiliés) le groupe s’arrête au milieu d’une clairière et la jeune démone indique au jeune homme qu’ils attendent plusieurs dragons pour les mener en sécurité en direction de la grande cité. Pierre leur dit qu’il ne craint pas ces créatures, en ayant déjà croisé lors de ses excursions au niveau de la grotte Koda.


(version non définitive)



























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