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Eskiss![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Visions(par Awoken)“Vous savez… Quand j’étais enfant, je voyais des choses. Je les voyais en permanence, sans vraiment comprendre de quoi il s’agissait. Ca pouvait être un insecte volant de fleur en fleur pour en récolter le nectar ou alors encore un homme courant pour attraper son train. Je les voyais sans les voir… J’avais simplement à fermer les yeux pour qu’ils apparaissent devant moi. Ma mère me disait que c’était normal, que j’étais un petit garçon plein d’imagination, qu’il ne fallait pas que je perde ça. — Pourquoi tu me racontes ça, gamin? — Parce que, ce n’était pas mon imagination. Peu à peu, j’ai appris à contrôler ces images, les restreignant à la nuit, à mes rêves. J’ai mis quelque temps encore à comprendre que ce que je voyais pendant mon sommeil était réel. Il a fallu un déclic.” Le jeune homme se tut, avalant difficilement sa salive et reprenant son souffle. Le docteur s’impatienta. “Et alors? — Vous savez ce que ça fait de perdre sa mère, je pense… — Oui… Et? — Vous ne pouvez pas imaginer ce que j’ai pu ressentir, moi… J’avais à peine douze ans. Il nous arrive à tous de faire des cauchemars où nos proches se font tuer. J’aurais aimé que ça ne soit que ça… Un cauchemar… Cette nuit-là , je me suis réveillé, tremblant de fièvre, j’ai hurlé. Quand ma mère est venue, je lui ai raconté ce que j’avais vu. Elle m’a embrassé en me rassurant puis, elle m’a chanté une vieille chanson qui, bien que je n’en comprenne pas les paroles, avait le don de me calmer… C’est la dernière fois que je l’ai vu en vie. Le lendemain matin, elle se faisait tuer dans une ruelle… Mon cauchemar s’était accompli. — Pure coincidence! — Vous croyez?! J’ai fait quelques recherches sur le sujet, sur ma famille, après l’incident. Ce n’était pas un cauchemar. C’était une vision. Du sang de rêveur coule dans mes veines! Oh! Bien sûr, mon pouvoir n’est pas aussi précis que ceux des grands anciens, je ne peux pas voir le passé ou le présent dans d’autres contrées sur demande… Mais j’ai ces courtes visions du futur. Vous savez ce que ça fait de savoir qu’on aurait pu éviter la perte d’un être cher?!” Sous le coup de la confidence, le garçon s’était remis debout, sa main serrant ses côtes douloureuses. En le voyant faire, le vieil homme eut un mouvement de recul. Azar reprit. “Depuis ce jour, alors que je n’étais qu’un enfant, j’ai la mort de ma mère sur la conscience, me répétant chaque jour que j’aurais pu l’éviter. J’ai toujours des visions. La plupart sont anodines, une chorale, un chat qui met bas, peu importe, le problème n’est pas là .” Il fit une nouvelle pose, le souffle de plus en plus court. Son interlocuteur ne cessait de regarder ses yeux, une nouvelle lumière y était apparue, elle semblait mettre mal à l’aise l’assassin. “Le problème… Ce ne sont pas ces petites visions sans importance… Le problème, ce sont vos victimes, docteur Evarim. J’en fais des cauchemars, à chaque fois que vous tuez quelqu’un, je la vois mourir, un à deux jours avant l’évènement, je le vois. Je n’avais pourtant jamais vu votre visage. Oooooh non… C’aurait été trop facile! Je ne voyais que celui de vos victimes. J’ai essayé plusieurs fois de les retrouver, de les prévenir, mais rien n’y a fait. La seule solution pour arrêter ce cauchemar dans lequel je vivais, c’était que vous arrêtiez vos crimes. Aussi, je vous pose cette question. Allez-vous cesser? Allez-vous ENFIN me laisser dormir en paix.” La lumière dans les yeux du jeune journaliste était maintenant étincelante. Evarim pouvait y lire l’espoir du jeune homme ainsi que ses intentions suivant la réponse. Le tueur demeura un moment muet avant de réponse d’une voix monocorde: “Le monde a besoin d’être purgé des êtres viles qui y habitent. Je ne m’arrêterais qu’une fois ma tâche terminée. — … Je vois… Je ne vois que deux solutions à notre problème. La prison pour vous ou la mort, pour l’un de nous du moins. — Tu plaisantes, gamin?! Tu tiens à peine debout! — Je pense avoir juste assez d’énergie pour vous botter les fesses… Oiseleur! — Ainsi soit-il…” |