![]()
![]()
![]()
![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() DĂ©fi d'Elinor (les contes de fĂ©es)
![]()
Copeland![]() Spectacles![]() Copeland Timeline
![]() ![]() La fugue(par Awoken)âUn, deux, trois⊠Un, deux, trois⊠Tenez vous droite je vous prie. Un, deux trois⊠â Vous pouvez vous taire? Jâarrive pas Ă me concentrer avec âvos un, deux, troisâ. â Je me tairais quand vous suivrez le tempo. â Quel tempo?! Y a pas de musique! â Si mademoiselle veut bien faire attention Ă la tenue de son langage⊠â Oh, toi! Nâen rajoute pas! â Allez! veuillez reprendre votre exercice je vous prie. Un, deux, troisâŠâ Lâadolescente continua de tourner et de faire des ronds de jambe dans le vide. Ce cours lâexaspĂ©rait au plus haut point et les remontrances incessantes de son serviteur n'arrangeaient rien. Le pompon arriva aprĂšs quâelle se fut prise les pieds dans sa robe. âOn a pas idĂ©e dâĂȘtre si empotĂ©e! Allons, relevez-vous et repreâŠ. â Non! â PlaĂźt-il? â PlaĂźt-il?â rĂ©pĂ©ta la jeune fille en caricaturant. âJâen ai plus quâassez de ce cours idiot! â Mademoiselle!â Intervint le vieil homme âLa ferme Gard! Jâen ai par-dessus la tĂȘte de tâentendre Ă la moindre erreur que je fais! â Je le fais pour que vous deveniez⊠â Une dame digne de ce nom, merci, je connaĂźs le refrain! Maintenant, si vous le voulez bien je vais me retirer et prendre un peu de temps pour moi.â Se disant, elle se dirigea vers la porte et lâouvrit avant de terminer. âJe vais faire un tour⊠Seule!â Elle referma le battant et le verrouilla avant mĂȘme que ces tuteurs nâaient eu le temps de rĂ©agir. Sans attendre, elle se mit Ă courir tout en riant aux Ă©clats. Enfin un peu de libertĂ©!
Quilyan avait Ă©changĂ© sa robe et ses escarpins contre une tunique courte, un pantalon et des bottes hautes. Elle avait remontĂ© ses cheveux en un chignon nĂ©gligĂ© et avait recouvert le tout dâune cape doublĂ©e de fourrure. Elle avait passĂ© assez de temps Ă observer ceux qui venaient faire part de leurs dolĂ©ances Ă son pĂšre pour avoir une idĂ©e globale des tenues portĂ©es par le peuple. CâĂ©tait la premiĂšre fois quâelle se rendait seule en ville. Habituellement, elle la traversait en carrosse et ce dernier ne sâarrĂȘtait que devant quelques rares magasins que la populace ne frĂ©quentait visiblement pas. Cette fois, elle pourrait lambiner autant quâelle le souhaitait, elle dâĂ©tal en Ă©tal sans forcĂ©ment acheter quoi que ce soit, juste pour voir. Luzon lui avait dĂ©crit une fois ce Ă quoi cela ressemblait de dĂ©ambuler au milieu des Ă©tals, dâentendre les appels des marchands, de sentir les odeurs, de voir les mille et unes couleurs⊠Les mots quâil avait employĂ© Ă©taient loin de la vĂ©ritĂ©. Partout autour dâelle, les badauds parlaient, marchandaient, des senteurs de toutes sortes et de toutes provenances lui sautaient au nez les unes aprĂšs les autres. Et les couleurs⊠Tout le long de lâallĂ©e commerciale les Ă©choppes rivalisaient dâinspiration, de fantaisie, de gĂ©nie en Ă©talant des couleurs toutes plus merveilleuses les unes que les autres, que ce soit sur les tissus, parmi les Ă©pices ou au cĆur de pierres multicolores. Lâadolescente pouvait presque sentir ses yeux briller face Ă tant de nouveautĂ©, tant de beautĂ©. La jeune duchesse Ă©tait tellement absorbĂ©e par ce spectacle quâelle mit quelques instants Ă rĂ©aliser quâon la tirait en arriĂšre. Elle se retourna pour faire face Ă trois hommes dâĂąges divers aux habits ayant connu une gloire rĂ©volue depuis longtemps. Il ne lui fallut pas longtemps pour Ă©valuer la situation. Elle Ă©tait face Ă trois ordures qui nâen voulaient quâĂ son argent et se trouvaient entre elle et les passants. Elle nâavait aucune chance⊠Sauf si⊠Elle leur fit une rĂ©vĂ©rence et, ce faisant, elle ramassa une pierre qui vola dans le front du premier. Il sâeffondra et la jeune fille en profita pour retourner dans la rue principale. Elle se perdit dans la foule sans que ses assaillants nâosent mĂȘme la poursuivre. Elle retourna au manoir oĂč lâattendait un Gard plus que remontĂ© qui se radoucit cependant en voyant que sa protĂ©gĂ©e nâavait rien. âTu tâes bien amusĂ©e? â Oui. Tu mâaccompagneras la prochaine fois? â Pour me faire virer aussitĂŽt?! Sans moi! â Ooooh⊠Alleeez!â Elle tenta la technique des yeux doux, elle savait que ça fonctionnerait; âRaaaah! Bon⊠Si vous voulez⊠Mais je compte sur vous pour ne prendre aucun risque⊠Et ne plus mâenfermer avec la mĂ©gĂšre. â Vous ĂȘtes restĂ©s bloquĂ©s longtemps? â Une heure. CâĂ©tait un vĂ©ritable enfer.â |