La demoiselle ouvrit doucement les yeux. AllongĂ©e dans son lit, encore en pyjama, elle regarda michinalement l’heuresur son rĂ©veil : 7h00, elle avait encore le temps de rejoindre sa meilleure amie Ă  la gare.

Elle s’étira, faisant craquer sa nuque et quelques os au passage, avant de s’asseoir sur le coin de son lit. Contrairement aux autres matins, elle avait du mal à se réveiller, c’était comme si son esprit était resté dans un monde féerique.

La jeune femme fixa une photo se trouvant Ă  cĂ´tĂ© de son radiorĂ©veil : une blonde aux yeux bleus avec des lunettes. Ses cheveux Ă©taient courts avec une petite et longue tresse fine sur le cĂ´tĂ© droit. C’était elle, HĂ©lĂ©na, 25 ans, globetrotteur et photographe Ă  ses heures perdues.

Elle était accompagnée d’une autre fille, à peine moins âgée qu’elle. Une brune, coupe au carré avec une mèche bleu sur le côté. Ses yeux étaient vairon, l’un était bleu et l’autre marron. Héléna aimait beaucoup cette particularité physique. Elle s’appelait Megumi et était une vraie bénédiction* pour la jeune femme.

La brune Ă©tait sa partenaire de voyage depuis bientĂ´t trois ans ! Toutes les deux partaient Ă  l’étranger une fois par an. Sans compter tous les voyages aux quatre coins de la France !

* “Megumi” signifiant littéralement “bénédiction” en japonais.

Derrière elles se trouvaient un lac ainsi que de majestueuses montagnes : Les PyrĂ©nĂ©es.

Héléna eut comme un flash. Elle était au bord d’une falaise. Devant elle, de grands sommets enneigés, infranchissable. La blonde pouvait admirer des forêts de conifères géants, coupées par une grande rivière sauvages, descendant la montagne vers l’horizon. Tout était si magique. Le vent caressait doucement ses joues, elle ouvrit les yeux et fut tellement émerveillée par la beauté du spectacle qu'elle en oubliait sa peur. Au loin, elle entendit les cris d’un animal qu’elle croyait imaginaire.

Soudain, un immense reptile ailé surgit. Il était noir avec des pics sur le dos. Ses yeux étaient rouges. L’animal ne semblait pas menaçant et volait librement dans les cieux.

Quand la blonde se retourna, elle aperçut des singes ressemblant Ă©trangement Ă  des humains : “Des Wukongs” se disait-elle, une race ressemblant Ă©trangement au mythe du Roi Singe. Comment connaissait-elle ce nom ? elle n’en savait rien.

La seconde d’après, la blonde se retrouva dans sa chambre, toujours assise sur son lit à fixer la photo d’elle et Megumi. Elle secoua la tête et saisit ses lunettes avant de se lever. Elle allait être en retard à force de rêvasser. Sa chambre était tapissée de cliché en tout genre allant des oiseaux aperçu à la fenêtre hier matin au plus grand building de Tokyo.

Elle se dirigea vers son bureau pour prendre son appareil photo, bougeant ainsi sans le vouloir la souris de son ordinateur. Quand ses yeux virent son fond d’écran, elle se figea.

Il s’agissait d’une photo d’elle avec deux enfants. Un profond sentiment de tristesse l'envahit. Thalia et Baelfire… Ses deux merveilles, comme elle aimait les appeler. Cela faisait deux semaines qu’elle ne les avait pas vus, pour elle, cela faisait une éternité. Ils étaient chez leur père, Arthur, un beau jeune homme au teint méditerranéen, qu’elle avait rencontré lors d’un voyage au Mexique, il y a quatre ans.

Ils avaient vécu une belle histoire d’amour pendant trois ans, mais la vie a décidé de les séparer. Le boulot du jeune homme prenait trop de place dans sa vie tandis qu’Héléna avait besoin de plus de liberté. Elle espérait secrètement revenir avec lui, pour l’avenir de leurs enfants et le sien.

Elle se remémora avec émotion leur première rencontre. Elle voulait prendre une photo d’elle devant le temple de Kukulcan, mais ne savait pas à qui demander. Alors, elle repéra un beau jeune homme et lui demanda s'il pouvait tenir l’objectif, ce qu’il fit avec plaisir.

Soudain, un nouveau flash apparut dans son esprit. Elle revit ce temple, dans une jungle style amazonienne, lors d’un solstice d’été. Les plantes étaient différentes. Certaines, très vives, semblaient manger les oiseaux qui se posaient sur elles, d’autres rampaient au sol tel des vers.

En haut du temple se trouvait des serpents aux allures humaines priant Kulkulcan. Des naggas ? Se demanda-t-elle, comme les hommes serpent des mythes hindous ?

Soudain, elle sentit comme une présence entrer dans sa tête. Rejetant de toutes ses forces cette présence, elle tomba à terre, secouant sa tête.

C’est en sueur qu’elle reprit ses esprits sur le tapis de sa chambre, effrayé par cette scène qui lui semblait si réelle.

Soudain, son portable sonna. Un SMS de Megumi apparu.

“Fais bonne route, bisous aux petits ! <3”

En quelques secondes, la jeune femme reprit ses esprits.

— ArrĂŞtons de rĂŞver, je vais finir par ĂŞtre en retard… Dit-elle Ă  voix basse avant de prĂ©parer ses affaires.

La blonde, habituellement à cheval sur l’ordre, prit à peine le temps de plier ses vêtements. Elle detestait procédé ainsi mais elle n’avait pas de temps à perdre.

Au fur et Ă  mesure que son sac se remplissait, une question percistait: Comment s’appellait cet endroit ? Celui qu’elle avait vu cette nuit. Mi… Mich… Mib.. Pas moyen de s’en souvenir, celĂ  prenait la tĂŞte Ă  la blonde. Elle avait pourtant l’impression d’avor ce nom sur le bout de la langue.

La demoiselle soupira. Ce n’était vraiment pas le moment de se prendre la tĂŞte avec ces histoire ! Elle s’arrĂŞta quelques se conde pour se recentrer sur elle mĂŞme avant de se rendre la salle de bain. HĂ©lĂ©na s’arrĂŞta sur une photo qu’elle avait affichĂ© dans sa salle de bain. On pouvait y voir la jeune femme accompagnĂ© d’un garçon et d’une fille, devant de vastes plaines cĂ©rĂ©aliĂ©res.

Le garçon était grand, châtain clair, avec les cheveux un peu décoiffés. Ses yeux était couvert par une paire de lunette noir. Il était habillé d'un T-shirt rayé et d'un short blanc et ne portait pas de chaussures. Au milieu des différents bijoux qu'il portait, se trouvait un collier en forme de cœur. À côté de lui, une jeune fille le tenait par le bras. Elle était un peu plus petite que lui et avait un joli visage, assez fin, avec de grand yeux verts. Ses cheveux étaient longs et fin, avec des méches roses. La fille était habillée simplement et semblait proche du jeune homme.

Il s’agissait de Matt et Sakura, deux amis proches. Le premier était devenu aveugle suite à un accident survenu dans son enfance. Héléna l’avait rencontré il y a quelques années lors d’un de ses voyage aux Etats-Unis. Lui aussi était un grand voyageur malgré son handicape.

Sakura était sa petite soeur. Etant la plus jeune de son groupe d’amie, Héléna avait toujours eut un comportement assez maternel avec elle. Bien que celà pouvait agassé Matt par moment, la blonde ne pouvait s’en empêché.

Soudain, un autre souvenir traversa les pensées de la blonde. Cette fois, elle se retrouvait sur un chemin de campagne, entouré par des champs de barbe à papa. Un étrange sentiment de rancune, mélanger à de la mélancolie percistait en elle. La demoiselle suivit la route jusqu’à arriver à une bâtisse en pierre, visiblement d’époque médiévae. un grand drapeau reprèsentant un triskel flotté sur le toit.

Au vu des chants festif et de l’odeur aléchante, la demoiselle décida de rentrer. Là, elle tomba sur une taverne rempli de monde. Instantanement, elle se sentit momentanement apaisé. Un sentiment familier l’envahit. En y regardant de plus prêt, les gens prèsent était quelques peu.. Différent. Certains ressemblait à des elfes, d’autres des nains, elle cru même reconnaître certains de ses amis.

Au moment où elle allait s’installé une choppe à la main, elle fut brusquement ramené à la réalité par le klaxon d’une voiture dans la ruelle en bas de chez elle.

HĂ©lĂ©na leva la tĂŞte et regarda son reflet dans le miroir, effaçant une larme qui coulait. Pourquoi pleurait-elle ? Aujourd’hui allait ĂŞtre un bon jour pourtant.

La jeune femme passa de l’eau fraĂ®che sur sa figure pour se rĂ©veiller quand soudain un mot raisonna dans sa tĂŞte : Midgard !

Elle essuya son viage avant de saisir son tĂ©lĂ©phonne et notta ce nom ainsi que quelques mots pour se rappellait des flash qu’ellle avait eut. “Ceci fera une bonne histoire Ă  Ă©crire entre deux destinations !” Se disait-elle avant de prendre ses affaires, d’enfiler ses basket et partir pour de nouvelles aventures. En ouvrant la porte, la blonde croisa le chemin d’un papillon aux couleur de l’arc-en-ciel. MalgrĂ© tout ces voyage, elle n’avait jamais vu ça.

Avant de fermĂ© la porte, la jeune femme alla cherchĂ© son fidĂ©le appareil photo. Avec toute cette prĂ©cipitation, elle a faillit l’oubliĂ© ! Puis, elle jeta un dernier coup d’oeil dans son appartement bien rangĂ© avant de sourire.

— Quelle aventure ! Finit-elle par dire en souriant.