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  D'épineuses et anormales formations rocheuses(par RoninBlanc)À l’intérieur d’un immense complexe militaro-scientifique, une importante réunion débute. Ladite réunion porte sur des faits géologiques et naturels totalement anormaux et potentiellement porteurs de très mauvaises nouvelles sur le plan de la tectonique des plaques. En effet, depuis bientôt trois mois, il est fait état, dans le monde entier, d’une multiplicité d’apparition de formations rocheuses épineuses et relativement hautes. Ces formations rocheuses apparemment venues de nulle part apparaissent sur absolument tous les types de terrain, y compris des zones sous-marines extrêmement profondes où l’activité géologique est considérée comme nulle. Cela inquiète profondément toutes les autorités en place, car de tels changements à l’échelle géologique n’ont normalement pas lieu dans une échelle de temps humaine et que l’apparition de cette formation pourrait avoir des conséquences écologiques et géologiques (extinction de masse et prévalence des séismes redoublée) absolument dramatique d’ici très peu de temps si les choses continuent ainsi. Plusieurs intervenants lors de cette réunion d’urgence à l’échelle planétaire font mention d’une possibilité qui avait alors été écartée : celle d’une résurgence des anciens mythes et des anciennes mythologies, avec la potentielle action d’anciennes divinités ou créatures liées à ces dites mythologies. Après quelques échanges, cinq hypothèses ressortent principalement, même s’il n’est pas encore possible d’avoir de quelconques preuves en faveur ou en défaveur de chacune d’entre : des Golems, des titans en train de se réveiller, des géants des profondeurs, des druides adeptes des forces de la nature ayant tenté d’en ramener sur la terre ferme, un dieu de la mythologie celtique, Balor ou encore une hypothèse bien plus terrifiante : celle d’adeptes d’une secte vénérant les Grands Anciens. Cette hypothèse-là est bien plus inquiétante car il a été découvert il y a quelques années de cela une cinquantaine d’autels dispersés au travers le monde, autels forgés à la gloire, précisément, de ces Grands Anciens. En plus de cela, grâce des informateurs courageux ne craignant pas l’extrémisme de ces zélateurs du chaos, il a pu être repéré une quarantaine de groupes formant apparemment un mouvement sectaire unique. Cependant, il n’a pas été possible jusque-là de détecter une quelconque base d’opération, ni même d’identifier véritablement les personnes membres de ce sinistre culte. En effet, les rares fois où des gens ont été attrapés et ont pu être confirmés en lien avec ce culte, tous parvenaient, on ne sait encore comment, à s’ôter la vie grâce à un objet absolument insolite et dont personne ne comprend comment les Cultistes ont pu se les procurer : des claquettes en fonte !
Au bout d’une heure et demie de réunion, plusieurs décisions sont prises, notamment concernant des mesures d’isolement strict des futures personnes repérées par les services de renseignements. Une des autres mesures principales est celle de la destruction systématique des prochains autels qui pourront être aperçus dans le monde. Alors que tout le monde allait se disperser, cinq personnes entrent brusquement dans l’immense salle de réunion, haletant fortement et semblant très inquiètes. L’une d’entre elles, un quinquagénaire encore très en forme, parvient à reprendre assez rapidement son souffle et dit ceci : « l’un de nos Agents… le MarcheRêve… Il a… ». Trois personnes l’entourent rapidement et l’installent sur un siège proche tandis que le reste des gens présents dans la pièce prend en charge les quatre autres personnes tout juste arrivées. Tandis que 4 des 5 personnes reprennent leur souffle, une jeune femme du groupe finit alors par expliquer : un des agents enquêteurs en free-lance le plus efficace sur la planète leur a envoyé une série de messages d’alerte et d’information, il y a de cela moins de deux heures, tous codés en boustrophédon inversé, ce qui a pris pas mal de temps pour les déchiffrer. Apparemment, cette secte adoratrice des Grands Anciens a décidé de mener plusieurs actions sur la terre entière afin d’y apporter le chaos, la destruction et l’effroi. Tandis que le reste de l’assistance prend l’information de plein fouet et tente de digérer ce qu’il vient de leur être annoncé un des autres membres du groupe, se relevant péniblement, leur dit que ce n’est pas tout : l’Agent en question, le MarcheRêve, est non seulement parvenu à s’infiltrer dans cette secte en tentant vraisemblablement de la faire imploser ! Les personnes présentes dans la zone ainsi que quelques militaires à l’extérieur de cette dernière se regardent toutes et toute l’air de se dire : « Mais il est complètement fou, ma parole ! ». Trois des personnes présentes à la réunion initiale contactent alors le groupe d’interventions contre les périls mortels et demandent au quadragénaire présent dans la salle s’il sait la localisation de l’agent. Ce dernier hausse les épaules, l’air catastrophé ; alors qu’il était en train de se retourner en direction des autres membres de son petit groupe lui et ses comparses reçurent sur leur montre connectée un message indiquant vraisemblablement des coordonnées géographiques ainsi que ces mots : grand péril, risque d’explosion atomique sur zone.
L’alerte générale est immédiatement déclenchée au niveau de toutes les chancelleries et les forces armées de par le monde, tandis que le groupe d’interventions contre les périls mortels est mobilisé d’extrême urgence afin d’intervenir sur la zone indiquée par le MarcheRêve. « Et, si possible, portez-lui assistance, voire secours, car s'il est bien en train de faire cela quoi je pense, il va se mettre dans un danger absolument immense » dit une des personnes de la salle, un diplomate de renom et l’une des seules personnes de par le monde connaissant la réelle identité de ce jeune Agent presque légendaire dans le monde du renseignement.
Moins d’une demi-heure plus tard, l’entièreté du groupe d’actions contre les périls est dans un hélicoptère de type apache en direction du nord de l’Australie, à la limite des plaques australiennes et eurasiennes. Une fois arrivée sur zone, l’unité d’élite se dirige rapidement en direction d’une formation montagneuse très large, mais néanmoins très escarpée afin d’aller aux coordonnées préalablement indiquées. Elle y arrive assez rapidement malgré la difficulté de la zone et, une fois parvenue sur place, découvre une sorte d’entrée de monastère extrêmement ancien et porteuse de symboles absolument indéchiffrables et sinistres. Tandis que l’équipe pénètre avec prudence dans le sinistre lieu, tout au bout d’un couloir à très loin de cela, l’Agent est allongé au sol, la respiration lente et tentant apparemment de ralentir son rythme cardiaque. Moins de deux minutes plus tard, l’équipe arrive dans ce couloir et repère un signal grâce à leur montre connectée : c’est celui de l’Agent ! Le groupe arrive à sa hauteur en s’étant assuré de l’absence de cultistes et lui prodigue les premiers soins en avertissant le QG de leur découverte. La chef de l'escouade, réalisant rapidement qu'il s'agissait d'un empoisonnement, réalise une piqûre sur le bras gauche afin d'y inoculer une sorte de sérum universel antipoison. Tandis que la majorité du reste de l'escouade part explorer les lieux, la chef de l'escouade et deux de ses plus proches amis restent à prendre soin de l'Agent.
Au bout d'à peine une minute, comprenant que le sérum n'avait aucun effet, la chef de l'escouade décida de sortir une seringue et de prélever un peu de son sang.
Ses deux amis la regardèrent, l'air presque effrayé, et l'un des deux posa cette question :
« Mais, tu es certaine de ce que tu veux faire ? Car la personne en face de nous est un humain, et c'est extrêmement rare que des êtres humains puissent supporter dans leur corps un sang d'origine vampirico-démoniaque... ».
La jeune femme hocha de la tête tout en expliquant à ses deux comparses quelque chose que ces derniers n'avaient visiblement point remarqué : Le jeune Agent a résisté jusque-là à un poison violent, que même un sérum universel (valable pour presque tous les poisons, mais surtout valable chez toutes les espèces) n'a pas réussi à arrêter. Ses deux amis comprennent la réflexion de leur comparse et cheffe et l'assistent dans l'injection en maintenant le corps du jeune homme fixe et stable. Après être parvenue à injecter de son sang dans l'épaule gauche et dans l'épaule droite du jeune homme, elle le releva délicatement et, alors qu'elle s'apprêtait à le prendre dans ses bras, reçut un message de ses autres compagnons : l'intégralité des 43 Cultistes présents sur zone s'étaient donnés la mort en s'équipant de ces étranges claquettes en fonte...
« Ils sont vraiment totalement cinglés, ma parole ! Il n'y a réellement que les humains pour… » commença un des deux amis de la cheffe avant d'être arrêté par cette dernière, ne pipant mot, mais montrant d'un regard appuyé le jeune homme présent dans ses bras.
L'ami en question reprit sa phrase malgré tout : « il n'y a visiblement que les humains pour partir dans des absurdités aussi extrêmes, c'est cela qui les différencie de nous autres créatures qu'ils qualifient volontiers de mythologiques, malgré notre existence et notre nombre plus important que les humains. J'ai bien conscience qu'il existe des personnes telles que l'Agent ici présent, mais elles sont hélas très rares parmi le monde humain ».
Après cela et que le reste de l'escouade soit parvenu à désamorcer toutes les bombes et récupérer les arsenaux atomiques présents sur place, tous et toutes se rejoignirent au niveau des trois hélicoptères apache présents près de leur point initial d'arrivée.
Tandis que l'escouade se scinda en deux afin de ne pas trop occuper deux des trois hélicoptères, la chef de l'escouade, ses deux amis proches et un médecin montèrent dans le troisième dans le but d'aller le plus rapidement possible en direction de l'hôpital militaire de la base la plus proche. Dans le troisième hélicoptère occupé par la chef d'escouade ses deux amis et le médecin, le médecin, après avoir stabilisé l'état du jeune humain, posa alors cette question qui lui trottait dans la tête depuis quelque temps, notamment après avoir fait des autopsies sur les Cultistes décédés : « Il y a quelque chose que je ne m'explique pas : comment cela est-il possible que de simples objets tels que des claquettes puissent provoquer la mort des êtres humains apparemment normaux, quoique pervertis par les Grands Anciens ? ». La chef de l'escouade, Albène, lui expliqua alors que la fonte semblait être un des rares voir potentiellement uniques matériaux sur la planète à pouvoir ainsi affecter tout ce qui a rapport aux Grands Anciens et au culte du chaos. Personne n'en connaissait vivement la raison, et les rares spéculations à ce propos ne sont précisément que des spéculations, des théories plus ou moins valables. Cependant, très récemment, une potentielle découverte a été faite entre un parchemin datant d'une époque très reculée et une sorte de rituel afin de vraisemblablement sceller des créatures d'autres mondes dans des formes non physiques, afin qu'elle ne puisse pas s'incarner et ainsi générer du chaos. La chose à retenir dans ce rituel retrouvé sur vieux parchemin est qu'un élément revenait en boucle, que ce soit dans la construction, en matériaux pour combattre ou ceux pour contenir les entités extérieures : la fonte.
«D'accord, je vois mieux. Quand vous dites que c'est la seule chose à retenir, Albène, cela veut-il donc dire qu'il n'y a aucune explication sur le fonctionnement de l'action de la fonte sur ces créatures ? ». Albène lui répond que oui, c'est exactement cela, mais qu'elle espère que la découverte de multiples documents sur la zone qu'elle et son escouade viennent d'explorer leur apportera potentiellement plus de précisions.
À peine cinq minutes plus tard, le troisième hélicoptère est arrivé sur la piste d'atterrissage de l'hôpital militaire général et Albène, toujours accompagné de ses trois autres acolytes, se dirige vers la section des urgences de la section antipoison.
Après avoir remis le jeune Agent au service compétent, elle et ses comparses s'installèrent dans la salle d'attente, afin d'être sûr de l'état de cet être humain. Au bout de même pas trois minutes, le médecin-chef de l'hôpital ainsi que trois infirmières sortirent de la salle où était traité l'empoisonné.
« Très bonne nouvelle, tout va bien ! Je ne sais pas trop ce que vous avez fait, car apparemment le sérum universel a échoué, mais cela a été très efficace afin de nous permettre de finaliser le soin que vous avez entamé.
Il est quelque chose que j'aimerais tout de même vous demander : est-ce que cet être humain là fait partie de la section dite des OPEX ou pas du tout ? Parce que le profil physique, physiologique et énergétique de cette personne est le profil idéal pour cette section militaire, même s'il est un être humain ».
La cheffe de l'escouade, se retournant vers ses acolytes afin de les consulter, ne fut guère étonnée de l'absence de connaissance de ses amies concernant les activités de cet Agent humain. Se retournant alors en direction du médecin-chef de l'hôpital, elle lui dit que non, elle n'en a aucune idée et que si un tel profil existait au sein de l'OPEX, toutes les autres unités spéciales planète auraient été mises au courant.
Tandis que le médecin-chef prenait note de cette information, l'air très surpris, Albène pris note, elle aussi, de ce fait sur son carnet de bord et envoya numériquement cette information à son QG, avec la mention « notice écarlate, humain surnaturel ». Après cet envoi de messages simultanés, mais non coordonnés, le médecin-chef dit à Albène et à ses amis qu'il pouvait prendre en charge le jeune être humain et le ramener au QG général, mais qu'il fallait tout de même préparer une chambre de repos assez large et silencieuse.
Alors que la cheffe de l'escouade allait demander le pourquoi de la possibilité de mise au repos dans l'hôpital général, l'autre médecin accompagnant le trio expliqua que cela était fait afin d'éviter les autres risques de contamination, que ce soit le jeune être humain vers les autres créatures que l'inverse.
Prenant l'information telle qu'elle, Albène vit un brancard sortir de la salle là où était traité le jeune homme. Elle et ses amis indiquèrent aux ambulanciers vers lequel des trois hélicoptères apache se dirigeaient afin de déposer le brancard pour le transport.
Après ceci, ils saluèrent et remercièrent les brancardiers et le médecin-chef de l'hôpital puis s'envolèrent en direction du QG en ayant envoyé un message sonore à ce dernier en demandant la mise en place d'une zone d'exclusion sonore autour de la chambre de repos numéro 444.
« Cette chambre-là … serait-ce celle de… » commença l'un des deux amis de la cheffe. « Oui, c'est bien la chambre ayant appartenu il y a vraiment très longtemps à l’humain général en chef des forces unies peu avant l'effondrement de l'humanité. Depuis tout ce temps, nous l'avons en quelque sorte sanctuarisé cette pièce afin de nous souvenir de sa bravoure, mais les conditions actuelles autour de ce jeune Agent humain nous imposent de le placer à ce lieu-là spécifiquement, dans le but de réduire non seulement les perturbations sonores, mais aussi les éventuelles interactions avec d'autres espèces qu'ils n'auraient pas l'habitude de croiser, même si au vu de son rôle, il a dû en croiser pas mal ». Elle rajoute aussi que, au vu des actions du jeune homme autour de la planète, il est non seulement sain, mais aussi presque obligatoire de l'isoler ainsi, afin de pouvoir mieux le protéger. Pour finir, elle dit que, du point de vue symbolique, de le placer dans une telle chambre calmera les ardeurs des quelques sectes anti-humains existantes encore sur la planète.
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