Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis
À la manière du film d'horreur
Faucheuse
Spectacles
 Le vent malicieux(par Awoken)Une vaste étendue blanche à perte de vue. Au milieu de cet espace, perché sur un monticule nuageux, un bureau. Derrière ce bureau, un vieil homme à la longue barbe blanche et au front orné de deux petites cornes dorées semble affairé sur de la paperasse. Tout, autour de lui, n’est que vide. Pas une seule âme, pas une seule mouche ne semble pouvoir venir déranger le silence entêtant qui empli cet infini cotonneux. La plume du vieillard court nerveusement sur le papier jauni. Soudain, un vent léger s’approche furtivement et fait voler un tas de feuilles dans l’immensité. “Michaël!” le silence. “MichaËL!” Rien. “MICHAËL! — A votre ordre divin!” intervint un jeune homme svelte en robe sombre décorée de centaines d’yeux semblant bouger chacun indépendamment. “Qu’y a-t-il pour vous être utile? — Je ne peux pas travailler dans ces conditions!” grommela la divinité. “Ferme cette fichue fenêtre et ramasse moi ces papiers! — Mais… Quelle fenêtre? Nous sommes au ciel, il n’y a pas de fenêtre… — Peu importe! Fait quelque chose! C’est la troisième fois que le vent fait s’envoler l’Histoire, cette décade! C’est plus possible! — Eh bien… Pour le vent, je ne peux rien faire, depuis que vous l’avez créé, il n’en fait qu’à sa tête. Par contre, pour les feuilles, j’ai bien quelques propositions, mais encore faut-il qu'elles vous conviennent, mon Seigneur. — Propose toujours…” Grommela le vieil homme sans se départir de sa mauvaise humeur. “Mais gare à toi si tu me fais perdre mon temps! — B… Bien sûr, mon Père.” L’ange avala difficilement sa salive avant de commencer en sortant différents produits de sous sa robe. “Alors… Je peux vous proposer un presse papier. Ils sont de toutes formes et de toutes tailles. En vérité, il suffit qu’un objet soit assez lourd pour pouvoir servir de presse papier. — Tu veux me ruiner le dos?! J’ai pas envie de devoir me lever à chaque fois pour mettre une feuille sous un poid! Suivant! — Je… Je peux vous proposer des trombones… — Que vient faire un instrument de musique dans cette histoire?! Tu te fiches de moi?! — Mais non, je… — Ça suffit! Je te donne une dernière chance de me contenter, sinon, je t’envoie rejoindre Lucifer! Compris?! — Je… Oui…” Il avala encore sa salive, la bouche de plus en plus sèche. “Mon dieu… Euh…” Il fourragea un moment dans sa robe avant d’en sortir un dernier objet. “Voilà je… Je vous propose ceci… C’est une agrafeuse. Il vous suffit de placer quelques feuilles dans cette entaille que vous voyez là . Vous appuyez et vos feuilles sont attachées avec un agrafe. Un simple morceau de métal. C’est tout bête mais il fallait… Y penser…” Devant le regard inquisiteur du créateur de toute chose, la dernière phrase du séraphin se perdit dans le silence ambiant. Au bout de ce qui lui parut une éternité, la déité finit par accepter. “Mouais… Pas mal… Donnes moi ça et fiches le camp! Il faut que je me concentre! Cette épopée Humaine ne s’écrira pas toute seule!” L’ange ne se fit pas prier et disparut aussi vite qu’il avait mis du temps à apparaître. Dans l’immensité blanche, un vent léger se promenait. Des feuilles volèrent. “LA PORTE!”
|
