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Faucheuse![]() Spectacles![]() ![]() La dernière mésaventure d’Edrya(par Faucheuse)Edrya s’assit lentement sur le siège d’osier que venaient de lui confectionner ses petits-enfants. Elle sourit. Ils étaient sans doute idiots, mais savaient au moins faire quelque chose de leurs doigts. Son moment de détente ne dura que quelques secondes. Elle fut soudainement arrachée à sa quiétude et tirée en avant… puis en arrière. Des bras décharnés s’agrippaient à elle, l’obligeant à suivre le chemin qui avait été tracée pour elle. Secouée, déboussolée, elle hurla à pleins poumons tandis qu’elle avait du mal à discerner le monde autour. Son âge avancé avait fait décroître ses sens avec les années. Cela dura un moment, puis tout s’arrêta d’un coup, comme si cela n’avait jamais eu lieu. Mais cela avait bien été réel. On l’avait enlevée et enfermée.
Edrya regarda autour d’elle. Des murs grisâtres l’entouraient. Une porte blindée constituait apparemment la seule sortie. Une fine grille laissait entrevoir une paire d’yeux. On l’observait en silence. Elle se releva lentement et difficilement. Elle héla ses geôliers. Pas de réponse. Edrya souhaita s’approcher de la porte pour tenter de voir qui la contemplait. Mais une chaîne l’en empêcha. Elle regarda en arrière puis sa jambe. La chaîne était attachée à un solide anneau d’acier incrusté au sol d’un côté et à sa jambe de l’autre. On ne voulait pas qu’elle bouge. Mais elle n’était pas désireuse de rester ici. Elle appela à nouveau. Sans plus de succès.
Un temps infini sembla s’écouler. Au fond d’elle-même, Edrya savait qu’il ne devait s’agir que d’heures, mais le silence la décontenançait, annihilant ses repères. Puis, la porte s’ouvrit. Un homme aux lunettes noires carrées entra dans la cellule. Il portait un costard gris à peine plus sombre que les murs.
— Vous savez pourquoi vous ĂŞtes ici, n’est-ce pas ? — J’en ai une très vague idĂ©e, rĂ©pondit-elle. — J’aimerais que vous rĂ©pondiez Ă quelques questions simples. Vous ĂŞtes d’accord ? — Je n’ai pas vraiment le choix… souffla Edrya. — Très bien. Comment vous appelez-vous ? — Edrya. — Juste Edrya ? Pas de nom de famille ? — Edrya. Seulement Edrya. — Bien, bien ! Et que pouvez-vous faire pour nous ? — Il y a quelques minutes, j’aurais pu vous apporter plus de trĂ©sors que vous ne pourriez en amasser dans une vie. Il y a quelques minutes, j’aurais pu briser vos ennemis. Il y a quelques minutes, j’aurais pu faire de vous un homme puissant. Mais tout ça, c’était il y a quelques minutes. Vous avez, par ignorance ou par stupiditĂ©, mĂ©prisĂ© les règles du jeu auquel vous avez dĂ©cidĂ© de jouer. Je suis peut-ĂŞtre vieille, mais je ne suis certainement pas vulnĂ©rable.
En une fraction de seconde, la main d’Edrya était sur la gorge de l’homme. Il tenta de reculer pour s’extraire de la prise, sans succès. Il la frappa avec un bâton électrique pour la faire reculer. C’est plus la surprise que la douleur qui la fit s’exécuter. L’homme recula jusqu’à la porte et leva les yeux. Edrya s’éleva, de grandes ailes déployées dans son dos battant l’air pour la porter. La chaîne qui la retenait au centre du pentacle était désormais brisée par sa colossale force. Des humains avaient voulu jouer. Mais c’est le démon renard ailé qui allait s’amuser. |