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![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() DĂ©fi d'Elinor (les contes de fĂ©es)
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Lu' DirectriceLouloutre![]() Spectacles![]() ![]() ![]() Prisonnière(par Faucheuse)Le soleil s’était levé depuis des heures lorsque Rose se réveilla. Elle s’étira et manqua de tomber de son lit. Paniquée, elle réalisa qu’elle n’était pas dans le sien. Rapidement, les souvenirs de la veille lui revinrent. Les monstres, l’explosion, la douleur… La jeune fille regarda ses longs cheveux rougis par le sang et salis par la poussière. Sa rousseur ne se voyait presque plus. Sa mère allait la gronder si elle la trouvait dans cet état. Sa mère… Où était-elle passée ? Cela faisait des heures qu’elle n’avait plus de nouvelles. Elle l’avait cherché partout. Du moins avait-elle essayé, mise sur une autre voie par les grandes personnes.
Rose se leva et regarda les murs, les yeux écarquillés. Ils paraissaient pâles lorsqu’elle était arrivée dans cette chambre, éclairés seulement par le spectre lunaire et les lampes des sorties de secours de cet hôpital. Désormais, elle les voyait tels qu’ils étaient, striés de veine battante. Un besoin impérieux de quitter les lieux la prit au corps. Mais son désir fut coupé par la porte qui refusa de bouger. Elle ne semblait pas avoir de verrou, mais était bel et bien bloquée. Rose martela la barrière métallique.
Résignée, elle finit par se retourner vers l’intérieur de la pièce. Mais à part deux grands lits vides, la jeune fille ne voyait rien de bien intéressant. Rien qui puisse l’aider à sortir de cette situation. Rose ouvrit la porte des toilettes, ne sachant pas quoi espérer y trouver. Dans l’obscurité de la pièce d’eau, elle crut voir une silhouette qui l’observait. Lentement, le cœur battant au rythme des veines qui courraient sur les murs, Rose approcha sa main de l’interrupteur. Lorsque la lumière prit sa place, elle fut rassurée de voir qu’il s’agissait d’un grand manteau, abandonné sur le porte-serviette. Mais lorsque ses yeux remarquèrent que dans le miroir, son reflet lui tournait le dos, les souvenirs de la veille affluèrent toujours plus.
Mais Rose ne comptait pas attendre que son reflet la regarde ou quitte sa prison d’argent. D’ailleurs, tandis qu’elle faisait un pas en arrière, la elle du miroir commençait déjà à pivoter, affichant un rictus inhumain. La bouche de cette autre Rose était découpée de part et d’autres pratiquement jusqu’aux oreilles. La jeune fille hurla de terreur et courut vers la porte d’entrée, frappant des pieds et des poings tout en suppliant sa mère de venir l’aider.
C’est à ce moment qu’elle l’entendit. La voix de sa mère chérie l’appelait depuis le lointain. À hauteur d’yeux d’adulte, une vitre lui permettrait de voir de l’autre côté. Si seulement elle trouvait quelque chose dont elle puisse se servir comme marche-pieds. Rose referma la porte des toilettes et plaça un portant de transfusion devant pour tenter d’en bloquer la poignée. Juste à temps… à en juger par le mouvement erratique de cette dernière. La petite fille regarda vers la porte d’entrée et de l’autre côté de la vitre vit un visage qui lui était familier. C’était celui de Kitty, l’une des adultes qui l’avait aidée la veille.
La porte s’ouvrit, fournissant une issue salvatrice à la petite fille qui ne se posa pas la moindre question avant de s’y engouffrer. |