Dans un très large établissement clôturé, une vente aux enchères très spéciale et sur le point de commencer. En effet, les objets mis aux enchères ne sont pas des biens meubles classiques, ils viennent tous d’une seule et même source assez mystérieuse, un explorateur uniquement connu sous le sobriquet de
« Marchevent ».
Qui plus est, l’intégralité de ces objets semble bel et bien provenir d’une ruine ayant des liens avec le « siècle oublié/siècle perdu ».
Alors que le public (autant les acheteurs que de simples badauds) est en train de s’installer, un jeune homme se place sur le siège tout devant à droite avec un large fascicule en main.
Tandis qu’il continue de lire il retombe sur un article mentionnant un des risques principaux lors de ces mises aux enchères (ou, pour être plus précis, juste après la conclusion de ces dernières) : celui d’un rachat des objets acquis lors des ventes, surtout lorsque ces rachats se font juste en dehors de la salle.
Après avoir fini de lire l’article en question, le jeune homme pense : « Cela est surprenant que ne soit pas mentionné le nom de ces manoeuvres dilatoires, un dol, c’est-à -dire une manoeuvre frauduleuse permettant à une personne d’acquérir (dans le cas d’une vente aux enchères) un objet précédemment acquis légalement par un acheteur en lui promettant un paiement plus tard (soit en nature soit par un autre objet d’une valeur équivalente) tout en sachant pertinemment que le second acheteur n’aura nullement l’accord (par exemple de son employeur ou du duc pour lequel il travaille) ».
La vente commence, et plusieurs objets sont ainsi vendus à des prix plutôt élevés. Au 11e objet présenté, une stèle intacte représentant apparemment un homme dormant contre un griffon [l’animal mythologique (entre autres) chez les Grecs>, une des personnes de l’assemblée se lève et se met à agir comme un ours en furie en tentant de mordre et de griffer plusieurs des voisins.
Le jeune homme précédemment cité (qui est en fait le mystérieux explorateur venu observer comment se déroulait la vente de ces objets) fonce sur la personne devenue folle en la frappant de toutes ses forces de son épaule gauche afin de l’éjecter loin des sièges et de pouvoir plus aisément la maîtriser. Il y parvient facilement et, une fois la personne immobilisée avec l’aide de deux jeunes femmes, il hurle en direction du vendeur : « Recouvrez le haut de la stèle d’un voile noir, s’il vous plaît ! ».
Le vendeur s’exécute ; à peine le voile noir posé sur l’eau de la pièce mise en vente que l’homme devenu fou et ayant même eu une étrange poussée de poils très importantes sur tout son corps sonnant d’un seul coup et les poils surnuméraires disparaissent comme par magie.