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Ellumyne![]() Spectacles![]() ![]() ![]() La solution(par Awoken)“Dehors ! — Mais, monsieur… — J’ai dit dehors ! T’es sourd ou quoi ?! — …Bien, monsieur.”
L’homme sortit en marche arrière, ses mains crispées sur le verre qu’il tenait. Une fois hors du bureau de son maître, il attendit d’être hors de vue pour s’arrêter et respirer calmement. Appuyé contre le mur, il vint fixer le portrait accroché en face de lui. Les yeux froids de la mère se son employeur semblaient essayer de sonder au plus profond de son âme.
“La porte !”
Le majordome reprit instantanément un visage impassible et, mécaniquement, vint fermer la porte en lâchant un vague “toutes mes excuses”. De nouveau hors de vue, il perdit son inexpressivité. D’un pas lent, il regagna la cuisine. Dans ses mains, le verre vide était remué en tout sens, laissant de temps en temps échapper un tintement cristallin. Arrivé à l’office, il se laissa tomber sur une chaise en poussant un profond soupir. Derrière lui, une jeune oréade s’activait aux fourneaux. Quand elle eut terminé sa préparation, elle se tourna vers le nouvel arrivant, l’enlaça tendrement et lui déposa un baiser sur la joue. Il ne réagit pas, triturant toujours l’objet de cristal. Voyant l’absence de réaction de son amant, la nymphe des sables poussa un long soupir à son tour.
“Il refuse ?!... — Il refuse même ne serait-ce que d’entendre le mot “mariage”. Dix ans de bons et loyaux services sans nous plaindre, sans… Et lui…” Il bascula en avant en poussant un grognement. Le verre valsait entre ses longs doigts. “Pour lui, on est rien de plus que des pions, des jouets qui ne servent qu’à le distraire… — Addil… Ne dis pas ça… — C’est la vérité ! Tout ce qui l'intéresse, c’est sa petite personne ! Sa réputation ! Tout ce qu’il voit, c’est que nous sommes d’espèces différentes. Mais quelle importance ?! — Je suis sûre que c’est simplement qu’il ne comprend pas… — N’essaie pas de lui trouver des excuses, Baye.” Dit-il en se retournant à moitié, posant violemment le verre sur la table. Surprenament, ce dernier resta intact. “Désolé… C’est juste que… C’est injuste…”
Baye vint s’asseoir à côté de l’homme. Elle l’enlaça tendrement avant de poser sa tête sur son épaule. Addil avait repris son manège avec l’objet de cristal. Les yeux dans le vide, il semblait réfléchir. L’oréade vint le sortir de sa rêverie en lui prenant la tête pour la tourner vers elle. Elle affichait un faible sourire qui se voulait réconfortant.
“Dans le pire des cas, nous n'aurons qu’à lui donner notre congé. Alors, nous partirons loin, loin d’ici. A nous deux, nous avons assez d’argent pour établir un petit commerce à la campagne… — Tu oublies qu’il refusera de nous laisser partir. — Pourquoi ? — Parce que de bons employés sont plus rares que des dragons dans cette ville pourrie. Non… Le seul moyen pour nous d’être libres ça serait…”
Il s’interrompit en fixant intensément le verre de cristal. Ses yeux brillèrent quelque peu. La nymphe le fixait lui. En voyant l’éclat dans ses yeux, elle eut un mouvement de recul. Comme pour être sûre, elle demanda :
“Ça serait ? — Sa mort.”
Il avait dit cela froidement, regardant l’objet plus intensivement que jamais. Il ne voyait que cette solution. |