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![]() ![]() Bonbon(par Salander)â TheÌo ! Baisse toi ! Juste aÌ temps, le garçon roule aÌ terre les mains sur la teÌte. Lâexplosion retentit en face de lui, et une nappe de poussieÌre sombre court jusquâaÌ ses bronches, alors il tousse. Tous engourdis il saisit sa faux et sâeÌlance. Dans le brouillard les formes se meÌlangent alors il le taille, dessinant dans la poussieÌre en suspension des formes eÌtonnantes qui le distraient de la bataille. â Regarde Jeremy, un visage. â On a pas le temps TheÌo ! On aurait duÌ y eÌtre un quart dâheure. Une main de fer enserre son bras et le releÌve dans la bataille. Autour du de TheÌo, les entailles dans la brouillards se sont remplies de couleurs et bougent pour lui sourire. Lâenfant lui tourne le dos en brandissant son arme. â Nouveau compagnon Dust, aÌ lâattaque ! Et alors le visage en suspension prends une grande inspiration, et tourne sur lui meÌme avec un souffle puissant, chassant la poussieÌre et repoussant les ennemis loins de TheÌo et Jeremy. Il nâest alors plus quâun visage de couleurs dessineÌes par la lumieÌre dans le vide. â Beau travail ! Dos aÌ dos, nous allons les laisser approcher pour les hacher, et au besoin Dust recommencera aÌ les souffler. â TheÌo, tu viens ? Mme IrceÌe nous attend. La voix est douce, ferme mais pas trop meÌchante. Le rouquin se tourne vers sa meÌre alors que les vestiges du combats disparaissent autour de lui, quâil ne reste plus que la lumieÌre qui fait des reflets arc-en-ciel autour de lui. â Jâarrive maman ! Alors il trottine jusquâaÌ elle, laissant Jeremy et Dust se battre, les pieds dans la poussieÌre. Le bureau de Mme IrceÌe est sombre, les stores veÌnitiens sont aÌ moitieÌs clos. La poussieÌre vole comme des paillettes sous le soleil, elle est si appeÌtissante⊠Alors TheÌo en attrape une et lâeÌpluche, avant de la glisser dans sa bouche et la sucer comme un bonbon. â Bonjour TheÌo, alors, comment vas-tu depuis la dernieÌre fois ? Mme IrceÌe et maman sont deÌjaÌ assise sur les fauteuils qui entourent le tapis de jeu. Lâenfant aimerait bien reÌpondre, mais il a encore le bonbon dans la bouche. Alors il commence par courir escalader un fauteuil, et recracher son bonbon discreÌtement. Cette fois ci la lumieÌre lui aura donneÌ une bague. Elle colle un peu, mais il la passe aÌ son doigts. â Bien Madame. Je me suis fais un copain aÌ lâeÌcole. â Ah oui, et comment il sâappelle ? â Jeremy ! Sâexclame le garçon treÌs heureux. â Ah ce propos jâai veÌrifieÌ, intervient sa meÌre, il nây a aucun Jeremy dans la classe. Un poids sâinstalle sur les eÌpaules du petit combattant, et il leÌve un regard penaud vers sa meÌre, qui lâignore royalement. Son indexe tape sur sa cuisse comme sur un tambourin de guerre, et elle souffle sur sa meÌche de cheveux comme pour controÌler ce qui ne sâest pas encore eÌchappeÌ. TheÌo est vraiment geÌneÌ, il avait vraiment cru que cette fois ci Jeremy eÌtait un copain que sa meÌre pourrait rencontrer, et que ça allait la rassurer⊠Ăvitant le regard droit de la psychiatre, il ramena ses genoux contre lui dans le fauteuil et tripota sa bague. â Et alors ta nouvelle eÌcole TheÌo, tu lâaimes bien ? â Je ne sais pas⊠Je crois que je fais un peu peur aux gens. Sauf aÌ ceux qui nâexistent pas⊠â Et il y en a encore beaucoup ? Un sourire eÌclaire le visage plein de taÌche de rousseurs. â Oh oui ! Jâai fais de nouvelles rencontres. Ălise et Slippery mâont meÌme appris aÌ eÌcrire ! â Une langue qui nâexiste pas ! Et dont il recouvre ses carnets de classe. Coupe encore sa meÌre de plus en plus agiteÌe. Alors Mme IrceÌe se tourne vers la femme. â Et vous Marie, comment est-ce que ça se passe aÌ la maison ? â Je nâen peux plus. Laisse eÌchapper la meÌre dans un souffle. Jâai repris le travail pour compenser le deÌpart de mon mari, mais je ne peux plus le surveiller quand il nâest pas aÌ la maison, et aucune aide nâaccepte de rester avec lui plus dâune semaine. Ses crises sont de plus en plus freÌquentes, vous avez duÌ lâentendre crier depuis le couloir ! Je perds mon sang-froid, jâai une remorque de probleÌmes aÌ geÌrer, et je mâinquieÌte. Jâai lâimpression que son changement dâeÌcole a duÌ eÌtre une source de stresse pour lui, aÌ preÌsent ses fantasmes se passent dans un monde en guerre. Un eÌclair de chaleur traverse le ventre de TheÌo, et court sur sa nuque pour quâil se redresse. Lâenfant regarde sa meÌre. Enfin il comprend pourquoi elle eÌtait si tourmenteÌ ses derniers temps, elle a peur quâil se fasse blesser par les ombres du roi ! â Tout va bien maman ! Il y a des batailles mais ce nâest pas la guerre totale. Dans ce monde il y a pleins de belle chose, par exemple regarde ! Se relevant il se preÌcipite jusquâau sieÌge de sa meÌre et retire le totem de son indexe. â Câest le cadeau que la lumieÌre mâa fait aujourdâhui, tu as vu comme elle est joliment graveÌe ? Chacune des fleurs repreÌsentent un de mes amis. Oh, et je crois quâelle peut me servir dâarme ! Il suffit que je la remplisse de savon, explique-t-il en sortant de la mousse de sa poche, et alors regarde ! Se tournant vers le centre de la pieÌce, il porte lâanneau aÌ ses leÌvres et souffle en sont centre. Des bulles immenses aux reflets arc-en-ciel sâenvolent au centre de la pieÌce. TheÌo oublie alors la psychiatre et le bureau, et prend un instant pour les contempler. Elle sont coloreÌs et leÌgeÌres, comme le sentiment quâil aimerait offrir aÌ sa meÌre. Au hasard il en choisit une dâelle, et la traverse pour se dresser aÌ lâinteÌrieure dâelle. â Regarde, ici je serai proteÌgeÌ de tous les conflits. Aucun soldat du roi ne pourra me deÌtruire. Quand TheÌo se retourne pour offrir un sourire triomphant aÌ la femme qui lâa eÌleveÌ, le visage de celle-ci est cacheÌe derrieÌre sa main alors quâelle se retient de pleurer. Mais TheÌo ne la regarde pas. DerrieÌre, laÌ ouÌ sâeÌlevait le mur il y a un instant, ses amis sont encercleÌs par les ombres. Dust est aÌ terre, ses couleurs se dispersent sur la pierre sombre. Jeremy a eÌpuiseÌ ses bombes et se bat aÌ la faux pour proteÌger le visage de couleurs. â Il faut que jây aille. Ils ont besoin de moi. Il faut quâil sâeÌlance. Une pulsion deÌplace son corps et le monde se transforme. Mais il y a toujours ce poids. Une main de fer qui le tire vers lâarrieÌre. Il y a des bugs, la lumieÌre tremblent comme une vielle teÌleÌ dont lâantenne est casseÌe. Le visage de Mme IrceÌe est aÌ coÌteÌ du sien, elle sâest accroupit, et aÌ poser ses deux mains sur le corps du gamin. Deux pulsions lâeÌtirent, son souffle sâacceÌleÌre et il transpire. Son reflet se deÌforme dans les verres des lunettes de la sorcieÌre, derrieÌre lui il y a un mur et puis sa meÌre, des ombres et puis ses freÌres. La psychiatre le fixe derrieÌre ses lunettes. â Nous allons tester une autre approche TheÌo, une approche ouÌ tu devras dire au revoir aÌ Jeremy. â Au⊠Au revoir ? La meÌdecin hoche la teÌte, elle aÌ une coupe au bol qui roule comme une bombe, et tous les mots qui peuvent exploser au bord de ses leÌvres. â Jâai des meÌdicaments TheÌo, comme des bonbons. GraÌce aÌ eux tu pourras te faire de vrais amis aÌ lâeÌcole, et faire plaisir aÌ ta maman. â Mais jâai deÌjaÌ des amis ! Il tire sur les mains du meÌdecin et jette un oeil derrieÌre son eÌpaule. Jâai Ălise, Slippery et Jeremy, et ils ont besoin de moi ! â Nan TheÌo eÌcoute moi ! Les bruits de la batailles sâaccentuent derrieÌre lâenfant, mais la psychiatre aÌ coller son front contre le sien et son regard sâeÌlance comme une arme dans le sien. â Tu vas dire adieu aÌ Jeremy, tu vas fuire la guerre, et oublier tout ce que tâa appris Ălise ! Dans le dos de TheÌo, un cri retentit. Le sol se deÌrobe sous ses pieds, ses mains balayent le vide, alors il hurle jusquâaÌ repeÌrer lâeÌclat de clarteÌ de sa bague, quâil saisit, et il court. Quand la lumieÌre revient, il est face aÌ une porte sur laquelle il y a marqueÌ Â« priveÌ Â». Des bruits de pas font trembler le sol derrieÌre lui, alors il passe la porte et la bloque. â Jeremy est mort. Des larmes coulent sur les joues dâĂlises. â Et tu peux tout creÌer dans notre monde, mais pas faire revenir ce qui est partit. TheÌo regarde ses mains, la lumieÌre tremble un peu sur elle, comme une vieille teÌleÌ qui aurait casseÌ son antennes. Il voudrait bien que tout cela ne soit quâun reÌve, que prendre des meÌdicament permette de reÌgler tous les probleÌmes, mais il sait que ce nâest pas le cas. Alors il fait tout disparaitre autour de lui, et il pleure, seule dans sa bulle.
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