![]()
![]()
![]()
![]() ![]() Contraintes aléatoires Contraintes à sélectionner soi-même Testeur d'auxiliaire Situations aléatoires (défi de Schrödinger) Textes sans commentaires Générateur de situation/synopsis ![]() Collaboration globale avec 20 personnages
![]()
SchrödingerZandra-Chan![]() Spectacles![]() Academy Universe - ancien lore
![]() ![]() La princesse d’un autre monde(par Sourne)Entrer dans la chambre d’une fille est toujours quelque chose qui me mettra mal à l’aise. Surtout s’il s’agit de la princesse impériale d’un empire que je ne connais pas… Enfin, l’avantage d’être dans un autre monde, c’est que ça diminue le risque d’accident diplomatique… J’espère. La porte qui est en face de moi est encore fermée. Alors je la contemple, pour tenter d’estomper l’angoisse qui empoigne mon cœur. Des dorures parcourent le blason impérial, gravé dans le bois qui paraît précieux. C’est un aigle noir qui tient une branche de laurier entre ses serres, quelle originalité… J’entends des domestiques rôder dans l’antichambre où je suis, leur regard est de plus en plus pesant… Ils ne peuvent pas me laisser tranquille un instant ! Enfin, ils baissent la tête lorsque mes yeux méprisants se posent sur eux. — Sourne, tu pouvais entrer ! — Ah ! Sans le moindre grincement, les battants s’étaient ouverts et la princesse était sortie de sa chambre. Ses cheveux blonds et bouclés ont été soigneusement attachés, et sont retenus par un ruban de soie rouge. Une petite couronne décore le sommet de son chef et… — Sourne ! Je te saurais gré de cesser de me dévisager comme si c’était la première fois que l’on se rencontrait ! — Oui, Princesse impériale ! Mon dos devient plus raide qu’une poutre. Et c’est vraiment désagréable… Le sang me bat les tempes et me brûlerait presque tant je le sens bouillir de honte dans mes veines. — Nous sommes amis dorénavant, alors je te demanderais de m’appeler par mon prénom, m’ordonne-t-elle d’un sourire. — B-bien Aùria ! Sans plus attendre, elle agrippe mes poignets et me tire dans ses appartements privés. De douces fragrances d’épices viennent flatter mon nez… L’on dirait des notes de miel et de cannelle, qui forment une harmonie parfaite. Je soupçonne même des parfums plus subtils, comme de la rose ou de la lavande. — Votre chambre sent très bon, avoué-je. Nous faisons quelques pas dans les appartements. Et déjà que je trouvais ma chambre assez grande (elle l’est plus que certains logements parisiens pour dire), je suis sidéré par l’ampleur de celle de la princesse ! Mon salon semble bien étroit en comparaison… Et bien moins pourvu. — Boiras-tu du thé ? s’enquit Aùria avec gentillesse. — Non, merci… — C’est bien triste de siroter seule, fait-elle remarquer. D’un geste de la main, elle me convie à m’asseoir sur un divan rouge, tandis qu’elle prend son vis-à-vis. Sur la table basse qui nous sépare, il y a une théière et un plateau de biscuits aux amandes. — Ce n’est pas dérangeant de manger dans votre chambre ? Non pas que je me prive de manger dans la mienne, mais je m’en voudrais de salir celle d’une princesse. — Il m’est coutumier d’inviter des amies pour de petites réceptions, et puis j’ai quelques domestiques à mon service. Elle prend délicatement sa tasse et la porte à ses lèvres. Pendant qu’elle ferme les yeux pour prendre une gorgée de thé, j’en profite pour piquer en toute vitesse un croquant aux amandes, que j’enfourne aussitôt dans ma bouche. Je le mâche en me souciant de faire le moins de bruit possible. Alors qu’Aùria savoure encore sa boisson, mes yeux sont irrésistiblement attirés par la curiosité. Ses appartements privés sont somptueux : les murs au papier peint écarlate sont recouverts de portraits, sans doute des ancêtres ou des membres de sa famille. Derrière elle, il y a un grand vitrail, qui projette sur elle une sorte d’aura lumineuse. Je remarque aussi de nombreuses armoires dont les battants sont en verre, d’où des robes de cérémonies par dizaines sont entreposées. Le lit de la princesse est impressionnant aussi. Des baldaquins aux motifs qui ressemblent à des contes en tombent, protégeant son intimité pendant son sommeil. L’intimité de la princesse pendant son… Mes pensées dérivent trop rapidement, je ne veux pas m’imaginer ce genre de choses ! Mes joues virent au cramoisi et mon regard se trouble ! — Sourne, tout va bien ? — Parfaitement Princes… Aùria ! — J’en suis ravie alors ! Mais je ne t’ai pas convoquée uniquement pour le bon plaisir de converser avec toi… Je déglutis. Mais avant que mes élucubrations n’aient eu le temps de me faire fuir, la princesse dépose un coffret sur la table basse. — Sourne, invoqué d’un autre monde, moi, la Princesse impériale Aùria de l’Empire unifié, souhaiterait te formuler une requête… |